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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 3-4
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Théoxénou, M.: Les fouilles récentes de l'Acropole d'Athénes, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0096

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LES FOUILLES RECENTES

DE L ACROPOLE DATHENES

(Planches 9, 10 et 11.

(Suite').

La polychromie de ces statues en est une des curiosités. Il est assez rare de trouver
trace d’un ton posé sur les nus. M. Furtwængler, il y a huit ans, n’en citait que deux
exemples1 2, et ce sont des sculptures de petites dimensions. L’une est une petite tête3
dont le style n’est presque plus archaïque : c’est celle d’une femme, trouvée en 1877 auprès
de l’Erechthéion, et qui a du rouge non point sur les cheveux, mais sur le visage entier,
principalement sur la partie de la joue qui touche le nez et sur les lèvres. L’autre
exemple est une ligure d’homme assis4, dont un fragment semble prouver que le nu
y était rouge, tandis que le vêtement n’avait point de couleur. De son côté, M. Mylonas
verrait volontiers sur les nus un coloris très léger, assez fort pour adoucir l’éclat trop
blanc du marbre, assez faible pour demeurer inaperçu au premier coup d’œil : ce serait
une sorte de polissage5.

La statue d’Anténor, qui est très polychromée, peut nous servir de type général6. Les
cheveux en sont rouges. Les yeux en revanche ne sont pas coloriés, mais creux et
incrustés d’une pierre qui ressemble au cristal; l’iris est creusé à son tour et devait con-
tenir une masse colorée, avec une prunelle noire; les cils sont de métal, et la pointe en
manque presque partout7. Le vêtement est tout semé de fleurs dont les feuilles sont
alternativement rouges et vertes; le khiton semble avoir reçu un ton de pourpre; il y
a encore diverses couleurs, l’une qu’on ne saurait déterminer exactement sur le méandre
de la bordure, ailleurs une pourpre claire qui était le fond du vêtement et se retrouve

1. Voir plus haut Gazette archéologique, p. 28.

2. Mülheil., 1880, p. 24. M. Charles Garnier, étudiant le

temple d'Egine, ne doute point que les chairs n’aient été

coloriées : pour lui, la question ne peut s’élever que sur le

plus ou moins d’intensité du ton posé. Pausanias dit, il

est vrai, que les chairs de quelques statues étaient

vermillonnées: M. Garnier croit au moins qu’elles étaient
peintes avec un enduit transparent, une couleur diaphane,
une cire qui pénétrait dans la matière. C’est l’idée reprise
depuis par M. Mylonas.

3. Homolle, B. C. //., 1877, p. 118.

4 Schœne, Griech. Reliefs, n° 83, et Miltheil., 1878,
p. 183.

8. Mylonas, E?. «py.

6. Studniczka.JahrbuchdesK. D. Arch. Instituts, de 1887.

7. Une autre tête (Furtwængler. Mitth1881, p. 187)
avait les yeux creusés et pleins d’une matière qui y était
fixée par de petits clous dont la trace est visible encore,
quatre à gauche et cinq à droite.
 
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