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Gazette de Cologne — 1787

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Octobre (LXXIX - LXXXVII)
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https://doi.org/10.11588/diglit.47671#0721
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d’un Médecin, il a été' autorisé à séjour-
ner. Il paroit qu’on négocie la supression
de sa lettre d’exil, quoiqu’on lui ait per-
mis de prendre l’air, à la condition de ne
pas aller se promener dans le jardin du
chateau..
On distribue, depuis 3 jours,, le mémoi-
re de Mr de Galonné, qui s’y qualisie de
Minière d’Etat. Il prévient ses lefteurs ,
que c’est moins par râpent à lui qu’il a pu-
blié sa. justisteation , que parce que le rég-
né de S. M. a été' calomnié. Il prétend
toujours que le déficit est, non de 55 mil-
lions , mais de 113 à 115 millions. Il est
certain que ce mémoire est très adroitement
fait; cependant on allure que le Roi a dé-
claré qu’il ne lirait point ton factum , l’au-
teur, François, s’étant soustrait à i’o-
béissance de l’autorité roiale. On ne croit
pas que Mr de Calo-nne obtienne jamais un
saus-conduit., pour venir fe justifier au
Parlement,
Ce qui pique lingulierement l’^^Z'srerre-
contre la France , ce sont des. garnisons
Françoifes, chargées de garder Trinquemalé
& le Cap de Bonne - Espérancer Ces garni
sons , composées des régimens de Pondicbe-
ri & de la légion de Luxembourg , sont ,
sui vaut l’zJttg/ssmre , une infraction au Trai-
té de paix de l“83-
Mr le Duc de iZoz/rè'ozz'chassbst en dernier
lieu dans, la forêt de Compiegne ; il poursui-
voit un vieux cerf : l’animal a rencontré ,
route faisant, une jeune fille, qu'il a enle-
vé sur ses bois, sans lui faire aucun mal ;
puis, comme les chiens le serraient de près ,
il a doucement posé à terre le fardeau pré-
cieux-, qu’il s’elt plu à défendre, aiantl’air
de voir , dans la meute aboiante , moins
ion ennemie que celle de la jeune ensant.-
Le Prince ,. étonné de cet incroiable irt-
stinét , a laisi'é la vie au cerf , qu’il a fait
remarquer, afin qu’on ne le tue pas dans
une autre occafîon.
Dans la soirée du 16, le coche d'Auxer-
re saisoit route en remontant la Seine ; des
imprudens ont perside un Arménien sur son*
acoutrement ; on a poussé la plaifanterie
jusqu’à lui tirer les moultaehes. Cet étran-
ger eft devenu furieux. A coups-de-poig-
nard & de hache , il a tué 2 personnes; il
en a blessé cruellement 14. On n’a pu l’ar-
rêter que par un- coup de pist-olet qui lui a<
erhpçrté la mâchoire.

De Vienne, le 17 Octobre.
Le courier , attendu de Gonfiantinopïe \
vient d’arriver. On dit que les Turcs veu-
lent bien la paix avec nous, mais non pas
sous les conditions qu’on leur a proposées ;
leur réponse a été fiere & hautaine. Ôn re-
marque qu’ils font avancer nombre de trou-
pes vers nos srontières.-
On mande de Tbnzbw en GaJlicie, ce qui
suit : Le 30 Septembre , l’état-Major du
régiment le Prince Modene, dragons , par-
tira d’ici pour les frontières delà Turquie;
en ce moment, le dit régiment reçoit l’or-
dre d’accélerer son départ, d’autant que les
Turcs ont déjà entamé les hostilités sur nos
limites, en y pillant quelques villages.
La Pologne se trouve dans une lituatiorr
des- plus critiques :
Le Grand Chancelier de Ruflie a fait de-
clarer à l’Ambassadeur de la République à
Peters bourg,. ” qu’il eut à écrire à sa Cour
de ne se mêler en aucune façon des diffé-
rends actuels ; que sans cela l’affaire pour-
rait avoir des suites facheuses. ” Le Pachar
de Cboczim a fait de son côté annoncer au
Comte Potocki , Commandant du cordon
Polonois : ” que si la République laissoit
passer les RuJJes par son territoire ou qu’elle
leur livrât des provisions , elle serait traitée
comme ennemie de la Porte -Ottonianne.”
On aprend que les Turcs commettent des;
cruautés horribles sur les frontières de la
Riifiie & de la République de Pologne. On
fait monter à 22,000 le nombre des per-
sonnes qui viennent d’être la viétime de ces
barbares, lis ont détruit & brûlé plus de
250 tant châteaux que villages. Ils arrivent
ordinairement la nuit,- mettent le feu aux.
habitations, massacrent ceux, qui resistent y>
& emmenent les autres comme esclaves.
De Cassel , le 8 Octobre.
Après plusienrs consérantes ,- que le Gé--
néral Faucitt a eu avec notre Ministere, il
a été conclu & signé, entre le Roi de la
Grande-Bretagne &Ge Landgrave , un Traité
d’alliance &desubside, en conséquencedu-
quel nous fournirons aux Anglais un Corps
de I2CC-O hommes, qui ont ordre de.se te-
nir prêts à marcher au premier lignai.- Le‘
Générai Faucitt a aussi prisa la solde à.'An-
gleterre des troupes de Waldeck. Le 6, il
est parti d’ici peur Hanovre..
De la Hollande, le 20 Ottobre..
Qn. compte environ- 2000 pers®nne& qui
 
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