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Gazette ou Journal universel de littérature — 1778

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[No. 31 - No. 40]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25799#0293
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2^Y

jetter aux genoux de M. Herbert & ob-
tient de Euvre ion mari; mais eile tom-
be malade, elle Etccombe & on la croit
morte, Ion mari s'évanouit, on l'enleve
& il ne revient de Ion évanouiHëment,
que lorsqu'ii eli en pleine mer ; il veut
s'yprécipiter; on lui montre Enfils,il E
calme ; iis Ent battus de la tempetë &
jetés par les Rots Au* une terre étrangère,
enlevés par des Gorsaires & conduits
à Maroc ; ils esfuyent bien des tour-
mens ; après une dure captivité, Da-
minville probte de la révolte de quel-
ques enclaves, & revient enFrance avec
Eugene, ion fils.
MonErin, avoit enfin lenti les en-
trailles paternelles; il avoit surpris des
lettres de Darnicourt & de Ion neveu,
il avoit découvert toutes leurs trames ;
il avoit sû que dans la crainte que Be-
fenger ne les démarquent enfin aux
yeux du vieillard, ils l'avoient déféré
au Gouvernement comme un homme
dangereux, Sc qu'il étoit dans les fers.
M oniorin agit, détruit la calomnie, dé-
livre Berenger, & lui jure l'amitié la
plus fidèle : ils déplorent ensemble la
perte de Daminville ; car lasîez de
leurs recherches inutiles, ils le croient
mort.
Un jour que Monsorin E promenoir
dans Paris, un jeune enfant vient lui
demander l'Aumone. Cet ensant i'in-
téresle ; il apprend que son pere infirme
accablé de maux, eA à quelques pas ;
Monsorin se fait conduire vers cet in-
fortuné ; il s'attendrit à sa vue ; à sa
voix, à ses traits, il recommit son fils;
il l'embrasle, il le prelle contre son sein,
fait approcher une voiture & i'amene
chez lui avec le petit Eugene. Le pere
au(& sensible, aulii tendre qu'il s'étoit
montré dur & impitoyable, cherche à
réparer tous les maux qu'il lui a faits;
Berenger a autant de peine à conEler
Monsorin , qu'il en avoit eu à voir la
misere de Daminville. Ils verioient quel-
quefois des pleurs sur la mort de Féii-

cie: un jour une femme voit Eugene
que conduisoit un domeslique ; elle le
jetter En* cet ensant, i'embrasle i'arroE
de ses l'armes, & jette des cris, quand
on veut le lui arracher : on le lui en-
levé presque de force, & cette femme
dilparoît en pleurant. On raconte cet évé-
nement à Daminville,qui fait bien des re-
cherches infruRueuEs, lorsqu'un hom-
me le présente à lui, & le prie de le
suivre auprès d'une personne qui peut-
être l'intéresïèra ; il Eut l'inconnu qui
le conduit dans une démeure sdmbre ,
éclairée par une foible lampe. Une voix
expirante qui sort d'un lit de douleur,
lui dit ces mots entrecoupés ; <v?y&z yg
-toKJ'/'cvom II approche, il hézite, il cher-
che à se rappeiler. AYAzm' lui, dit-cn,
VOHJ ne E vms nne yE^
perelM som: M voMi gvoiens ton-
cAe, E ne ?ne rq?e ^ne men ccenr. Daminville
reconnoît son épôuE : Féiicie lui tend
les bras , ü s'y précipité, il ne peut
croire au bonheur dont il eA pénétré :
il apprend qu'elle ne fut rendue à la vie,
que lorsqu'ii fut parti ; que dèsqueile
eut retrouvé les, forces , elle s'embar-
qua pour l'Amérique , où elle le cher-
cha vainement ; qu'ayant appris qu'il
avoit fait n'aufrage, elle étoit revenue
en France ; qu'elle pleuroit En époux
& En fils, lorsqueile apprit qu'ils vi-
voient l'un & l'autre, reconciliés avec
MonErin; que permadée qu'ils dévoient
cette reconciliation a l'opinion où Mon-
Erin étoit de la mort de Féiicie, elle
avoit pris En parti de ne plus E mon-
trer ; mais que voyant arriver E der-
nière heure, elle u'avoit pu reAAer aü
desir de voir encore En époux. H lui
raconte ce qui s'eA palle; la Emèrite
du retour de MonErin, & le plaiE* qu'il
aura d'apprendre quelle vit encore. La
joie qu'éprouve Féiicie, opère une ré-
volution funeAe, E voix s'éteint, la
pâleur couvre En Eont, elle perd i'u-
sage de Es Ens. Un Médecin eA ap-
pelle ; on arrête DaminviLle prêt à E
 
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