DOI issue:
Nr. 11-12
DOI article:Babelon, Ernest: Figures d'applique en bronze: du Cabinet des Médailles
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0337
FIGURES D’APPLIQUE EN BRONZE 307
sur l’autel de Corinthe où l’on reconnaît à la file, entre Héra et Hébé, Aphrodite et Peitho
(la Persuasion) qui guident Hébé, puis Alcmène, Hermès, Artémis, Apollon, Athéna1.
On peut encore comparer à la figure à laquelle nous donnons le nom d’Héra, une
représentation de cette déesse qu’on voit sur la margelle de puits conservée au Musée
du Capitole et qui, elle aussi, est de style arcliaïsant h Enfin, M. R. Kékulé a publié en
18713 un bas-relief du Musée de Bologne dans lequel il a reconnu Héra et Hébé devant
Zeus : Hébé, l’œnochoé à la main, s’apprête à faire une libation au maître de l’Olympe.
Ce qui nous empêche de songer pour l’explication de nos deux figures d’applique, par
exemple à une procession de Thyades, comme on en voit parfois autour des simulacres
ou des autels de Dionysos, c’est que les personnages du tliiase de Dionysos ont généra-
lement une attitude plus mouvementée, des visages plus épanouis que ceux de nos
statuettes qui portent, il est vrai, comme les Tliyades, des œnochoés de vin, mais sans
manifester aucun des caractères de l’ébriété4. Nous préférons donc y reconnaître Héra
et Hébé dans un cortège analogue à celui qui décore le sarcophage de la villa Albani
ou l’autel de Corinthe et qui ne sont eux-mêmes que des copies gréco-romaines de bas-
reliefs du v° siècle.
E. BABELON.
1. Voyez par exemple Leuormant et .1. de Witte, Elite
des mon. céramogr., passim; Panofka, Terracotten der
Kœnigl. Mus. zu Berlin, pl. ix ; Panofka, Cabinet Pour-
talès, pl. i; R. Kékulé, llébé (1867).
2. Overbeck, KmstmyBiologie, liera. atlas, pl. ix,
n0 27.
3. Arcli. Zeitmg, (1871) pl. 27.
4. Panofka, Dionysos und die Tkyaden, pl. ii, fig. 3;
Fr. Lenormant, art Bacchus, dans le Met. des ont. gr.
et rom., 1.1. p. 626.
sur l’autel de Corinthe où l’on reconnaît à la file, entre Héra et Hébé, Aphrodite et Peitho
(la Persuasion) qui guident Hébé, puis Alcmène, Hermès, Artémis, Apollon, Athéna1.
On peut encore comparer à la figure à laquelle nous donnons le nom d’Héra, une
représentation de cette déesse qu’on voit sur la margelle de puits conservée au Musée
du Capitole et qui, elle aussi, est de style arcliaïsant h Enfin, M. R. Kékulé a publié en
18713 un bas-relief du Musée de Bologne dans lequel il a reconnu Héra et Hébé devant
Zeus : Hébé, l’œnochoé à la main, s’apprête à faire une libation au maître de l’Olympe.
Ce qui nous empêche de songer pour l’explication de nos deux figures d’applique, par
exemple à une procession de Thyades, comme on en voit parfois autour des simulacres
ou des autels de Dionysos, c’est que les personnages du tliiase de Dionysos ont généra-
lement une attitude plus mouvementée, des visages plus épanouis que ceux de nos
statuettes qui portent, il est vrai, comme les Tliyades, des œnochoés de vin, mais sans
manifester aucun des caractères de l’ébriété4. Nous préférons donc y reconnaître Héra
et Hébé dans un cortège analogue à celui qui décore le sarcophage de la villa Albani
ou l’autel de Corinthe et qui ne sont eux-mêmes que des copies gréco-romaines de bas-
reliefs du v° siècle.
E. BABELON.
1. Voyez par exemple Leuormant et .1. de Witte, Elite
des mon. céramogr., passim; Panofka, Terracotten der
Kœnigl. Mus. zu Berlin, pl. ix ; Panofka, Cabinet Pour-
talès, pl. i; R. Kékulé, llébé (1867).
2. Overbeck, KmstmyBiologie, liera. atlas, pl. ix,
n0 27.
3. Arcli. Zeitmg, (1871) pl. 27.
4. Panofka, Dionysos und die Tkyaden, pl. ii, fig. 3;
Fr. Lenormant, art Bacchus, dans le Met. des ont. gr.
et rom., 1.1. p. 626.