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Cartault, Augustin: Psyché assise - Éros au vol
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.22133#0060
PSYCHÉ ASSISE
BROS AU VOL
(PL. 10 ET 11).
1
Les deux statuettes reproduites sur les pl. 10 et 11 et viennent s’ajouter à la nombreuse
série des figurines déjà publiées de la Nécropole de Myrina. Au point de vue mytholo-
gique, elles ne nous apprennent rien de bien nouveau et je ne reviendrai pas après
MM. Stéphani1 2 et Collignon3 sur la légende de Psyché et d’Éros ; je tiens seulement à
ce qu’elles prennent place parmi les monuments en terre cuite appartenant à ce cycle
et qui ont été découverts ces dernières années.
I
Assise sur un rocher de forme bizarre et qui repose sur une base arrondie à deux
moulures, Psyché4, reconnaissable à ses ailes de papillon, a les jambes croisées et
pendantes enveloppées dans son himation dont une des extrémités revient entre les
genoux en un jet serpentin. Le haut du corps est nu. Il est d’un modelé plein et savou-
reux accusant les formes de la femme dans la fleur de son â°’e et l’éclat de sa beauté. Le
t j
visage est d’une beauté régulière et l’expression en est grave. Les cheveux, relevés en
bandeaux bouffants de chaque côté de la figure, se nouent par derrière en chignon, et
un cercle de métal, orné par devant d’une pierre précieuse ou d’un bijou, enserre la tête.
A côté de Psyché, sur la saillie proéminente du rocher, se dresse une idole assez,
indistincte, vêtue de la double tunique, coiffée du polos et d’un voile qui retombe sur les
épaules, et tenant dans le bras gauche une torche enflammée. C’est peut-être Artémis-
Hécate.
Les statuettes de Psyché seule et assise sont rares5. Je ne vois qu’un exemplaire dans
la collection du Louvre6, et le nôtre est incontestablement supérieur. Je ne parle pas de
l’état de conservation7; mais le torse grêle et allongé de la Psyché du Louvre ne
soutient pas la comparaison avec les formes superbes et sculpturales de la nôtre. La
1. Collection C. Lecuyer.
2. Compte rendu de la Commission de Saint-Péters-
bourg^ p. 1877.
3. Essai sur les monuments relatifs au mythe de
Psyché, 1877.
4. Hauteur : 0m 255.
5. La Nécropole de Myrna, E. Pottier et S. Reinach,
p. 364, note 2, et p. 365, notel.
6. Ibid. pl. xxiy, fig. 1. Un autre est signalé dans
la collection de la Société archéologique d’Athènes.
7. Il manque les deux tiers de l’aile droite cassée
juste au même endroit que les ailes de la Psyché du
Louvre, et dont le fragment n’a pas été retrouvé :
mais le torse est intact, tandis que la Psyché du
Louvre a le sein droit arraché. Les mutilations de^
cette nature ne sont pas rares dans la collection du
Louvre, pl. xxv, fig. 2, et passim, et proviennent d’un
coup de pioche malheureux donné au moment des-
fouilles.
BROS AU VOL
(PL. 10 ET 11).
1
Les deux statuettes reproduites sur les pl. 10 et 11 et viennent s’ajouter à la nombreuse
série des figurines déjà publiées de la Nécropole de Myrina. Au point de vue mytholo-
gique, elles ne nous apprennent rien de bien nouveau et je ne reviendrai pas après
MM. Stéphani1 2 et Collignon3 sur la légende de Psyché et d’Éros ; je tiens seulement à
ce qu’elles prennent place parmi les monuments en terre cuite appartenant à ce cycle
et qui ont été découverts ces dernières années.
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Assise sur un rocher de forme bizarre et qui repose sur une base arrondie à deux
moulures, Psyché4, reconnaissable à ses ailes de papillon, a les jambes croisées et
pendantes enveloppées dans son himation dont une des extrémités revient entre les
genoux en un jet serpentin. Le haut du corps est nu. Il est d’un modelé plein et savou-
reux accusant les formes de la femme dans la fleur de son â°’e et l’éclat de sa beauté. Le
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visage est d’une beauté régulière et l’expression en est grave. Les cheveux, relevés en
bandeaux bouffants de chaque côté de la figure, se nouent par derrière en chignon, et
un cercle de métal, orné par devant d’une pierre précieuse ou d’un bijou, enserre la tête.
A côté de Psyché, sur la saillie proéminente du rocher, se dresse une idole assez,
indistincte, vêtue de la double tunique, coiffée du polos et d’un voile qui retombe sur les
épaules, et tenant dans le bras gauche une torche enflammée. C’est peut-être Artémis-
Hécate.
Les statuettes de Psyché seule et assise sont rares5. Je ne vois qu’un exemplaire dans
la collection du Louvre6, et le nôtre est incontestablement supérieur. Je ne parle pas de
l’état de conservation7; mais le torse grêle et allongé de la Psyché du Louvre ne
soutient pas la comparaison avec les formes superbes et sculpturales de la nôtre. La
1. Collection C. Lecuyer.
2. Compte rendu de la Commission de Saint-Péters-
bourg^ p. 1877.
3. Essai sur les monuments relatifs au mythe de
Psyché, 1877.
4. Hauteur : 0m 255.
5. La Nécropole de Myrna, E. Pottier et S. Reinach,
p. 364, note 2, et p. 365, notel.
6. Ibid. pl. xxiy, fig. 1. Un autre est signalé dans
la collection de la Société archéologique d’Athènes.
7. Il manque les deux tiers de l’aile droite cassée
juste au même endroit que les ailes de la Psyché du
Louvre, et dont le fragment n’a pas été retrouvé :
mais le torse est intact, tandis que la Psyché du
Louvre a le sein droit arraché. Les mutilations de^
cette nature ne sont pas rares dans la collection du
Louvre, pl. xxv, fig. 2, et passim, et proviennent d’un
coup de pioche malheureux donné au moment des-
fouilles.