Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

DOI Heft:
Nr. 9-10
DOI Artikel:
Six, Jan: Vases polychromes sur fond noir: del la période archaique
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0219

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
VASES POLYCHROMES SUR FOND NOIR

DE LA PÉRIODE ARCHAÏQUE.

(Planches 28 et 29.)

Le petit groupe de vases, qui font le sujet de cette étude, m’a intéressé tout d’abord
par une question purement systématique, celle de savoir s’il fallait les classer parmi
les vases à ligures noires ou à figures rouges. Cette question n’était plus à poser,
puisque M. Furtwângler, dans son excellent Catalogue des vases du Musée de Berlin,
les rangeait parmi les vases à ligures rouges, et qu’il ne pouvait avoir tort, vu que
les exemplaires de son Musée s’y rattachent non seulement par le fond noir sur lequel
ressortent les ligures, mais que ces ligures mômes correspondent, quelquefois par la
couleur et plus souvent par le style, aux figures rouges les plus anciennes. Mais en
revanche, au Musée de la Société archéologique à Athènes, dont il est presque banal
de louer l’arrangement, M. Koumanoudis les avait mis avec les vases à figures noires,
et il avait évidemment raison, tant à cause de la forme des vases et de la couleur
blanche de figures entières, que des ornements, du style et de la technique, qui se
rattachent encore aux vases à ligures noires.

Pourtant est-il facile d’indiquer la cause de cette contradiction apparente.
M. Koumanoudis avait à grouper des exemplaires, qui sont parmi les plus anciens
du genre et qui ne s’accordent nullement avec les vases à ligures rouges, et
M. Furtwângler avait déjà, ou connaissait du moins, pour l'avoir publié dans la
Collection Sabouroff, un exemplaire qui accuse une imitation évidente de vases à
figures rouges. La conclusion est que les vases qui nous occupent, vases peints en
différentes couleurs appliquées sur un fond noir, constituent un groupe distinct dont
les commencements se rapprochent plus encore du type à ligures noires, que ne
le font les premiers vases à figures rouges, mais qui se perd bientôt dans une
imitation servile de ce genre nouveau, qui se développe avec une telle exubérance de
vie, qu’il ne tolère guère un rival à côté de soi.

C’est en général la même solution qu’a adoptée M. Gecil Smith au British Muséum,
quoique à son avis le genre ait eu une plus longue durée et qu’il aime à croire à une
continuité de pratique jusqu’à l’époque de ces vases à couleurs mates dont a parlé
M. Stephani dans le Compte rendu pour l’année 1874 (1877), p. 37-95.

Nous ne nous occuperons dans cette étude que des vases plus ou moins archaïques
et nous réunirons tous les matériaux dont nous disposons pour faire l’histoire de

Gazette archéologique. — Année 188S. 25
 
Annotationen