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avoit ecrit qu’on le portä dans une nie e'loignee. II avoit loüe un aparte nent dans la
maison attenante ä celle de Mr Finguerlin , & par une ouverture faite au dessbus d’un
arceau de la porte d’une Cave, il s’e'toit introduit dies le Bänquier; ses agens, ses sacs ,
tont pasia par ce trou, qui sut bouche' un quart d’heure'apres ; de maniere ä ne laisier
aucüne trace. Les premieres lettres de Lyon nous aprendront davantage.
Suite de la feconde Requete de Mr le Cardinal de Rohan au Parlemeitt.
“ Une scconde preuve s’eleve de la forme meme de la saufle signature. Combietl
de fois n’a-t-on pas dit, depuis l’e'clat de cette assaire, qu’on ne pouvoit pas concevoir,
commeht le Supliant s’e'toit laiile trompet par une signature, qui n’e'toit pas mbme com
£iie dans la sorme de la signature de la Reine? Qui ne voit au contraire, qu’elle n’au-
roit pas ce de'faut, li le Supliant n’avoit pas e'te' conduit ä cette confiance, qui la lui
fit recevoir avenglement comme veritable? Auteur de la fausiete', il l’aui’oit fait avec
soin. Qu’il ne le soit pas apcrqu d’une falsification li gauche, ceia ne pent paroitre que
uirprenant: Mais pu’il l’ait commande'e, sait exe'cuter avec cette mal - adresse, ceia est
absolument imposilble; & cet argument s’aplique e'galement au caraftere de l’e'criture,
dont on n’a pas meme asiäye de consormer les traits au modele.
Cependant ce papier odieux, cet e'crit ridicule, le Supliant le garde scrupuleusement,
comme la piece Ja plus importante« La parure de diamans e'toit dans les mains; & il
n’avoit pas encore fait .voir cette piece aux Jouailliers: il Ja leur montre, mais ne la leur
seinet pas. Maitre de Ja bruler <& d’en de'truire jusqu’ä la moindre trace, il la renferme
pre'cieusenient. Un jour il rellechit sür le danger de la mort: il l’enveloppe dans un pa-
pier blanc., sür lequel il ecrit, “ qa’en cas de mort cet Ecrit apartient aux Srs Böhmer”,
Cinq ou six mois s’ecoulent; l’Ecrit faux eit toujours conserve par le Supliant. Re'veil-
le tout-a-coup par Peblairciliement le plus imposant & le plus terrible, c’eft lui qui de'-
nonce Ve'crit au Roi, comme la preuve e'crite de son erfeur; c’elt lui qui le remet au
Miniitre pour Ic Roi: c’est de lui, qu’on le tient: Sans lui, sans ses pre'cautions, sans'
sa loyaute', il n’existoit point au proces. Si le Supliant avoit commande' le faux, cette
conduite seroit extravagante. Possesfeur des diamans, qu’avoit-il besoin de eonserver un
papier, qui n’avoit pas meme e'te' neceßaire pour les lui procurer, & qui aur.oit ete' le
te'moin irre'cusable du crime? Avec quel empresiement un coupable l’auroit-il suprime ä
l’inlhnt meme! Mais, s’il tenoit I’e'crit d’une main perfide; s’il e'toit aveugle' par la
sraude au point de n’avoir pas meine d’incertitude a e'claircir, li ses yeux, aveugle's par
la saul’ie perstiasion, n’ont pas e’te frappes de la sorme de la signature; s’il ne doutoit
pas meine, il a du eonserver ce meme papier comme un titre pre'cieux ! Troisieme preu-
ve invincible de la bonne soi: eile ddmontre toujours, qu’il a e'te' trampe, & qu’il n’a
point e'te' rrompeur.
La de'monlirätion s’accröit ä chaque pas. Il reqoit le coilier de diamans le rer Fe-
vrier 1785. S’il l’a obtenu des mains des Jouailliers, en suposant aupres d’eux un ordre
imaginaire de la Reine, s’li ks a trompes par une faussete' volontaire, eoupable alors ä
ses propres yeux, il doit s’aplaudir du moins de ce que les Jouailliers n’ont pas entre
les mains une seule preuve e'crite, que dans cette ne'göciation le nom de la Reine ait
ete' prononce. Ils n’avoient qu’un sealbillet, ou le Supliant leur mandoit d’aportes
l’objet en queltion, sans prononcer le nom de la Reine: Et voilä cependant que , parve-
nu au but, que l’accüsation ftfpose qu’il avoit en vue, il e'crit de lui-meme aux Jouail-
liers, “ que la Reine lui a fait connoitre, que les inte'rets seroient paye's ä compter du
premier terrtre convenu; ” & il figiie. C’elt le seul ecrit qui prouve, dans la main des
marchands, qu’ils ont vendu pour la Reine: & cet e'crit ils le tiennent du Supliant lui-
meme, qui le leur envoia depuis que la remise du coilier lui avoit e'te faite. Il e'toit
donc coilvaincu, que les ordres de la Reine e'toieht ve'ritables, qu’ils lui e'toient sidele-
ment transmis. Quatrieme preuve, que le Supliant e'toit trompe & non trompeur”.
( La fuite ci-apr^t. )
De Vienne, le 22 Mars. La re'ception tres gracieuse que l’Empereur a faite au
Comte de Podewilt a sourni nouvelle mattere aux conjettures de nos devins politiques.
A les en croire, cet Ambassadeur a aporte' a S, M. L les assurances les plus positives de
 
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