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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 11-12
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Molinier, Émile: Le calice de l'abbé Pélage au musée du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0338

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LE CALICE DE L’ABBE PELAGE AU MUSEE DU LOUVRE

( Planche 39.)

Jusqu’à ces derniers temps, les collections d’orfèvrerie du Moyen-Age que possède le
Louvre ne pouvaient montrer un seul calice. A côté du beau scyphus, bien connu sous
le titre de Ciboire d'Alpaïs, du nom de l’artiste limousin qui l’a ciselé et émaillé, et y
a inscrit son nom, il était regrettable que l’on ne pût placer quelque bel échantillon de
ces vases sacrés auxquels les orfèvres du xne et du xiu" siècle ont su donner des formes
à la fois si simples et si élégantes. La vente d’une collection, qui a eu lieu il y a deux ans,
a permis de combler cette lacune avec un rare bonheur; le calice que le Musée y a pu
acquérir1 n’est pas à coup sûr des plus somptueux, ni par la matière employée, ni par
le travail, mais il est certainement, pour la forme, l’un des plus élégants que l’on puisse
voir; c’est un véritable modèle digne d’être recommandé aux orfèvres modernes1 2. De
plus, une jolie patène accompagne le calice et les deux pièces forment un ensemble
bien complet, tout à fait digne du Musée où il figure aujourd’hui.

Ces deux objets sont déjà connus depuis longtemps; ils ont-figuré à plusieurs exposi-
tions rétrospectives, notamment en 1878 au Trocadéro et en 1880 à l’exposition orga-
nisée par l’Union centrale des arts décoratifs. Ils ont même, à ma connaissance, été trois
fois publiés, mais d’une façon imparfaite3. De plus, l’inscription (fui décore la patène
est encore inédite et son interprétation présente certaines difficultés.

Le calice (hauteur : 0,n 13 ; diamètre de la coupe : 0 m 10) est d’argent en partie doré;
le nœud est fondu et ciselé. Il se compose d’un pied de forme conique interrompu par
un nœud sphérique sur lequel repose une coupe hémisphérique dont les lèvres sont
légèrement évasées. Le nœud, garni à sa partie inférieure et à sa partie supérieure d’une
bague formée d’un rang de feuilles découpées, se compose d’entrelacs au milieu desquels
sont représentés en bas-relief les symboles des Evangélistes. Ce nœud, complètement
à jour, est doré ainsi que le bord du pied et la lèvre du calice. Tout autour du pied se

1. Collection Charles Steiu, n° 194 du catalogue de
vente, p. 49-50. L’objet est figuré, mais dans de petites
proportions, sur l’une des planches jointes au catalogue.

2. Le calice et la patène viennent du reste d’être

reproduits par la galvanoplastie pour le Musée des Arts

décoratifs.

3. A. Darcel, Gazette des Ileaux-Arts, â1' période,
t. XV1I1, p. 553, -1878. — Baron Charles Davillier,
Recherches sur l'orfèvrerie en Espagne, p. 37. — Catalogue
de la Collection Stein, los. cit.
 
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