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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 1-2
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Bazin, Hippolyte: Hypnos, dieu du sommeil: ses representations dans les musées et collections du sud-est
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0035

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HYPNOS, DIEU DU SOMMEIL

SES REPRESENTATIONS DANS LES MUSEES ET COLLECTIONS DU SUD-EST.

(Planche G.)

Avec leur habitude de tout personnifier, les anciens n’avaient certes eu garde d’oublier
le Sommeil, cette puissance bienfaisante à laquelle dieux et mortels sont également sou-
mis1. Parèdre d’Esculape et d’Hygie1 2, Hypnos visitait les malades couchés dans l’en-
ceinte de l’Asc-lepieion et leur versait ses sucs narcotiques3. Il avait à Trézène sa statue à
côté de celles des Muses4, et était ailleurs en rapport intime avec Bacchus et Ariadne5;
compagnon habituel de l’ivresse, n’était-il pas naturel qu’il eût sa place marquée auprès
des divinités qui symbolisent la résurrection?

Hypnos avait des représentations diverses : tantôt c’était un jeune garçon ailé, les pau-
pières fermées, tenant un flambeau éteint et renversé6; tantôt c’était un enfant blanc,
reposant sur le sein de sa mère la Nuit, à côté d’un enfant noir, image effrayante de la
Mort7 ; d’autres fois encore, c’était un homme barbu8, ou un génie ailé au corps vigou-
reux 9.0. Jalm10, et, après lui, M. Winnefeld ont étudié par le détail ces différentes figura-
tions11. Dans celles que nous avons sous les yeux, Hypnos apparaît sous l’aspect d’un
jeuite homme à la marche rapide, aux traits allanguis, à la bouche souriante.

Le Musée de Lyon possède deux statuettes d’Hvpnos en bronze, qui sont inédites12 :
l’une mesure 0m 19; elle est d’un beau caractère artistique, mais d’une conservation
imparfaite (voir planche 6, n° 1). H y a tout lieu de croire qu’elle a été trouvée dans
la région. Nous en rapprochons une figurine, découverte à Ossy en Val-Romey,
près de Vieu (Ain); celle-ci fait partie de la collection de M. Desjardins, de Lyon, qui a

1. Iliade, XIV, 23.

2. Pausanias, II, 10, 2.

3. Preller, Rômische Mythologie, II, 244.

4. Pausanias, II, 31,5.

5. Silius Italiens, les Puniques, VII, 205.

6. Décharme, Mythologie de la Grèce antique, p. 393, et
Miiller-Wieseler, Denkmaler der allen Kunst; II, n»s 875,
877, 879.

7. Pausanias, V, 18, 1. — Cl. Gerhard, llypnos unil
Thanatos, dans YArchiiologische Zeitung, 1862.

8. Zœga, Bassirelievi, II, 93.

Gazette archéologique. — Année 1888

9. Sur Hypnos et Thanatos, voir A. Dumont, Vases
peints de la Grèce propre, extrait de la Gazette des Beaux-
Arts, 1873, et Collignon, Catalogue des vases peints de la
Société archéologique d’Athènes, nos 630 et 631. — Cf.
Iliade, XVI, 671 et Hésiode, Théogonie, 758 et suivants.

10. O. Jahn, Archiiologische Beitrage, 53, sqq.

IL II. Winnefeld, Hypnos, Ein archiiologische Versucli.
Stuttgart, Spemann, gr. in-8 (trois planches).

12. Benndorf, Museograpliisches, dans YArchaologischer
Anzeiger, 1865, p 301, les signale seulement.

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