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Gazette ou Journal universel de littérature — 1778

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[No. 51 - No. 53]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25799#0408
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&20 oy Joyniv^z DN/FEMEZ DE ZzrrÉR^ryREj

Ces vers ont de l'harmonie & de la
sorce ; peut-être n'ont-ils pas autant de
juAesA. La yôwd/v & le /ix ZM r'c/ghj ne
Ant pas préciAment les traits les piusca-
raRériAiques du génie Anglois. C'eAune
lueur Ambre ; ce font des Aux & le bruit
mugidant des volcans. Rarement la fou-
dre du génie Anglois eA-elle accom-
pagnée d'éclairs.
La comparailon du Géant nerveux Se
magnanime avec Young Aroit allez
palle, A le Poète n'ajoutoit point qu'il
a parcouru les autres des ënlers. Qu'a
de commun un Géant nerveux avec les
enfers 1 Qu'ajoute même cette compa-
railon a l'idée d'Young parcourant les
enlersl Le Géant ne pouvoit tout au
plus servir au Poète , qu'à donner une
idée de la grandeur St de la marche ra-
pide de la poëlte d'Young.
Par la conAruRion des deux derniers
vers j. il Amble que le soleil éclaira la
nature avant de sort ir du chaos.
Le Poète termine Ion épître par quel-
ques jugemcns Atr les anciens & An*
les modernes. 11 parle Ar-tout des Poè-
tes comiques ; il donne la préférence à
Möllere Atr AriAophane & Terence ;
il n'y a perenne qui n'applaudhA. à ce
jugements
ZA (TMvrrr A sr , srg-
M yrggçoR, pgy Ai. & A Grgg-
gc, gvrtr Zrr Zr , d'Ai/lohr &
& hmvcsKre. p volumes, in-12. A Pa-
ris i/yë.
La plupart des traités de Sénèque
avoient été traduits; mais il n'avoit
point encore paru de traduRion auAi
complette des ouvrages qui nous reA-
tent de ce PhiloAphe , le plus univer-
Ai & le plus profond de l'antiquité. M..
de la Grange, mort le 18 ORobre
177$, à l'âge de 37 ans, avoit employé
à cette entreprise lés huit dernieres an-
nées de la vie ; il avoit toute- la philo-
sophie , toutes les connoidances St tous
les talens qu'exigeoit un- travail ù pé-

nible. il avoit fait les preuves en pu-
bliant A traduRion de Lucrèce, A bien
accueillie du public. Lucrèce , Poète &
PhiloAphe, exigeoit de Ion traduReur
de la chaleur, du gout, de l'élévation,
de iaprolbndeur, une grande connoiC-
lance de l'une St de l'autre langue, un
Ayie facile & harmonieux : Sénèque
ohsoit peut-être plus de dilAcuités enco-
re ; dans le poeme A R cAo-
/cj, il ne failoit tranlporter dans notre
langue, que des beautés ; dans les
œuvres du Philosophe, il Aioit éviter
les défauts de Ion Ayle, être exaR Ans
être trop Adèle. M. de la Grange ne
A borna pas, comme la plupart des
traduReurs, à étudier le texte, à le
corriger , à rechercher l'elprit d'un
Auteur dans l'Auteur même; ilremonta
à la Source de As connoiilànces. Ce
n'eA ni dans Lucrèce , ni dans l'Abbé
Maroles St le Baron DeAoutures As
traduReurs, ni dans As Commentateurs,
qu'il a AiA l'elprit & les beautés de ce
Poète; iis les a trouvées dans le lyA-
tcme d'Epicure développé par Gassen-
'di . " Ce reAaurateur de la philo-
33 Aphie corpuAulaire, dit M. de la
33 Grange dans A traduRion g? /g gg-
33 ger Rzc/R, ce vertueux Poète , A
33ConAmmédans l'étude de laphiloAphie
33 ancienne, a Ait plus lui Aul, pour
33 l'intelligence de Lucrèce, que tous
33 les Commentateurs réunis, cc Sans
beaucoup de philoAphie , & une lec-
ture des anciens PhiioAphes, peut-
être n'eut-ii pas été poliible de bien
traduire Sénèque, A dilEciie d'ailleurs
par les déAuts même qu'on lui repro-
che ;8c c'eA ce qui faitAr-toutregré-
ter que fon traduReur, qui s'ëtoit, pour
aitiA dire,identiAéavec cetAuteur,aitété
enlevé avant d'avoir Ait les notes qu'il
A propoAitde joindre à A traduRion,.
Ait pour la cort'eRion du texte. Ait
pour i'éciaircidement de tous les palA-
ges, où Sénèque rappelle, d'une ma-
niere vague, certains faits aûez pety
 
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