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eu’its troisverent sür le mime chemin 5 lui laissant jusqti’i sa bourse & fa montre ,
dont ils disoient n’avoir aucun besoin ; mais il tut -oblig£ de leur donner ses armes öc
ses bottes ciräes. En revanche, ils lui sournirent quelques poignles de foin pour se
garantir du froid. Ces malheureux vendent la vaisselle, enlevöe ä leurs Seigneurs, ä
si bas prix, qu’on en peut acheter une aßiette d’argent ä a ssorins & une cuilliere du
mime mlcal ä 30 kreutzerr.
De .Leide, le 14 jsaavier. Au milieu des elptrances d’une concihation amiable ,
que nou> avons lieu de croire plus Fondues que jamais, on ne n^glige point dans no-
tro Repubiique les moyens de la mettre en posture de d^sense; aus£, dit on, qu’il
n’eR queßion de rien moros que d’employer pour cet objet le troisieme komme de
tous ceux qui Tone en etat de porter les armes. Ce Plan avok d-ijä Iti propose dans
un ouvrage Hollandois^ qui a paru, il y a quelque tems, & dont voici quelques ex-
traits traduits. .
11 n'eß pasy dit-on dans cet eent, de pays au monde, qui, au moyen d'un btn sifte-
me militaire, ait autant d’avantage que le notre pour fe defendre-, meme contre des ennemis'
' superiturs en nombre. C’esi une verite dont le sameux Coehorn & nos plus celebres inge-
nieuri conviennent generalement. Notre pays eß tellemetit entrecoupe de rivieres, de bras de
in?r, de lacs, de mar als & de canauxi nous avons taut de sacilites de couper l’entree ou la
retraite d lennemi au moyen des inondations > nos peres nous ant tranfmis avec taut de fagejse
& de bonbsur, les planes que la nature a le mieux dispofees pour la desensivei que ce depar-
tement etant admimftre avec intelligence, en Cent endrtms une poignee d'hommes peut arreter
des armees. Il eß d fouhaiter^ il eß a esperer que les fßges precautiens que prennent nos bauts
Ssuverains paar aparter une prompte resorme d cette parcie ejjentielle de la defenfe de l'Etat^
aient le fucces defire > mais il eß des presautions non meins imerejsantes, non meins eßentieUes*
pour qu’il foit tire parti de ces amehorations. Il ne fußit pas de mettre les avantages du lo-
eal dans le meilleur etat de refißance, il nous saut de tous cdtes des bommes für qui l'onpuiße
compter, ajses habiles pour prositer d tems de ces reßaurces ajses. bar dis pour voir d'un teil
sec tranquille, des aparetls de desolation & de mort. Le ßfieme achtel de guerre epuife les
Etats par des depenfes accablantes. 11 excede les armees par de trop longues marebes. 11 deu-
tle d l’ennemi le tems de furprendre par des tncurfßns foudaines. 11 faudroit für la srvntiere
des armees y plütot que des garnisons z pour le repoußer. Avant que nos trotipes disperfees aient
vole au point de l’attaque^ Lepouvante, la defolation^ le ravage ont sait de rapides progres.
Ainfi Louis XIV, assiße par les troupes de /’Angleterre (y de Munlter , a fu s'ouvrir dans
notre pays une reute au les troupes nombreufes de laßere Caihlie avoient tenteß fouvent de
rentrer^ mais en vain. Pour opofer d de reis torrens une digue toujours prefente /'Union
s/’Ucfecht n'imagina d’autre moyen que de rendre la nation tonte militaire. Que chaque ville
tu disiricl, fuivant fon etendue ou fa population, sorme douc, d’apres cette lui sundamentale^
une ou plufieurt compagnies ou regimens. ou une Legion. Que chaque Prtvince sorme une ar-
tnee avec des points de ra'diement, oü chaque citoyen au Jun de la trompette ou du toefin^ se
rangera sous fes drapeaux. Ainfi l’ennemi fe trouvemit dans tous les points une refißance d’au-
tant plus opinidtre^ qu’il auroit h saire d des hommes, qui fauroient tirer parti de la nature
du sol, qui fereient interejses d le desendre par les motiss les plus fensibles & les plus puißans.
Suposons meme, que l’ennemi rajsemble ttutts fes sorces vers un feul point, ir* qu’H sal-
let tenir^tSte d nne feule armee, qui voudroit penetrer dans le cceur du pays, On sait mun-
ter notre population d deux millions ly demi^ quelques - uns la portent d trois milliens. Les
habitans mdles depuis is jufqu'h io ans, sormens au moins le cinquieme de cette population i
nous aurions donc cinq a fix eens miüe citoyens en etat de porter les armes. Pour eviter les
mecomptes^ que la marine^ les occupations ambulantes , les opinions les emplois religieux,
4^ d’autres circonßances peuvent occafionner, reduifons ce nombre au quart feulement, isf nous
aurons tyo mitte defenseurs. Que chaque Compagnie de milice foit composee de 1 yo hommes, a
l'exception de cette d’Amsterdam, dont on peurroit^ par exemple, porter les Membres jus-
qu ä cinq on fix eens. Que ces ijo bommes foient divises en trois clajses, dont le fert nom-
tnprn laprcmisrc^ In sewids & la stoißew, Que di w clajses marebe dsot/ touri
 
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