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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 11-12
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Duplessis, Georges: Reliure italienne du XVe siècle: en argent niellé
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0325

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RELIURE ITALIENNE DU XV* SIÈCLE

EN ARGENT NIELLE

(Planches 37 et 38.)

De tous les nielles connus, ceux que nous publions ici sont, au point de vue de la
dimension, les plus importants; ils mesurent 0,415 de hauteur sur 0,295 de largeur.
Cicognara [Memorie spettanti alla storia délia calcografia. Prato, 1831, p. 24) assure
qu’après avoir fait partie des collections du Vatican, ils furent, avec un grand nombre
d’autres objets précieux, vendus en 1798 à des brocanteurs; il ajoute môme que ces
nielles servaient de couvertures à deux volumes, l’Evangeliaire et l’Epistolie du pape
Paul II (nous reviendrons plus loin sur ce fait particulier), qui auraient été acquis de
seconde main par le duc d’Hamilton; puis, un peu plus loin, il parle des deux plaques
niellées qui nous occupent comme faisant partie de la Galerie Manfrin à Venise. Il y a
dans tout cela une confusion. Les deux plaques qui recouvraient l’un des deux ouvrages
ont peut-être appartenu au duc d’Hamilton et se trouvent probablement encore au
nombre,des richesses accumulées par le grand seigneur anglais, quant aux autres, après
avoir fait partie de la collection Manfrin vendue à l’amiable vers 1860, elles se trouvent
aujourd’hui à Vienne chez M. le baron Nathaniel de Rothschild. C’est à l’obligeance du
possesseur actuel de ces deux nielles que la Gazette archéologique est redevable des
photographies qui ont permis d’exécuter les reproductions héliographiques ci-jointes et
nous avons le devoir de remercier tout d’abord M. de Rothschild de nous avoir mis à
même de faire connaître ces ouvrages qui, dans l’iiistoire des débuts de la gravure en
Italie, sont dignes d’occuper une place d’honneur.

Nous ne connaissons pas les nielles appartenant au duc d’Hamilton. Cicognara nous dit
qu’ « aux quatre coins de chacun des plats se trouve un sujet, deux plus grands sujets

sont au centre de ces plats, ce qui en tout forme dix compositions. Les sujets sont

tirés des saintes écritures et offrent le même caractère que le livre qu’ils étaient destinés
à orner; ils sont plus beaux les uns que les autres et pas vulgaires, tel par exemple ce
Daniel dans la fosse aux lions, composition rarement traitée par les peintres anciens
et exigeant une grande habileté de dessin ».

Pour ce qui regarde les nielles possédés par M. de Rothschild et reproduits en face
de ces lignes, nous n’avons pas à les décrire puisque nous les mettons sous les yeux de
 
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