plüsieurs lettres tress remarquables, dans lesqu elles L- M. convinrent enfin, que le Com-
te de Cobenzl, Envoie imperial ä Berlin entameroit une ne'gociation d’accommodernent
avec le Ministese du Cabinet Pnaffl-en au sujet' de la succesiion de Pavieve, negociation
qui eut essetiivement iieu commej’on sait,- dans les mois de Mai & de Juin 1778.
Durant ces Conferences r le Prinee Kaunitz adreslä au Comte Cobenzl la Iettre connü'e du
3 t Mai 1778» dont ce dernier sit part au Minisiere Prußien, & par laquelle on propo«
soit pour principe: que les deux panier devoient eher eher a procurer leur avant age reciprq»
que par des eebauges de pays ä leier couvenanee; comme on pent le voir plus en de'tail par
l’extrait de cette Iettre ci-dessus« Ces propositions de la Cour de Vienne engagerent
celle de Berlin, ä faire mention dans un projet d’accommodernent general sür l’affaire
de la succesiion deÄztwre, remis au Comte de Cobenzl, d’un e'change des deux Mar-
graviats de Francsnie contre la Lusace, & de l’aequiescement de la Cour de Vienne ä ce«
e’change, parcequ’au moien du principe general que cell-e-ci avoit e'tabli pre'ce'demmenb
que' la Cour de Prusi’e devoit acquerir par Change auewi pnys immediatement limit'i opbe aux
Etats de la Maifon zf’Autriche, cette maison retiroit seule tont l’avantage de pareils- e'chan-
ges re'ciproques. (£« suite ci- apres.fi
(*) Voies la declaration Prussienne subliee au mois de Juillet 1778: p. 52. II faut donc avant tOU-
tes choses chercher ä Jever le coilision indiquee ci-dcssu-s,. si l'on veut non seulement rctablir la pos-
sibilite d’un accommod^ment amical entm les deux Cours, mais encore le bätir sür des fondemens
solides. Cette coilision ne peut-ctre levee, ä moins d’adopter les principes que nous avons etabiis
des le commcncement, pour baie de toute la negoeiätion , favoir: que chacune des deux Cours se
mette imparhalcment ä la place de l’autre & n’exige- pas d’ciie, ce qu’ä la-place, eile trouveroit
entierement incompatible avec la digriitc & Ion honneur; que ni Pune, ni l’autre ne veuille se sou-
straire ä la regle connue, qu’il faut reconnoitre & admettre pour & contre soi le meme dröit, qu’on
veut qu’un autre reconnoiile & admetpe pour & contre soi, L’sm',cation pratique de ces principes
est claire & demande, que si les deux Cours-ne veulent pas se ruiner inutilement l’une l’autre, mais
plutöt avanc.er leurs i-nterets reciproques, celle de Berlin} doit, d’unc maniere qui s’accordc avec
Ion honneur, renoncer ä l’oposition qu’elle a mise jusqudei ä notre acquisition, & norre Cour de
son cdte, renoncer ä Ion öposition ä la primogeniture de lirandebourg; qu’en meme tetns elles doivent
tonvenir amiabl'ement ,■ commeut'elles pourront procu-rer lew twantage recipr-oque par des echanges convena-
bles & se soutenir reciproquement d cet egard3 autatit que possibler Si la Cour de Berlin re jette ces prin-
cipes & leur apli-cation, il eit impolsible de parvemr ä un. accommodcment amiable; si' eile les adop-
te, nous propoions le plan de conciliation suivant: 1) La Cour de Berlin renonce incessamment ä
l’oposition qu’elle a mile jusqu’ici ä i’aequisition des Etats äe Baviere dont nous sommes adnelle-
rnent en posseisionj & en consequen.ee notre Cour renonce de son cdte ä- son oposition ä la reunion
des ptiys- VAnspacb & cte Baireutb ä la primogenrture de Brandebowg. 2) Les deux Cours (~e frontet-
tent reciproqwement.3 de n’agir, ni direslement, ni indiresiement, contre iel echavge volontaire, que l’une
ou l’autre fourroit conclure avec quelqu’un de ses voißns, relativement ä tel on autre pays; elles se proinet-
tent an contraire reciproquement leurs bons Osfices n cet ^gard.
De Durkeeim , le 3 Decembre. Vendredi dernier, il est arrive' ici un eve'nement
singulier. Dans la maison du Conseiller Lang; les murs d’un puits se trouvant dans
un mauvais e'tat, on vonlut les faire re'parer. On sit deseendre un ouvrier, pour les
examiner; mais a peine fut-il entre', qu’il cria qu’on le fit remonter, parcequ’il craignoit
que le puits ne s’entoncät. Le maitre-ma^on souriant de Ja lachete' du manceuvre, se
prepara ä y’descendre. Le puits avoit 42 pieds de profondeur, & e'toit extremement
vfeux. Ce que l’ouvrier avoit craint. arriva essectivement. Le maitre e'toit ä peine des-
cendu de 15 a 20 pieds, que les murs s’e'croulerent, & comblerent le puits en un im
stant. Les assistans surpris & afflige's de ce malheur, ne savoient quel parti prendre, pour
le re'parer, & croioient qu’il etoit impossible de retirer le ma^on enseveli sous ces de'-
combres, a moins de s’exposer ä de nouveaux accidens. Heureusement notre Prince»
He're'ditaire.vint a passer dans ce moment. Il ordonna que. malgre' ces diiliculte's aparan-
tes, on fe mit ä creuler, & engagea cout le monde ä preter la main, pour acce'lerer
l’excavation. On travailla depuis 8 heures du matin jusqu’ä 8 heures du soir, sans et-
perance de reussir. Le Prince ne quitta point les ouvriers, & les encouiagea par ses
discours & son exemple. Ensin sür les dix heures on entendit Ja voix du malheureux,
& on distingua le Jieu ou il e'toit. On redoubla d’aftivite', & vers une heute du matin,
on le trouva vivant, & n’aiäut pas meme perdu les sens. Une grolle pierre tombe'e dans
te de Cobenzl, Envoie imperial ä Berlin entameroit une ne'gociation d’accommodernent
avec le Ministese du Cabinet Pnaffl-en au sujet' de la succesiion de Pavieve, negociation
qui eut essetiivement iieu commej’on sait,- dans les mois de Mai & de Juin 1778.
Durant ces Conferences r le Prinee Kaunitz adreslä au Comte Cobenzl la Iettre connü'e du
3 t Mai 1778» dont ce dernier sit part au Minisiere Prußien, & par laquelle on propo«
soit pour principe: que les deux panier devoient eher eher a procurer leur avant age reciprq»
que par des eebauges de pays ä leier couvenanee; comme on pent le voir plus en de'tail par
l’extrait de cette Iettre ci-dessus« Ces propositions de la Cour de Vienne engagerent
celle de Berlin, ä faire mention dans un projet d’accommodernent general sür l’affaire
de la succesiion deÄztwre, remis au Comte de Cobenzl, d’un e'change des deux Mar-
graviats de Francsnie contre la Lusace, & de l’aequiescement de la Cour de Vienne ä ce«
e’change, parcequ’au moien du principe general que cell-e-ci avoit e'tabli pre'ce'demmenb
que' la Cour de Prusi’e devoit acquerir par Change auewi pnys immediatement limit'i opbe aux
Etats de la Maifon zf’Autriche, cette maison retiroit seule tont l’avantage de pareils- e'chan-
ges re'ciproques. (£« suite ci- apres.fi
(*) Voies la declaration Prussienne subliee au mois de Juillet 1778: p. 52. II faut donc avant tOU-
tes choses chercher ä Jever le coilision indiquee ci-dcssu-s,. si l'on veut non seulement rctablir la pos-
sibilite d’un accommod^ment amical entm les deux Cours, mais encore le bätir sür des fondemens
solides. Cette coilision ne peut-ctre levee, ä moins d’adopter les principes que nous avons etabiis
des le commcncement, pour baie de toute la negoeiätion , favoir: que chacune des deux Cours se
mette imparhalcment ä la place de l’autre & n’exige- pas d’ciie, ce qu’ä la-place, eile trouveroit
entierement incompatible avec la digriitc & Ion honneur; que ni Pune, ni l’autre ne veuille se sou-
straire ä la regle connue, qu’il faut reconnoitre & admettre pour & contre soi le meme dröit, qu’on
veut qu’un autre reconnoiile & admetpe pour & contre soi, L’sm',cation pratique de ces principes
est claire & demande, que si les deux Cours-ne veulent pas se ruiner inutilement l’une l’autre, mais
plutöt avanc.er leurs i-nterets reciproques, celle de Berlin} doit, d’unc maniere qui s’accordc avec
Ion honneur, renoncer ä l’oposition qu’elle a mise jusqudei ä notre acquisition, & norre Cour de
son cdte, renoncer ä Ion öposition ä la primogeniture de lirandebourg; qu’en meme tetns elles doivent
tonvenir amiabl'ement ,■ commeut'elles pourront procu-rer lew twantage recipr-oque par des echanges convena-
bles & se soutenir reciproquement d cet egard3 autatit que possibler Si la Cour de Berlin re jette ces prin-
cipes & leur apli-cation, il eit impolsible de parvemr ä un. accommodcment amiable; si' eile les adop-
te, nous propoions le plan de conciliation suivant: 1) La Cour de Berlin renonce incessamment ä
l’oposition qu’elle a mile jusqu’ici ä i’aequisition des Etats äe Baviere dont nous sommes adnelle-
rnent en posseisionj & en consequen.ee notre Cour renonce de son cdte ä- son oposition ä la reunion
des ptiys- VAnspacb & cte Baireutb ä la primogenrture de Brandebowg. 2) Les deux Cours (~e frontet-
tent reciproqwement.3 de n’agir, ni direslement, ni indiresiement, contre iel echavge volontaire, que l’une
ou l’autre fourroit conclure avec quelqu’un de ses voißns, relativement ä tel on autre pays; elles se proinet-
tent an contraire reciproquement leurs bons Osfices n cet ^gard.
De Durkeeim , le 3 Decembre. Vendredi dernier, il est arrive' ici un eve'nement
singulier. Dans la maison du Conseiller Lang; les murs d’un puits se trouvant dans
un mauvais e'tat, on vonlut les faire re'parer. On sit deseendre un ouvrier, pour les
examiner; mais a peine fut-il entre', qu’il cria qu’on le fit remonter, parcequ’il craignoit
que le puits ne s’entoncät. Le maitre-ma^on souriant de Ja lachete' du manceuvre, se
prepara ä y’descendre. Le puits avoit 42 pieds de profondeur, & e'toit extremement
vfeux. Ce que l’ouvrier avoit craint. arriva essectivement. Le maitre e'toit ä peine des-
cendu de 15 a 20 pieds, que les murs s’e'croulerent, & comblerent le puits en un im
stant. Les assistans surpris & afflige's de ce malheur, ne savoient quel parti prendre, pour
le re'parer, & croioient qu’il etoit impossible de retirer le ma^on enseveli sous ces de'-
combres, a moins de s’exposer ä de nouveaux accidens. Heureusement notre Prince»
He're'ditaire.vint a passer dans ce moment. Il ordonna que. malgre' ces diiliculte's aparan-
tes, on fe mit ä creuler, & engagea cout le monde ä preter la main, pour acce'lerer
l’excavation. On travailla depuis 8 heures du matin jusqu’ä 8 heures du soir, sans et-
perance de reussir. Le Prince ne quitta point les ouvriers, & les encouiagea par ses
discours & son exemple. Ensin sür les dix heures on entendit Ja voix du malheureux,
& on distingua le Jieu ou il e'toit. On redoubla d’aftivite', & vers une heute du matin,
on le trouva vivant, & n’aiäut pas meme perdu les sens. Une grolle pierre tombe'e dans