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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 1-2
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Théoxénou, M.: Les fouilles récentes de l'Acropole d'Athènes, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0040

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30 LES FOUILLES RÉCENTES I)E l’ACROPOLE D ATHÈNES

guaient par un caractère individuel accusé franchement. Elles donnaient tort à Beulé
(pii avait écrit que « les sculpteurs de l’ancienne école attique ne représentent ni des
athlètes ni des personnages héroïques, comme les sculpteurs d’Égine ; que les statues
des tyrannicides par Anténor n’ont pu être l’image ni d’Harmodios ni d’Aristogiton ;
que les statues de cette époque ne visent point à la ressemblance et, sans les inscriptions,
auraient été une énigme pour les Grecs même d’alors1 ». C’est encore le mérite
de deux autres tètes qu’on a étudiées depuis ce (pie Rayet a fait connaître : celle de
l’ancienne collection Sabouroff, qui est aujourd’hui à Berlin et que M. Furtwængler a exa-
minée1 2, celle que le Louvre a achetée depuis peu de temps, et que M. Maxime Collignon
a, naguère, appréciée ici même3.

M. Furtwængler étudie les bas-reliefs archaïques desKliarites à l’Acropole4; M. Milch-
hoefer, les stèles funéraires de l’Attique à cette époque5 *; M. von Svbel, les cavaliers
archaïques de l’Attiquefi; M. Furtwængler, diverses statues, entre autres celles de person-
nages virils qui sont assis, et une tête où il reconnaît les spirales de métal qui retenaient
les cheveux dans leur bizarre arrangement7 ; M. Lange, une autre tête qui vient d’une
Athéna8. Alors les Mittheilungen de l’Institut allemand cessent d’avoir le monopole des
publications archaïques; l’E^peplç àpyaioAoytxï] reparaît après une cessation de neuf ans
et se met à la besogne. Ce sont les fouilles de la Société archéologique qui nous ont valu
les plus intéressants morceaux de sculpture. Déjà, deux architectes français, pension-
naires de l’Académie de Rome, avaient travaillé près de l’Erechthéion. En 1877, c’est,
M. Lambert qui commence à peine et qui cesse, parce que les terres déblayées gênent.
Ce qu’on a trouvé dans cet essai de fouilles fut publié dans le Bulletin de correspon-
dance hellénique, qui commençait à paraître0. M. Homolle n’y signale que le style d’un
vase brisé. En 1879, c’est M. Blondel qui entreprend des sondages et reconnaît le niveau de
la roche du côté de l’enceinte septentrionale. Ce qu’on a découvert cette fois fut décrit
aussi dans le Bulletin10; ce ne sont que quelques fragments d’inscriptions du v° siècle.
Les terres gênaient en 1879 plus encore qu’eu 1877. L’éphore général des antiquités,
Eustratiadis, n’aimait pas beaucoup les travaux des étrangers sur la terre grecque.
En janvier 1853, Renié avait risqué de ne pouvoir continuer le dégagement de l’escalier
romain des Propylées. Pour quelques mines qu’il faisait jouer deux fois par jour et avec
de la poudre avariée, la presse l’avait accusé de « bombarder impunément les
citoyens paisibles ». Cette fois-ci, la France s’arrêta : une vitre avait été fendue par un
tesson qui roulait de l’Acropole et un caillou avait atteint un gamin, d’ailleurs aussi
gravement que cette pierre, qui s’était autrefois abattue sur le chapeau de Pittakis,

1. Gaz. des Beaux-Arts, XV, p. 499 (Beulé).

2. Coll. Sabouroff, pl. 3 et 4 (Furtwængler).

3. Cas. archcol., 1887, p. 83 et pl. 2 (Collignon).

4. Mittheilungen, 1873, p. 182 (Furtwangler).

5. Mitth., 1879, p. 36 et 289, pl. 1 à 4; 1880, p. 164,

pl. 6 (Milchhofer).

6. Millh., 1880, p. 286 (von Svbel).

7. Mitth , 1880, p. 20, pl. 1 ; 1881, p. 174, (il. 6 et 7
(Furtwangler).

8. Mitth., 1882, p. 193, p. 9 (Lange).

9. B. G. H., 1377, I, p. 51 à 53, 118, 359 à 360.

10. B. G. II., 1879, III, p. 127.
 
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