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Gazette universelle de littérature — 1773

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[Num. 1-10]
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https://doi.org/10.11588/diglit.44753#0047
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t 41
Venus lui dir le moyen d’etre hettreux,
Et le fterger l’apprit ä sa maitresse.
Ce petit morceaa est charmant; l’Au-
tcut en a emprunte i idcc dans la seene
^cttxrerue du premrer adle de 1 Amintcj mau
il l’a bien cmbellie.
Al’or sentii nel cor novo desire ,
D’apprestare alla sua questa mia bocca ;
£ fatto , non so come , astuto , e scakro
Pili dell’utato [ guarda qüaa-to amore ,
Aguzza l’inteUetto] misovenne
D’im inganno gentile , col qtral’io
Recar pötesfi a fine il mio talento
Che , fingendo ch’un ape avestc rnorso
11 mio labbro di sotto , incomminciai
A lamentarmi di cotal maniera ,
Che quella medicina , ehe la lingua
Non richiedeva , il volto richiedeva.
La semplicetta lilvia ,
Pietosa'del mio male
JToffri di dare aita
Alla seta ferita ; ahi lastb, e fece
Pili cupa e piu mortale
La mia piaga verace ,
Quando le labbra su.e
Giunse alle labbra mie ;
Na l’api d’alcun fiore
Coglion si dolce il mel , ch’aHora io Colfi
Da quelle fresche Rose,
Se ben gli ardenti baci,
Che spingeva il.desierea innudrirsi
Rassreno la temenza
E la vergogna.
Tal'diletto n’avea
Chefingendo ch’ancor non mi passäste
J1 dolor di quel rnorso ,
sei si , ch’elia piii volte
Vi replico l’iacaiito. 8cc.
Dat^l’Aminte, c’est une ruse d’ättlant,
& eile fett agreable; dans le Poeme, c’est
un b'adinage entre deux enfants pleins d’in-
noccnce & de naivere , & l’idee est peut-
etre plus agreable encore ; le petit coutc
est presente d’une manierc neuve , & il est
fini. ? x
Oh lira avec un plaisir egal l’episode
Aristec, & le tableau bien fait des meeurs
des Sybarites , qui !ont ealquecs sür les
nöcres.-
La route des plaisirs eil celle de lagloire ,
Vous voyez les bouiföns couronnes par l’Etat,
Mais le brave guerrier qu’a suivi laviftoire ,
Le?Miniftre eclaire, le sage- Magiitrar,
Des qu’il Ifs a perdus Font morts dans sa memoire.
Uae femme sc livre avant meine qu’elle aimc,...-

Que dis-je ! connoic - eile un rnutue! amour ?
Sa gloire est d’enchainer ; jouir est son systeme ;
Chaque jourvoit finirles vceux de chaque jour.
Mais ces riens oü le Coeur ttouve tant d’importance ,
Mais ces soins delicats , mais ces egards cheris ,
Tous ces peiirs objets qui sont d’un si grandprix,
Tant de moments heureux avant la jouilrance ,
Ces sourccs de bonheur manquent ä Sybaris.
Le luxe aux Citoyens prodigue ses merveilles ,•
sss appellent les Arts des bouts de l’univers ;
Les plus brillantes voix enchantent leurs oreilles ;
Le printemps naitpour eux dans le sein des Invers,
Et la rruit disparoit au milicu de leurs veilles.
'Toujours changeant dc goüt, & jamais satissait,
Dans une gaite tauste on s’efibrce de vivre ;
Lalse de tour, on quitte un plaiiir qui deplaic
Pöut s’ennuyer encor d’un plaiiir qui va suivre.
L’ame froide au bonheur est de feu pour les maux 5
La plus legere peine & 1’eveiJle & l’agice j
Une rose pliee au lit d’un Sybarite
Pendant tonte une nuit le priva de repos.
Le poids de leur parure accable leur mollesse ,
Le mouvement d’un char les fair evanouir.
Leur cceur est si ssetri qu’il ne peut plus jouir;
Et sans cesse amuses , ils se plaignent sans ceste.
L’Autcur, commc l’<on voit , a varic la
mesure de ses vers 5 il en a pris une dif-
ferente pour chaque chant ; nous citerons
encore le tableau de l’antre de la jalousie.
Ce morceau est snblime dans 1’ori.ginal ;
le Poerc s’en est rapprochc autant qu’il ctoir
pollibie.'
A travers Cent detqurs j’errois de teures parts,
Guide par les lueurs qui £e perdoient dans l’ombre B
La pale jalousie a frappe mes regards;
Son aspeft paroilsoit moins terrible que sombre.
Les vapeurs, le chagrin , le silence , l’ennui,
Les songes malsaisants, &: les söueis sans nombre ,
Envirohnoient ce monstre & marchöient devant lui.
Nous voulons fuir ; il parlc & sa voix nous arrete.
Il noussouffle la crainte & Iss soupjons jaloux ,
Met la main sür nos cceurs, nous frappe sür la t$t€ ,
Et söudain l’Univers est trarisfornie pour nöus.
Soudaiil envelope d’un vöile de tenebres :
Je cours aüfond de l’antre , epouvante , tmmblanti.«
Je trouve lafureur , Derte pluscruelle :
Sa main faisoit briller un glaive etincellant.
Je recule,.. 6 terrettr ! l’odieuse Immortelle
Me .lance un des serpens dohe son front est atme.
Il part, siffle, 3c m’atteint comme un dard enssamme.
Pareil au voyageur que la foudre devote ,
Je demeure immobile , 8c ne sens rien encore ,
Et deja le serpent s’estgliste dans mon cceur.
Mais des que son poison coslant de veine en veine ,
De mon sang plus aftif eür allurne l’ardeur,
Tous les maux de l’enfern’egaloient point nia peine.,
J’allois d’un monstre a l’autre ; agite , furieux ,
Cent fois je fis le tour de l’antreepouvantable.
Er je criois, Themire ! 8c ces murs tenebreux
Me repetoient, Themire ! en echo lamentable.
Si Themire eüt paru , ma main , ma propre mala
JPour assojuyir raa rage cus dechire soji sein»
 
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