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Gazette universelle de littérature — 1773

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[Num. 21-30]
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https://doi.org/10.11588/diglit.44753#0214
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(1
le Marquis de Coudorcet, anime par son
ss.eJe pour la gloirc d’une Compagnie cd il
occupe une place tres distinguee , vienc
de rendrc aux anciens Membres de l’Aca-
demie , le tribuc d’admiration & de re-
cotmoi'Tance qüi leur est du , & son ou-
vrage peut etre regarde comme le premicr
volume des eloges si juftement sameux
dc Fontenelle ; äufli Philosophe, il montre
aurant d’esprit , & sür tour un goüt sür
& delicat qui l’empeche d’en abuser ; ses
dloges serviront de modeles aux Ecrivains
qui viendront apies lui, & 011 ne les con-
sultera pas moins que ceux qu’il a pris
pour les siens , & que , nous osons le di-
re, il a aumoii-is egales.
En comparant les travaux des anciens
Academiciens avec ceux de leurs succcs-
feurs, l’Auteur eite plulieurs fois M. d’A-
Jcmbert, a’uquel des ecrivaillcurs , qui ne
sauroient pas meme lire ses ouvrages ma-
thematiques , ont ose disputer le genie dc
l’invcnrion. Nous remarquerons a ce&texoc-
casion que les koijimcs de genie ont etc
11 bassement outrages par la populace dc
la Litteraturc, qu’il est consclant dc les
voir venges , par les sussrages dc l’Europe.
Pour micux apprecier les Savants qu’il
loue , M. ic Marquis de Condorcct a tou
jöurs sous ses yeux 1c tableau des con-
noisthnces humaines, & il diseute avec la
darre, & la prosondeur d’un hommccon-
somme , les questions les plus abftraites
de la physique, de Panatomic , de la dio-
ptrique, de la botanique , de la chymie ,
de la geometrie , & de l’aftronemie. Les
moindres details lui fourniilcnr des resse-
xions fines qui n’appattiennenr qu ’a un es-
prir lumineux & profond ; il falloir avoir
des connoid’ances tres etend-ues, pour en-
treprendre cet ouvrage , & etre doue d’un
jrout exquis pour i’ccrire avec autant de
purc,Ee , de p'recihon , de noblelsc & d’a-
grement. L’Auteur est d’aillcurs sr impar-
tial qu’il falt toujours adopter ses juge-
jnents par le Letieur.
L’Academie Royale des Sciences , vient
d’accorder ä M.‘ le Marquis de Condor-
eet, avec l’agrement du Roi , Padjoinftion
& la survivance a. la pUcc dc Secretaire,

n >
& le public a fort applaudi au choix d«s
cette savante Compagnie.
Critique Sacree.
Betrachtungen, über das Paradies , &cä
Conßderalions für le Paradis , avec une
preface. Par M. le D. Charles Frederic
Bahrdt. A. i rancfqrt-ßuK-le-Meyn , chez
Varentrapp. in - 8*.
Il s’agit ici d’une question bien vicille,
du Paradis terrestre , & de la maniere
d’expliqucr la chüte du premier komme.
L’Auteur regardc le recit de l’Historieti
facrc comme une simple mytliologia alle-
gorique, destinec ä representer l’origine
du mal moral. Il pretend qu’il n’y a rien
dans rout ce qu’il dir, qui tende a favo-
riser l’incredulite, ä ebranler l’autorite dc
l’Ecriture Sainte, & a porter atteinte au
respeft qui lui est du. En elfer , ä quel-
ques libertes pres, qu’il ne regarde point
comme tel’es , on voir un hommc qui
cherche la verite , qui , plcin de zelc pour
la Religion , se propose de lui sdndre des
services; c’est sans doutc son projet 5 mais
la maniere dont il Ic remplit n’est peut-
etre pas sans consequenccs ; les Theolo-
giens qui se piquent d’une Orthodoxie ri-
gourcuse , ne le traitcroat sürement pas
avec indulgence 5 au reite il peut s’en con-
solcr , car pour quels hommes en ont-ils ?
Quant aux Ccnseurs qui partiront dc quel-
que atrtre principe que dc cette Orthodo-
xie , ils ne doivent blämer cette hypo-
these , qu’autant qu’ils en trouveront Iss
fondements foibles ou mauvais. Il est
dangcreux peut-etre d’avatrcer que le com-
menccment dc la Genesc est un recit alle-
gorique 5 cette preinierc allertion peut con-
duirc a beaucoup d’autres ; l’Auteur apres
l’avoir posee comme une chose ccrtaine ,
vient a en particulariser tous les details , &
ä chercher ä cn rendre des raisons satissai-
santes. Le serpentqui dans l’histoire dc la
tentation fair , seien l’Auteur, 1'effct de ce
qu’on appelle la machine dans la fable,
lui parost l’crnbleme du sang humain ,
parcc que les vcincs, les artercs dans les»
 
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