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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 1-2
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Théoxénou, M.: Les fouilles récentes de l'Acropole d'Athènes, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0039

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LES FOUILLES RÉCENTES DE l’aCROPOLE d’aTHÈNES 29

d’un guerrier d’Homère1. » De plus, dans un mur de la vieille Métropole, il y a un frag-
ment de frise où l’on distingue des guerriers blessés; mais ce n’est qu’une œuvre
archaïstique. Beulé avait tort de la prendre pour un morceau qui eût la valeur des
autres dont il parlait en si excellents termes. 11 n’aurait pas dû s’y tromper, lui qui a jugé
l’autel des douze dieux du Louvre non comme une imitation libre de l’autel athénien,
mais comme une œuvre de l’époque d’Hadrien. Enfin, disait-il, « parfois, en remuant
le sol, les fouilles font reparaître au jour des têtes de vieux style, mutilées, avec les
cheveux bouclés autour du front, à la mode asiatique, la barbe taillée en coin et mar-
quée par des ondulations symétriques. Ces têtes offrent entre elles la plus grande
ressemblance : ce sont des fragments d’Hermès-. » Voilà tout ce que l’on connaissait il
y a vingt-cinq ans.

L’attention n’a point cessé de se porter sur la sculpture archaïque de l’Attique. On lui
avait décidément reconnu des tendances spéciales, des procédés particuliers, des mérites
originaux, une heureuse alliance de l’influence que l’Egypte et l’Ionie avaient exercée
avec l’essor de qualités vraiment propres à cette école. Gonze, dans le voyage qu’il fait à
Athènes, révèle le Moskhophore de l’Erechthéion3 et cette autre stèle de Velanideza, très
vive de couleurs, mais mutilée4. François Lenormant indique une statue qui ne se
retrouve plus aujourd’hui5. Le Bullettino delV Instituto rend compte des travaux que
la construction du musée a rendus nécessaires et des découvertes qui s’v sont produites,
mais il n’v a rien de bien extraordinaire à y noter. Ce sont alors les savants français
qui, pendant une certaine période, signalèrent les œuvres principales ; puis, ce fut le tour
des Allemands et des Grecs.

En 1876, Fr. Lenormant publié l’Aphrodite à la Colombe du musée de Lyon, œuvre
probablement ionienne. Il en signale la ressemblance avec ce que l’on connaissait alors de
la sculpture archaïque de l’Attique. C’est encore d’après « les analyses fines et remar-
marquables de Beulé » qu’il en parle6. En 1877, Rayet examine une tète d’athlète
qui provenait d’Athènes, peut-être d’un des monuments funéraires de la voie Sacrée. C’est
la tête Jakobsen7. En même temps, il signalait, mais d’un seul mot, un morceau des
plus intéressants, la tête qui venait de l’Acropole, soit du plateau même, soit du versant
méridional. C’est la tête Rampin, qu’Albert Dumont, en 1878, étudiait avec plus de
détails8. Rayet n’oubliait point le Discopliore parmi toutes ces œuvres qui se distin-

1- Revue archéolog. de 1844, p. 1; Arch. Zeitung de
1860, pl. 135. Kavvadias. Catalogue du Musée Central,
1887, n° 29.

2. L’Art grec avant Périclès, p. 447.

3. Conze, Arch. Zeit., 1864, p. 1887; Bullettino de
4864, p. 86; Bœtticher, Erklarendes Verzeichniss der
Abgüsse in Berlin, p. 42. La base en a été trouvée en jan-
vier 1888. Elle porte une inscription mutilée et encore iné-
dite.

4. Conze, Arch. Zeit., 1860, pl. 135.

5. C’est une femme qui était, dit-il, au bord de la Voie

sacrée, devant la maison située au chevet de la petite
église "Ayioç Sa66«ç. Elle était vêtue du costume archaï-
que, et la trace d’un gros tenon adhérent à sa partie
antérieure semble indiquer qu’elle tenait devant elle une
corbeille (Monographie de la Voie sacrée, I, p. 228).

6. Gaz. archéolog., 1876 (Lenormant).

7. Aujourd’hui à Copenhague, Catalogue llayet, n° 1 ;
Rayet, Monum. grecs, 1877 ; Gazette des Beaux-Arts, août
1878 ; Contemporain Review, sept. 1878.

8. Rayet, Monuments de l’art antique; Dumont, Monum.
grecs, 1871.
 
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