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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 11-12
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Heiss, Aloïss: Plat celtibérien en terre cuite: decouvert a Ségovie
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0342

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PLAT CELT1BERIEN EN TERRE CUITE

DÉCOUVERT A SEGOVIE

(Planche 40.)

Au commencement de cette année, un habitant de Ségovie, en bêchant un jardin, mit
au jour un plat de terre rougeâtre, recouvert d’un vernis noir, mesurant 48 centimètres
de diamètre et présentant deux inscriptions circulaires en caractères celtibériens. Ce plat,
dont nous ne connaissons aucun similaire, a été acquis il y a quelques semaines par
M. Stanislas Baron, qui a bien voulu nous le confier, ce qui nous a permis d’examiner
cette trouvaille avec toute l’attention qu’elle mérite.

I.

La première question à résoudre était celle de l’authenticité. Tout ce qui vient d’Espagne
est souvent, quelquefois bien à tort, selon nous, considéré comme suspect par la plupart
des archéologues1.

Ce plat rappelant, par sa forme et la disposition de ses différentes parties, les produits
nommés hispano-moresques, dont un grand nombre, depuis le xiv° siècle jusqu’à nos
jours, ont été fabriqués, dans le royaume de Valence, à Manisès2 et dans d’autres loca-
lités, on serait peut-être disposé à voir dans la trouvaille de Ségovie le produit très
moderne d’une falsification.

Il n’v a cependant rien d’étrange à ce que notre plat ait un lien de parenté avec la
céramique de l’est et du sud de l’Espagne. Les voyageurs qui visitent la Catalogne, les

4. Eu effet, on y découvre de temps à autre des monu-
ments étranges dus à d’anciennes populations espagnoles,
dont les monuments sont un retlet assez grossier des dif-
férentes civilisations qui furent imposées à ces populations
par les Phéniciens, les Carthaginois, les Grecs, les
Romains, etc. Les sculptures de Montealegre sont, dans
ce cas, découvertes en 4860; leur authenticité était encore

niée en 1878; les tables de Salpensa et de Malaga, ainsi
que les bronzes d’Osma, ont été pendant longtemps
regardés comme apocryphes.

2. Il y avait encore en 4848 à Manisès, ville de 300
maisons, 26 fabriques de poteries ; il en reste une seule
aujourd’hui.

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