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Gazette universelle de littérature — 1773

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[Num. 61-70]
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https://doi.org/10.11588/diglit.44753#0540
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jur les ej'seis de leur remede approprie , par
M. J. M. Gamet, avec cette epigraphe ;
Ufas & impigr# fanul experientia mentis
Paulatim docuit.
LUCRET. Lib. u.
K Paris, 1773, chez Ruault, Libraire ,
rue de la Harpe , pres la me Serpente. 2
patt. ztz-S°.
Cer ouvrage interessant a paru l’annee
derniere ; il nous est parvenu tard 5 mais
il merite de n’etre pas neglige , & nous
en rendrons compre avec quelques details 5
l’Auteur fonde sa theorie sür les proprietes
du ssuide nerveux , dont il suppose l’exis-
tence necessaire & demontree. Ce ssuide
qui, selon lui , est la partie la plus sub-
tile du sang , & tient en quelque sorte
de la matiere ignee , est l’agent princi-
pal des fon&ions du corps humain ; il
serc ä la Formation & a l’accroissement de
ce rneme corps ; pour erablir cette opi-
xrion , il suppose que les disferentes parties
du corps ne sonr qu’un epanouissemcnt de
la dure - mere & de la pie-mere ; que cer
deux membrancs enfermant de petits vais-
seaux destines ä charier le ssuide nerveux ,
s’implantent & penetrent les parois des
conduits les plus dcfties ; que le fluide
nerveux apporte dans le rissu des parties ,
s’y depose, les imbibe, & repare la de-
perdition qui s’en fair par le mouvement
naturel. Le ssuide nerveux , ajoute-t-il, eft
l’agent du mouvement & de la senssbilite:
& l’opinion qui fait considerer le tissu
rnuqueux cornme le liege & l’organe de la
nutrition , n’cst fondee que lur des appa-
rcnces illusoires.
M. Gamet examine les cbjetftions qu’on
oppose ä l’existence du ssuide nerveux.
« Dira-t-on que ce iuc n’existe pas ? mais
on convient que son existence est nsccs-
saire au mouvement & au sentiment ;
pourquoi donc la meroit-on lorsqu’il s’-agit
de la nutrition ’ D’aillcurs, quelque subtil
que soit ce suc , plusieurs Anteiles , trcs
celebrcs & dignes de foi, attestent l’avoir
vu ; Ma’pighi assure pofitivement en avoir
vu unc assez grande quantite suinccr d’un
gros nerf coupe a un bras vivant ; Gliflon ,
Vcusieas 3 le Cax ©n« seurenu eene veritc,

quoiqu’ils l’aient tous plus ou meins cn-
ycioppee, & abscurcie par des supposstions
errangeres w. Nous nous permertrons unc
ressexion que nous soumettons au juge-
mtn. de M. Gamet lui-memej ne pour—
roit-on pas penser que ces Auteurs nont
obscurci cette verite que parce qu ils ne
pouvoient pas la mettre dans un plus beau
jour 5 il seroit malheureux pour la Theorie
que nous annoncons, que le ssuide nerveux
nexistat point , & qu’il n’eüt pas toutes
les qua'ites qu’on lui attribue ici , puisque
ia theorie des maladies n’cft fondee que
sür la depravation de ce suc 5 peut-erre
l’opinion qui , d’un ssuide aussi subtil &
q il .tient de la matiere ignee , fait la
matiere de la nutrition, a-‘r-eile besoirt
d’une plus ample demonstration. La nurri-
tion paroit etre trop materielle pour deriver
d’une source aussi subtile.
Nous passerons ä ce que l’Auteur dit
des affetftions vaporeuses > cette difeussion
doit interesser davantage que celle de'la
question des esprits animaux. « L’asseiftioa
meläricholique ou vaporeufe n’est atitrc
chose qu’une depravation du suc nerveux...
Les 'diftcrenrs degres’d’alteration dont le
sang est susceptible fe commaniquent ne-
cessäirement a cc suc qui en derive. Si
l’humidite abonde dans ie sang soyez
assuie que ce temperament ne sera jamais
vaporeux. , . Si l’humidite se trouve plus
ou moins dissipee , il n’y a pas de doute
que les autres parties spiritneuses ou sul-
fureuses, stlines & terrestres deviendront
plus ou moins dominantes , en proportion
de l’humide exhale. Ce desaut d’equilibre
rendra necessairement le sang Schausse 3
acrimonieux , epais & concret, relative-
ment au degre & ä la duree de la cause.
Cette dispolirion parvenue ä un certain
point est precisement ce que les anciens
ont appelle une humeur melancolique &
attrabilaire. Dans cet etat, le sang com-
mence ä se coaguler en partie, enluire il
forme avec le temps des caillots polypeuxs
des masses compaiftes & tenaces , d’une
couleur presque noire , &c. Le suc ner-
veux est alors compose de substances des-
sechees , acrimonieuses , qui appliqueee
aux parois des vaisseaux les obstruerons
 
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