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Gazette ou Journal universel de littérature — 1778

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[No. 41 - No. 50]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25799#0388
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C^j7ErrB oy JoyRN^sz y^yzR^/EA Dz Z^rr^R^ryaz.

^.03

nom par leur erudition, s'occupoient
beaucoup d'entités, de qujddités &: d'au-
tres mots inintelligibles des Peripaté-
ticiens : leurs études, leurs recherches
& leurs interminables dilputes rouloient
toutes sur ces vaines queAions. Des
changemens heureux le sont opérés, &
le Rambeau de la raison a pénétre juG-
oues dans l'oblcurité des cloîtres. De-
puis quelques années, les Barnabite! le
liant livrés à des études plus utiles à eux-
mêmes & aux autres ; & c'eA à cette ap-
plication que les lavans lont redevables
d'une loule d'e Aimables dislertations,pu-
bliées idit Itn* la chymie, loit Ihr la phy-
Gque. C'eA aux progrès de la laine
philolophie que nous devons sans doute
cette augmentation de lumières; à cette
philolophie que tant de sanatiques in-
sênles s'eRorcent li ridiculement & G
stupidement de décrier. Sans elle, sans
cet elprit philolbphique,)amaisunBar-
nabite Italien eût-il conçu le plan d'un
ouvrage vraiment eAimabie, lin*les mi-
nes de 1er de l'isle d'Elbe ? Non très aG-
lurément.
D<; , AAri /ex , &c. c'eA-à-
dire , -Oa AJroA Je A; ; ouvrage en J
A'vre.s, é sy/àge Je Ai yenne^è. Par M. An-
dré Trono , Ecuyer. A7éJA' an Proeara-
tear Je éi. Aïare. A Feni/ê. I vol.
Si l'on ne trouve point des idées bien
neuves, ni des vues Gngulieres dans
cet ouvrage élémentaire ; dumoins le-
ra-t-on obligé de convenir qu'il ne
manque ni de méthode, ni de clarté,
ni de préc.iGon ; on conviendra aulG
qu'il eA écrit élégamment, avec grace,
Sc dans la plus pure latinité. A l'égard
des idées neuves en pareille matière,
il faut attendre que les Italiens le loient
G bien approprié les opinions de Gro-
tius Sc dePuiîendorf, que ces opinions
leur en fasîent naître d'autres : il laut
attendre qu'à force de méditer ces su-
mets importans, il en viennent enRn à

créer par eux-mêmes. Quand ils le seront
lamiliariles avec les loix de la nature 8c -
des gens, ils publieront des ouvrages
qui peut-être l'emporteront lur ceux
des publicities des autres nations. Le
Rambeau de la philolophie portera vrai-
semblablement bientôt la lumiere chez
les Italiens, 8c peut-être l'éclat de cet-
te lumiere forcera les pailages, qui, juG
ques à prélent, ont lemblé s'opposer à
l'entrée du vrai. Pourquoi délèspére-
rions-nous de voir s'élever dans la luite
dans ce pays jadis G RoriRant, des Ecri-
vains égaux , ou même supérieurs à
BoRuet 8c à Palchal ? Pourquoi déseG-
pérerions-nous d'y voir des Philosophes
dignes de balancer la gloire des Dide-
rot, des d'Alembert, des BuRon & des
Bonet 1 Mais revenons à ces élémens
du Droit naturel.
L'ouvrage eA divile en 6 livres,
comme il eA annoncé dans le titre ;
l'Auteur dit dans le premier, dans quel-
les vues Sc par quels motifs il l'a écrit.
Il montre la nécesRté de commencer par
les principes du Droit de la nature,
avant que d'étudier les régies 8c les
loix du Droit civil. Ensiate, M. Trono
examine rapidement les lyAêmes de
Grotius , de Seiden , de Hobbes, Mon-
tesquieu, Cumberland , Leibnitz, Scar-
rochius, Heiningius, Cocceïus, &c.
Dans le i",. liv-, M. Trono s'attache
à prouver l'eRênce & l'exiAence du
Droit naturel, de ce droit qui ne reRem-
ble point du tout aux lÿAcmes de Hob-
bes 8c d'Helvetius. L'eRênce de la loi
poÇtive eA le Aqet du liv-, & quoi-
que fartiRé de l'autorité de St- Thomas
d'Aquin & de celle de St. AuguAin ;
ce livre nous a cependant paru le
plus fbible de tous. Dans le livre q". le
publiciAe Italien s'occupe de l'immuta-
bilité de la loi naturelle ; Sc dans le
il développe les principes 8c les conse-
quences du Droit de la nature, d'après
les opinions de fuRêndorf; enGn, ileon-
 
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