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Gazette ou Journal universel de littérature — 1778

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[No. 41 - No. 50]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25799#0369
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OE//orRN^E E/NErEMEE OE Z-rrEr^RjET'E/RE.

g S o-

fort mai ; car personne ne doute que, s'il
y avoit eu 20000 Hanovriens à ia ba-
taille de Fontenoi,cette celebre jour-
née n'eût pas été aulii funeAe qu'elle
le fut à la gloire des armes Britanniques.
La plus brillante époque de la vie du
Lord CheAerAeld a été celle de ia Vice-
royauté d'Irlande. Il s'y Ht aimer, &
maintint contre la Cour de Londres le
droit de disposer des emplois que cette
Cour , par une uAirpation récente, étoit
dans l'ulage de donner. Pendant les
troubles d'Ecosle, CheAerAeld contint
les Catholiques d'Irlande & rendit les
ProteAans fort aAéAionnés à la Cou-
ronne. Par les soins, il y eut dans le
sêui donate d'Antrin 30000 hommes
armés, & la seule ville de Dublin four-
nit 6*0000 hommes à l'Angleterre. Ces
Services importans valurent au Lord
CheAerAeld la place de MiniAre, que
le Roi cependant ne lui accorda que
malgré lui -; auÆ ne lui donna-t-il ja-
mais la conAance ; car il n'oublioit pas
tout ce qu'avoit dit & écrit contre lui
ce Seigneur.
Moins puislant dans le MiniAcre.qu'ii
ne l'avoit été dans ia Vice-royauté, Lord
CheAerAeld , fatigué de voir toute
l'autorité entre les mains de Pelham,
s'ennuya de n'être ni conArlté, ni écou-
té ; il reAgna la place , & le replongea
dans Ion ancienne pasAon pour le jeu.
Quelques années après il perdit l'ouie,
& le retira dans les terres, où il le mit
a cultiver les jardins. Ce fut de la re-
traite qu'il écrivit a ion Als ces lettres
dont on a tant parlé, & qui ne ihnt rien
moins que judicieules , rien moins que
phtlolbphiques.
Ce fut encore le Lord CheAerAeld
qui eut 1a plus grande part au Bill de
la naturalisation des Juifs : & en cela,
il agit d'après les principes ; car on lait
qu'en aucun temps la morale, ni la re-
ligion n'inAuerent Am là conduite. Son
A,ls tira tout autant de proAt qu'il pou-
N°. 46.

voit en retirer des inAruclions de Ion pereg
il ne At rien d'honorable, & ne lé At
connoitre que par d'aslez lourdes ibtti-
les ; le premier diAours qu'il prononça
au Parlement, ne fut rien moins qu'ap-
plaudi , il en fut A mortiAé, qu'il ne
parut plus au Parlement, ni prelque
dans le monde, & mourut peu de temps
après , laislant des enfans d'un mariage
disparate qu'il avoit caché à Ion pere.
Lord CheAerAeld lui-même ne lùrvé-
cut guere à Ion Als. Le 14 Mars 1773.
il termina la carriere, fort brillante d'a-
bord , mais très peu honorable dans la
fuite. Avec beaucoup d'esprit & de rares
talens, il le At peu d'amis, &: ne fut
eAimé de personne 3 il avoit vu quatre
générations de la mailon de Hanovre,
occuper AtcceAàvement le tiene d'An-
gleterre-
Jow/zsy Jy-om Ciivjùar to A-saAvga M
yr<ir view qs tA.i gorri/àn ,
c'eA-à-dire, Foy.zge Je Gûvaûgr à M.-zEzga.
-, &r.par M. Cas-
ter, &c. A Londres 1777 , trois volu-
mes in-8".
Voilà sans contredit 1a meilleure Sc
la plus agréable relation de voyage que
l'on ait publiée depuis bien des années,
& nous ne doutons pas qu'on ne s'em-
presfe en France de la traduire & de
l'insererdans la colle&ion des voyages ;
colleclionqui, pour être inAniment éten-
due, n'en eA.cependant pas, qu'on nous
permette de l'observer en paslant, ni
plus sûre, ni plus exaêle. Ce Journal
eA très différent 3 il contient beaucoup
de détails 3 &t tous ces détails por-
tent lé carattere de la plus évidente
vérité.
L'Auteur de cette relation, M. CaA
ter, ne parle que des choies qu'il a
pris soin d'oblerver lui-même 3 &
s'il eA trop éclairé, s'il penle trop ju-
dicieulement pour s'être trompé lui-mê-
me , il s'eAime aAëz Pi respeRe trop le
 
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