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Gazette universelle de littérature — 1773

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[Num. 71-80]
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https://doi.org/10.11588/diglit.44753#0608
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eourir d’un seul regard, ou renoncer ä
les concevoir. Aussi , tandis que le labo-
rieux Erudit , en ddployant toutes ses
forces , marche d’un pas trainant Vers la
recherche de la verire , l’homme de genie
s’en saisit a l'instant ; la rapidite de ses
combinaisons , donne aux operations de
son esprit I’apparence d’un instintft. II
regarde & il voit ,. il cherclie & il decou-
vre; il est semblable a l’astre du jour ,
dont les rayons innombrables , dans le
meme moment , traversent l’immenlire des
airs , atteignent les globes du monde ,
& les couvren.t de leua lumiere. « Nous
avons eite cc morceau malgre son ecenduc,
parce qu’il peut interessier les Ledteurs qui
sont au fait de la controverse qui s’est
elevee ä l’occasion du ccmmerce des Indes,
qui sans doute ne peut etre fait avcc
avantage par les particuliers ; nous ne se-
rons qu’indiquer la quatrieme partie qui
presente les soins de Colbert pour la ma-
rine , les Arts , les Sciences & les lettres
& qui ost terminee par des details sür sa
uiort & sür l’injustice de ses contemporains.
Les notes qui accompagnent ce discours
sontdestinees ä en developper quelques en-
droits ; dies sont eeptes comme l’cloge.
Poesie,
Theoduli Egloga , &c. Fglogue de Theo-
dule, revue d'apres Les manujerits les
anciennes editions , avec des variantes
un commentaire critique. Par M. Schwabe.
A Altembourg , chez Richter. in-e>°.
Cctte brochure prouve jusqu’a quel point
quelques Allemands poullent la manic des
Commentaires ; qui se seroit attendu ä voir
quelqu’un s’occuper de decorer de tous les
honneurs litteraires , une piece aussi mi-
serable que cclle que nous annonqons ?
apres ceia, il ne faut plus s’etonner de
neu.
Thcodule est uu Italien du Xe siecle, qui
se sent de tonte la barbarie qui regnoit alors.
Son Eglogue eft un Dialogue , dont les
intercoluteurs se nonftneat j feustis & A/z-
tkta, (le mensonge & la verite) le pre-
mier est

)
Natus ab Athems pafior eogstomine Pfeufti
La seconde est une Bergere *
Virgo decora nimis David de fanguine Reg'.
Pseustis raconte les fables de la myrho«
logte , ec Ahthia les hidoires du vieux
Testament 5 ils prennent pour arbitre Phro-
nesis, qui comme on s’y artend bien, con-
damne Pseustis.
L'Eglogue est en vers Leonis tels qu’on
les faisoir alors. A Saturne par lequel de-
bute pseustis , Alithic oppose le Paradis ;
a Jupiter, la chüte de l’homme; a Cecrops,
Cain & Abel; a Lycaon , Enoch & ainli dc
seite jusqu’a Deucalion & Noe. On ne
sera peut-etre pas fache devoir ici un echan-
tillon de la nianiere dont s’expriment les
inrerlocuteurs ; peu de personnes sans" doute
recourront ä l’original , c’est peut - etre
principalement dans les journaux qu’on
veut trouver une idee d’ua livre qu’on ne
lira point:
Pseustis.
Venit ab oceano submergens cunSa Vorago ;
Telltis cegit aqua : peritt quod viverat omne
Deucalion homines , pratcr quem nemo fieperfies ,
Cum pyrrhäjacils revocavit conju.geSa.xis.
Alittrsa.
Uldo d'tgna Del sontes dirupit abylsi t
Ociavum Noa jervans in partibus arca
A modo ne talem patiantur facula cladem b
Vifibus humanis per nubila panditur Iris,
Le rapt de Ganymede est mis allez lin»
gulierement en oppoiition avec la Coiomb©
qui porte une brauche d’Olivier,
Psrirsris.
Ideo lepores puer exagitat Ganymedes
Quem jovis arreptum revexit in athera siirfurn
Armiger, ablato divium concegiint ordo
Nomen pincernae , quod prius pojjedit Hebe.
Ali ttria.
Corvum perfidiae damnant animalla quoeque
Nunaus inclufis, quia noluit ejfe falutis.
Ore columba fuo ramum virtutibus ultro
Attulerat soliis , fuperent armenia tefiis.
Si le bon Theodule existoit aujourd’hui
& faisoit de pareils vers , on ne se don-
 
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