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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 5-6
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Théoxénou, M.: Les fouilles récentes de l'Acropole d'Athenes, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0107

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LES FOUILLES RÉCENTES

DE L’ACROPOLE D’ATHÈNES

(Planches 7, 8, 9, 10, 11 et 16.)

[Suite et fin').

La coiffure des statues est des plus compliquées. Il y en a qui ont un casque ou un
pilos ; la plupart sont tête nue. Les cheveux tombent sur le front, pendent en masse sur
la nuque, se déroulent en tresses le long de la poitrine et sont généralement surmontés
d’une stéphanè. Tantôt celle-ci n’est qu’un cercle posé; tantôt c’est un long ruban
souple qui se noue et dont les nœuds pendent sur la masse de cheveux qui couvre la
nuque. Tantôt il y a simplement des dessins polychromés, tantôt il y a eu des ornements
de métal qui tenaient par des goujons, tantôt il n’est pas resté la moindre trace. Presque
toujours la chevelure est rouge. M. Studniczka2 citait deux exceptions : ce sont des sta-
tues trouvées en 1882 et qui ont une chevelure feuille-morte, probablement peinte autre-
fois en ocre. J’y joins la ravissante tête de jeune homme qui a été trouvée cette année3.
Les cheveux étaient indiqués au ciseau et au pinceau : les lacunes du premier travail
disparaissaient sous la couleur. C’est la convention habituelle de l’époque archaïque :
M. Collignon en rappelait dernièrement4, comme exemples, la métope d’Olympie qui
est au Louvre, puis, un des personnages du fronton d’Ëgine, etc... Il signalait la tête du
Louvre qu’il a publiée, comme une des plus intéressantes : mais, en ce qui concerne les
spirales de métal, ce n’est pas le premier document qui se rencontre, M. Furtwângler a
déjà publié5 une tête qui est attique, elle aussi, et qui vient de l’Acropole. Les cheveux
ondulent richement sur le front, descendent sur les oreilles sans les couvrir, passent
derrière elles pour se dérouler librement. La boucle qui se détache à gauche est serrée,
sur la nuque, par une spirale de métal qui fait trois tours et ne peut être prise pour un
ruban plat. Ces cercles devaient être reliés au ruban qui passe sur le haut de la tête;
autrement cette touffe de cheveux n’aurait pu demeurer dans une telle position6. C’est

4. Voir plus haut Gazette archéologique, pp. 28 et 82.

2. Studniczka, Millheilungen, 4 886.

3. M. Staïs la publiera dans le prochain n» de l’Eç. ap*.
(salle d’honneur).

4. Collignon, Gaz. arch., 1887.

5. Furtwângler, Mittheil., VI, 1881, pl. 7, p. 486.

6. Helbig. Atti dell’ Academia dei Lincei, 4 880, p. 4 82 ;
cf. aussi son livre récent das Homerische Epos, et le Rul-
lettino de 1882, p. 47, note 4.

Gazette archéologique. — Année 1888.

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