& 5 , &: le eommencement de la lettre
C. Le dernier mot qu’on y trouve est
Chepeis, qui est le nom d’un monumcnt
Chinois.
Antiquitej.
Gottfreid Schütze... Schut^-Schrisfen. für
die alten Deutfchen , &c. Berits apblo-
getiques pour les anciens Allemands & les
peuples du Nord. Par M. Schatze , Doc-
teur & Profeffeur a Hambourg , Membrc
des Academies des Sciences de Berlin, de
Copenhague & de Paris *. Nouvelle edi-
tion entierement augmentee. A Leipfick,
1775, T. I.
Ces ecrits ont pour Ja plupart paru
d’aoord succeJIiveiuent , & fair beaucoup-
d’honneur ä leur Auteur. Depuis Keysier
perfonne ne s’etoit appliqse ä ces recher-
ches avec autant de succes , & n’avoit
fouille aus!! profendement, fi nous pou-
vons nous exprimer ainsi , dans l’immense
depöt des antiquitds du Nord. M. Schutze
a eu le bonheur de recouvrer plulieurs ma-
nuserits, qui lui ont ete fort utiles dans
Ion travail , oii il a montre autant de la-
gacitc que de patriotisme.
Pour goüter ces ecrits , il faut , ä la
verire , se depouiller de ces preventions
que n’ont que rrop certains Savants>ä qui
i'ien ne peat plaire que cc qui trent aux
Grecs & aux Romains , & qui croient
que route autre Litterature est barbare;
ccux qui pensent qu’il est plus interessant
& plus agreable de remonter ä ses propres
ancetres, & d’apprcndre a s’en Former de
justes idecs , applaudiront sans doure aü
Zele du Savant Dodteur Hambourgeois ; il
a l’avantage de courir uns carriere moins
frequentee que celle de la Litterature
Grecque Sc Latine, sür laquelle il ne nous
apprendroir tien , au lieu qu’il nous ins-
truit sür celle du Nord.
L’accueil que le pubiic a fair ä ses ou-
vrages lorsqu’ils ont paru pour la pre-
miere fois , a engage l’Auteur 2 les revoir
avec soin 5 on pent dire qu’il y a fait des
ameüorations considerables, qui ont pour
en partle les expressions , Sc ea
partie les choses memes ; dans quelques
endroits il a suppiime , dans c'autres il
a ajoute, & toujours de maniere a satis-
faire les Juges competents sür cette ma-
tiere , qui ne laissent pas d’etre en petir
nombre 5 il ne pretend pas forcer personne
ä adopter aveuglement ses opinions , ni
meme ä s’accommoder du tour & du gour
qui regn.nt dans ce qu’il ecrit 5 c’est une
modestie bien rare dans un Savant , 3c
par-lä bien estimable. La multitude dc
ses citations ne sera peut-etre pas gene-
ralement approuvee 5 en Allemagne on eite
beaucoup, & on ne eite pas avec allez de
choix ; on multiplie les passages, & on
en met souvent d’inuriles ; on tire vanitc
de cet etalage d'erudition ; on ne spngc
pas que rien n’est plus aise ; il ne s’agit
que de copier , & quand on travaille sür
une mutiere, on a toujours les livres qu’011
coasulte sous sa main ; rrop eiter, c’est
s’exposcr a eiter quelqtiefois inutilement,
& ce defaut est presqu’aulli reprehenfible
que celui de ne eiter pas assez; cc dernier
est sur-tout commun en France.
Pour revemr a M. Schutze , i! seroit
injustc de ne pas reconnoitre qu’il a de-
couvert bien des choses qui avoient
echappe a ceux qui l’ont devance dans
cette carriere.
Quoique ces ecrits soient intitules apc-
logetiques, ce caraftere ne convient pas
a tous. Le premier volumc que nous an-
nongons en contient douze , qui se rap-
portent ä la Religion des anciens peuples
scpteiatrionaux. L’Auteur se propose d’y
prouver que les principes de cette Reli-
gion etoient beaucoup plus raisonnablcs
que ceux dc la Religion des Grecs & des
Romains , & que li l’on en a juge autre-
ment, c’est qu’on leur a faussement attri-
bue plusieurs Divinites qu’ils n’ont jamais
rcconnues. Il corrige ä cette occasion
plusieurs choses que feu M. de Beaumgaiteti
avoit avanc^es dans son ouvrage, d’ailleurs
estimable , sür l’histoire des Religions ,
au sujet de celle des peuples en question.
Il fait voir que la doftrine des Anges n’a
(SU).
objet
* 11 y a sans doure une erreur dans ce titred? Membre dc l’Academic des Science, de Paris 5 il s’agit vrai-
sssablabstjueat dc la qualite seuls de Cörespondanv.
C. Le dernier mot qu’on y trouve est
Chepeis, qui est le nom d’un monumcnt
Chinois.
Antiquitej.
Gottfreid Schütze... Schut^-Schrisfen. für
die alten Deutfchen , &c. Berits apblo-
getiques pour les anciens Allemands & les
peuples du Nord. Par M. Schatze , Doc-
teur & Profeffeur a Hambourg , Membrc
des Academies des Sciences de Berlin, de
Copenhague & de Paris *. Nouvelle edi-
tion entierement augmentee. A Leipfick,
1775, T. I.
Ces ecrits ont pour Ja plupart paru
d’aoord succeJIiveiuent , & fair beaucoup-
d’honneur ä leur Auteur. Depuis Keysier
perfonne ne s’etoit appliqse ä ces recher-
ches avec autant de succes , & n’avoit
fouille aus!! profendement, fi nous pou-
vons nous exprimer ainsi , dans l’immense
depöt des antiquitds du Nord. M. Schutze
a eu le bonheur de recouvrer plulieurs ma-
nuserits, qui lui ont ete fort utiles dans
Ion travail , oii il a montre autant de la-
gacitc que de patriotisme.
Pour goüter ces ecrits , il faut , ä la
verire , se depouiller de ces preventions
que n’ont que rrop certains Savants>ä qui
i'ien ne peat plaire que cc qui trent aux
Grecs & aux Romains , & qui croient
que route autre Litterature est barbare;
ccux qui pensent qu’il est plus interessant
& plus agreable de remonter ä ses propres
ancetres, & d’apprcndre a s’en Former de
justes idecs , applaudiront sans doure aü
Zele du Savant Dodteur Hambourgeois ; il
a l’avantage de courir uns carriere moins
frequentee que celle de la Litterature
Grecque Sc Latine, sür laquelle il ne nous
apprendroir tien , au lieu qu’il nous ins-
truit sür celle du Nord.
L’accueil que le pubiic a fair ä ses ou-
vrages lorsqu’ils ont paru pour la pre-
miere fois , a engage l’Auteur 2 les revoir
avec soin 5 on pent dire qu’il y a fait des
ameüorations considerables, qui ont pour
en partle les expressions , Sc ea
partie les choses memes ; dans quelques
endroits il a suppiime , dans c'autres il
a ajoute, & toujours de maniere a satis-
faire les Juges competents sür cette ma-
tiere , qui ne laissent pas d’etre en petir
nombre 5 il ne pretend pas forcer personne
ä adopter aveuglement ses opinions , ni
meme ä s’accommoder du tour & du gour
qui regn.nt dans ce qu’il ecrit 5 c’est une
modestie bien rare dans un Savant , 3c
par-lä bien estimable. La multitude dc
ses citations ne sera peut-etre pas gene-
ralement approuvee 5 en Allemagne on eite
beaucoup, & on ne eite pas avec allez de
choix ; on multiplie les passages, & on
en met souvent d’inuriles ; on tire vanitc
de cet etalage d'erudition ; on ne spngc
pas que rien n’est plus aise ; il ne s’agit
que de copier , & quand on travaille sür
une mutiere, on a toujours les livres qu’011
coasulte sous sa main ; rrop eiter, c’est
s’exposcr a eiter quelqtiefois inutilement,
& ce defaut est presqu’aulli reprehenfible
que celui de ne eiter pas assez; cc dernier
est sur-tout commun en France.
Pour revemr a M. Schutze , i! seroit
injustc de ne pas reconnoitre qu’il a de-
couvert bien des choses qui avoient
echappe a ceux qui l’ont devance dans
cette carriere.
Quoique ces ecrits soient intitules apc-
logetiques, ce caraftere ne convient pas
a tous. Le premier volumc que nous an-
nongons en contient douze , qui se rap-
portent ä la Religion des anciens peuples
scpteiatrionaux. L’Auteur se propose d’y
prouver que les principes de cette Reli-
gion etoient beaucoup plus raisonnablcs
que ceux dc la Religion des Grecs & des
Romains , & que li l’on en a juge autre-
ment, c’est qu’on leur a faussement attri-
bue plusieurs Divinites qu’ils n’ont jamais
rcconnues. Il corrige ä cette occasion
plusieurs choses que feu M. de Beaumgaiteti
avoit avanc^es dans son ouvrage, d’ailleurs
estimable , sür l’histoire des Religions ,
au sujet de celle des peuples en question.
Il fait voir que la doftrine des Anges n’a
(SU).
objet
* 11 y a sans doure une erreur dans ce titred? Membre dc l’Academic des Science, de Paris 5 il s’agit vrai-
sssablabstjueat dc la qualite seuls de Cörespondanv.