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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 1-2
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Théoxénou, M.: Les fouilles récentes de l'Acropole d'Athènes, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0038

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LES FOUILLES RECENTES

DE L ACROPOLE D ATHÈNES

(Planches 7 et 8.)

I.

Il y a vingt-cinq ans, Beulé donnait son Histoire de l’art grec avant Périclès Dans
la seconde partie, qu’il consacre à la sculpture, il parlait des primitifs deSamos et de Chios,
de Corinthe, de Svcione et d’Argos, de Sparte; il étudiait un peu Fancienne école attique
et terminait par les maîtres éginètes. Que connaissait-on, il y a vingt-cinq ans, en fait
d’œuvres de sculpture que l’on pût attribuer à l’école attique du temps de Pisistrate? Deux
fragments de femmes assises. L’un était resté sur l’Acropole et se voyait près de l’Erech-
théion1 2; l’autre avait roulé du haut des murs jusqu’au dessous de la porte dite d’Aglaure
et se trouvait auprès de la maison des gardiens3. Sous le portique des Propylées, on
rencontrait un torse de femme, que Beulé rapportait au voisinage immédiat des guerres
médiques ; il en appréciait vivement « la grâce, l’élégante harmonie, l’impression religieuse
qui s'y maintient dans toute sa majesté »4. Dans les Propylées encore, il avait vu d’autres
torses féminins, plus petits que nature, et qu’il ne citait guère pour leur beauté5, ainsi
que deux fragments où l’arrangement de la tunique l’avait fort intéressé6. Enfin, auprès
de la maison des gardiens, on remarquait le fameux bas-relief du personnage qui
monte sur un char7 et celui du pétasophore8. Voilà tout ce que l’Acropole, bien pauvre
encore il y a un quart de siècle, olîrait au savant qui désirait connaître l’école archaïque
de sculpture. 11 trouvait aussi quelques documents ailleurs. Au temple de Thésée, il y
avait cette stèle de Velanideza où l’on contemplait, si l’on était du gros public, « un
soldat de Marathon, « ou, même si l’on avait la fine értidition de Beulé, « le costume

1. Publiée par fragments dans la Gazette des Beaux-
Arts, janvier, février, mars, avril, juin, août et décembre
1863; juin 1864, réunie en volume par l’éditeur Didier
p1'0 édit, en 1868).

2. <■ Athéna d’Endoios. » Bangabé, Ant. hellén., 22;
Le Bas, Mon. figurés, 11, 1 ; Otto Jahn, De antiquis Minervce
simulacris atticis, p. 3, pl. 1, 3, où il reproduit le moins
mauvais des dessins qui en ont été donnés, celui du
Muséum of class. antiquities de Scharf.

3. Le Bas, tb., III; Jahn, ib. p. 2 sqq., pl. 1, 4.

4. Gazette des Beaux-Arts, XV, p. 507.

5. « Les ondulations des draperies marquées à la
pointe, leS cheveux qui ressemblent à du papyrus tressé,
feraient sourire par leur barbarie. » (Beulé, ibid.)

6. Gazette des Beaux-Arts, p. 510.

7. On l’a toujours pris pour une femme. Purgold a
protesté dernièrement contre cette interprétation et sou-
tenu que c’est un homme en longs vêtements ioniens
(Eçï)[a. ap-/.).

8. Bullettino de 4859*. p. 196 et de 1860, p. 53.
 
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