DOI Heft:
Nr. 7-8
DOI Artikel:Deglane, Henri: Le Palais des Césars au Mont Palatin, [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0167
LE PALAIS DES CESARS AU MONT PALATIN
(Planches 21, 22 et 23).
[Suite').
II. — CONSTRUCTIONS DAUGUSTE.
I. — Maison d’Auguste.
Ce fut Auguste, à proprement parler, qui appela le Palatin à sa nouvelle destinée.
Né sur ce mont, à l’endroit appelé ad capita bubula1 2, il revint, après la bataille d’Actium,
habiter, du côté le moins en vue de la colline, l’humble maison qui avait appartenu à
Hortensius ; « ni spacieuse, ni ornée, dit Suétone, les galeries en étaient étroites et de
pierre commune; ni marbre, ni marqueterie dans les appartements.» Mais, après la
guerre de Sicile contre Sextus Pompée, en 718, après avoir quelques années plus tard,
l’an 726, réduit l’Égypte à la condition de province, il déclara destinées à des usages
publics certaines maisons qu’il avait, dans l’intervalle, fait acheter par procuration pour
agrandir la sienne3; entre autres celle de Catilina qui, d’après cela, devait être voisine
de celle d’Hortensius4. Il rebâtit alors sa propre demeure.
Cette partie primitive du palais impérial conserva toujours le nom de üomus
Augustana, bien que trois incendies, puis les grandes constructions des Flaviens, et
-en particulier celles de Domitien, l’eussent beaucoup transformée. Panvinio a établi très
plausiblement, et Bianchini a ensuite confirmé que la maison d’Auguste devait se trouver
dans la partie du Palatin qui domine le cirque Maxime5.
Cette opinion, fondée d’abord uniquement sur la certitude que les maisons de Tibère,
de Galigula et de Domitien n’étaient pas de ce côté, fut plus tard confirmée par la décou-
verte qu’un érudit français, Rancoureil, opéra en 1775, en fouillant dans les jardins
Spada, aujourd’hui villa Mills. Il exhuma les restes d’une vaste maison à deux étages
dont les plans furent fidèlement levés par les soins de l’architecte Barberi, directeur de
ces fouilles, plans reproduits dans l’ouvrage de Guattani6. On y entrait du côté qui regarde
1. Voir plus haut, Gazette archéologique , p. 65.
2. Suét. Aug. 5.
3. Vellcius Patei’c. II, 81.
4. Suét. Illust. gram. XVII.
5. Bianchini, Pal. de Ces., p. 99; v. le plan de Panvi-
nio publié dans le même ouvrage.
6. Roma descritta e illustrata, I, p. 48, nos 8-14.
Gazette archéologique. — Année 1888.
19
(Planches 21, 22 et 23).
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II. — CONSTRUCTIONS DAUGUSTE.
I. — Maison d’Auguste.
Ce fut Auguste, à proprement parler, qui appela le Palatin à sa nouvelle destinée.
Né sur ce mont, à l’endroit appelé ad capita bubula1 2, il revint, après la bataille d’Actium,
habiter, du côté le moins en vue de la colline, l’humble maison qui avait appartenu à
Hortensius ; « ni spacieuse, ni ornée, dit Suétone, les galeries en étaient étroites et de
pierre commune; ni marbre, ni marqueterie dans les appartements.» Mais, après la
guerre de Sicile contre Sextus Pompée, en 718, après avoir quelques années plus tard,
l’an 726, réduit l’Égypte à la condition de province, il déclara destinées à des usages
publics certaines maisons qu’il avait, dans l’intervalle, fait acheter par procuration pour
agrandir la sienne3; entre autres celle de Catilina qui, d’après cela, devait être voisine
de celle d’Hortensius4. Il rebâtit alors sa propre demeure.
Cette partie primitive du palais impérial conserva toujours le nom de üomus
Augustana, bien que trois incendies, puis les grandes constructions des Flaviens, et
-en particulier celles de Domitien, l’eussent beaucoup transformée. Panvinio a établi très
plausiblement, et Bianchini a ensuite confirmé que la maison d’Auguste devait se trouver
dans la partie du Palatin qui domine le cirque Maxime5.
Cette opinion, fondée d’abord uniquement sur la certitude que les maisons de Tibère,
de Galigula et de Domitien n’étaient pas de ce côté, fut plus tard confirmée par la décou-
verte qu’un érudit français, Rancoureil, opéra en 1775, en fouillant dans les jardins
Spada, aujourd’hui villa Mills. Il exhuma les restes d’une vaste maison à deux étages
dont les plans furent fidèlement levés par les soins de l’architecte Barberi, directeur de
ces fouilles, plans reproduits dans l’ouvrage de Guattani6. On y entrait du côté qui regarde
1. Voir plus haut, Gazette archéologique , p. 65.
2. Suét. Aug. 5.
3. Vellcius Patei’c. II, 81.
4. Suét. Illust. gram. XVII.
5. Bianchini, Pal. de Ces., p. 99; v. le plan de Panvi-
nio publié dans le même ouvrage.
6. Roma descritta e illustrata, I, p. 48, nos 8-14.
Gazette archéologique. — Année 1888.
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