ÉTUDES SUR LA CÉRAMIQUE GRECQUE
I. — LES VASES A SIGNATURES D’ARTISTES.
Une visite au Musée de Ravestein, à Bruxelles, m’a déjà fourni l’occasion d’ajouter
quelques monuments à la série actuellement connue des vases signés par des artistes
grecs1. J’ai fait depuis ce temps une révision attentive des vases du Louvre, et cette
étude m’a permis de constater d’assez nombreuses omissions ou inexactitudes dans
la liste qui a été publiée par M. Klein, professeur à l’Université de Prague2. Dans le
précédent article, j’ai rendu hommage à ce livre qui se trouve aujourd’hui entre les
mains de tous les archéologues et qui a rendu un service très important aux travaux
de céramographie. Les critiques que j’ai à faire ne diminuent donc en rien la valeur
scientifique de l’ouvrage. Une publication de ce genre, qui embrasse un nombre
considérable de vases disséminés dans tous les Musées d’Europe et qu’on ne peut
contrôler sur place sans s’astreindre à des voyages très longs et dispendieux, ne va
pas sans beaucoup d’imperfections inévitables. L’auteur est obligé, le plus souvent, de
se contenter des renseignements pris dans les livres. Or, les descriptions des peintures,
faites au moment de la découverte, sont souvent inexactes ou insuffisantes. Une fois
passés dans le commerce, les vases voyagent, se dispersent dans les collections
particulières et dans les Musées ; on en perd la trace et l’on ne s’étonnera pas de trouver
dans la nomenclature de M. Klein un grand nombre de monuments dont on ignore
actuellement le sort. En faisant appel aux conservateurs des Musées et aux collection-
neurs, on peut espérer que ces lacunes disparaîtront peu à peu3. Si chacun de son
côté prend soin de réviser les originaux qu’il a sous les yeux et de publier le résultat
de ses observations, il sera facile, en peu de temps, de fournir à M. Klein les éléments
d’une troisième édition qui approchera de la perfection et qui, établissant une base
solide pour l’étude des monuments actuellement connus, n’aura plus besoin que
d’être tenue au courant des découvertes nouvelles. Je me suis efforcé de contribuer
autant que possible, pour ma part, à ce travail d’utilité générale. Aux vases de Bruxelles
j’ajoute aujourd’hui ceux du Louvre qui sont une riche mine de documents inédits et
I. Gazette archéologique, -1887, p. 108 etsuiv., pl. 14
et 15.
■1. Die grkchischen Vasen mit Meistersignaturen, 2e édi-
tion, Vienne, 1887.
3. On doit déjà d’intéressantes additions à Mme J.
Harrison (Journal of hell. studios, VIH, p. 291), qui
avait aussi contribué à l’amélioration de la 2e édition.
I. — LES VASES A SIGNATURES D’ARTISTES.
Une visite au Musée de Ravestein, à Bruxelles, m’a déjà fourni l’occasion d’ajouter
quelques monuments à la série actuellement connue des vases signés par des artistes
grecs1. J’ai fait depuis ce temps une révision attentive des vases du Louvre, et cette
étude m’a permis de constater d’assez nombreuses omissions ou inexactitudes dans
la liste qui a été publiée par M. Klein, professeur à l’Université de Prague2. Dans le
précédent article, j’ai rendu hommage à ce livre qui se trouve aujourd’hui entre les
mains de tous les archéologues et qui a rendu un service très important aux travaux
de céramographie. Les critiques que j’ai à faire ne diminuent donc en rien la valeur
scientifique de l’ouvrage. Une publication de ce genre, qui embrasse un nombre
considérable de vases disséminés dans tous les Musées d’Europe et qu’on ne peut
contrôler sur place sans s’astreindre à des voyages très longs et dispendieux, ne va
pas sans beaucoup d’imperfections inévitables. L’auteur est obligé, le plus souvent, de
se contenter des renseignements pris dans les livres. Or, les descriptions des peintures,
faites au moment de la découverte, sont souvent inexactes ou insuffisantes. Une fois
passés dans le commerce, les vases voyagent, se dispersent dans les collections
particulières et dans les Musées ; on en perd la trace et l’on ne s’étonnera pas de trouver
dans la nomenclature de M. Klein un grand nombre de monuments dont on ignore
actuellement le sort. En faisant appel aux conservateurs des Musées et aux collection-
neurs, on peut espérer que ces lacunes disparaîtront peu à peu3. Si chacun de son
côté prend soin de réviser les originaux qu’il a sous les yeux et de publier le résultat
de ses observations, il sera facile, en peu de temps, de fournir à M. Klein les éléments
d’une troisième édition qui approchera de la perfection et qui, établissant une base
solide pour l’étude des monuments actuellement connus, n’aura plus besoin que
d’être tenue au courant des découvertes nouvelles. Je me suis efforcé de contribuer
autant que possible, pour ma part, à ce travail d’utilité générale. Aux vases de Bruxelles
j’ajoute aujourd’hui ceux du Louvre qui sont une riche mine de documents inédits et
I. Gazette archéologique, -1887, p. 108 etsuiv., pl. 14
et 15.
■1. Die grkchischen Vasen mit Meistersignaturen, 2e édi-
tion, Vienne, 1887.
3. On doit déjà d’intéressantes additions à Mme J.
Harrison (Journal of hell. studios, VIH, p. 291), qui
avait aussi contribué à l’amélioration de la 2e édition.