ces lorsqu’osi lenr parle & qn*on lenr «Ferit $
aussi les honorables , & rrej honnorables re«
viennent-ils souveat; la precision , la li-
berte noble de l’histoire exclwcnt toutes
ccs dtsnominations.
En parlant de la prisc de Quebec , l’Au
teur n’oublie pas la requete que les Fran-*
$ois preienterent ä M. Pitt pour obtenir
la permission d’elever un monument a M.
de Montcalm leur General, dans la prin«
cipale Eglise de cette ville. Le Ministrc
Anglois y consentit, & donna des ordres
au Gouverneur de Quebec pour ccla.
Les campagnes de 1763 & 17^4 contre
les Sauvages est piquante ; les guerres cn-
tre les peuples civilises , n'ofFrcnt presque
que les memes faits , les niemes resiburces
dans les ;Generaux ; avcc les peuples (au-
vages , c’est un nouvel ordre de choses ,
un nouveau spcdaclc qui n’est pas Laus
interet; M. Mante convient que sa nation
ne rraita pas les Sauvages avcc la meme
douceur que les traitoient les Francois;
eile leur fit regierter ses anciens voilins ,
& les soaleva contre eile. II recommande
aux Anglois d’employcr une autre politi-
que 5 leur interet nc l’cxige pas moins
que Thumanite.
On verra avec piaisir la justification
qu’il presente du General Braddock qui
pdrit dans l’expedirion du fort Duquesne ,
& dont la memoire a ete peu resp’e«ft«*c
de ses compatriotcs , qui or.t montre quel-
quefois qu’ils ne poüvoient pardonncr leurs
defaites ä leurs Generaux ; on l’accusoit
de s’dtre ecarte des instrmftions qu’il avoi?
recues du feu Duc de Cumberland . oa
transerit ici ces instruftions , & on prou-
ve qu’il les avoit suivies. « Si cet Ossicier
les avoit meprisees , s’il eut neglige ses
devoirs , & qui’en mtme temps il eut
reulli , toutes les voix se seroienc rdunies
pour 1‘applaudir 5 la censure n’eut jamais
ouvert sa bouche enpoisonnee contre lui.
Mais il fut malheureux , il mourut , & la
mcchancetc se plait souvent a troublcr les
ccndres des morts. «
r ?7)
eontre les Indiens, Par M. Thomas Mante,
Ingenieur pr^sent au susge de laHavanne,
& Major d’unc Brigade pendant la Cam-
pagne de 1764, A Londres 1773 , chez
Cadcll. zn-40.
La vanit^ qui a prtFside a la composition
de cette histoire,a un peu inssu^ sür la
veritd dc quelqucs faits ; M. Mante s’est
attache ä rclever les triornphes de sa na-
tion auxqueis il a eu part ; il commence
par en impos.r sür l’ongine de la guerre,
qui fut moins entreptise pour alTurcr les
colonies Britanniques dans l’Amerique sep-
tentrionale , que pour y faire des con-
quetes ; il eslayc de pallier les bostiiites
cotnmencees' avant la declaration dc la
guerre , & il vante beancoup des victoircs
sür des ennemis qui furent d’abord surpris.
On ne peut cepeadant lui contester le
roerite d’avoir ete instruit, d’avoir eu de
bons memoires 3 adeur pendant quelque
temps sür cette seene sanglante , il a vu
tous ceux qtrf y ont joue un röle ; il les
aconsultes, il a ramalie leurs journaux,
il les a joints aux siens , 8c avcc toutes
Ces ressources il n’a du rien oublier , &
n’a rien oublid en efifet. On peut lui rc-
procher seuiement d’etre entre dans une
multitude de ddtails minucieux , & dont
il est inutile d’etre informe 5 qu’importe
au Le<fteur le detail precis du nombre des
forces employees chaque fois , & pour les
plus petites expeditions ? les itineraires
qui n’ofFrcnt chaque jour que la repetition
de ce qu’on a fait la veille , de savoir
que de tel point on s’eft porte sür tcl au-
tre , pour aller de-lä plus loin , qu’on a ve-
CU, tantot des provisions apportees avec soi,
tantot de la chalFe qu’on a faite chemin
faisant. Les listes de blesies chaque fois
Font cncore fastidicuses par leurs details j
on y trouve presque jusqu’au nom des
soldats blesies ; qu’on falle connoitre les
hommes qui se sont distingues ; cela ap-
partient ä l’histoire j mais qu’un liomme
obsetir , pour une blcsiurc qu’il a re^ue ,
voie son nom ä cote de celni de ses
Commandants , c’est multiplier sanS pre-
ßt pour les Lefteurs le nombre des pages
qu’il achette j il n’oublie pas nori plus les
jicrcs qu’on donne aux pcisonnes en pla-
aussi les honorables , & rrej honnorables re«
viennent-ils souveat; la precision , la li-
berte noble de l’histoire exclwcnt toutes
ccs dtsnominations.
En parlant de la prisc de Quebec , l’Au
teur n’oublie pas la requete que les Fran-*
$ois preienterent ä M. Pitt pour obtenir
la permission d’elever un monument a M.
de Montcalm leur General, dans la prin«
cipale Eglise de cette ville. Le Ministrc
Anglois y consentit, & donna des ordres
au Gouverneur de Quebec pour ccla.
Les campagnes de 1763 & 17^4 contre
les Sauvages est piquante ; les guerres cn-
tre les peuples civilises , n'ofFrcnt presque
que les memes faits , les niemes resiburces
dans les ;Generaux ; avcc les peuples (au-
vages , c’est un nouvel ordre de choses ,
un nouveau spcdaclc qui n’est pas Laus
interet; M. Mante convient que sa nation
ne rraita pas les Sauvages avcc la meme
douceur que les traitoient les Francois;
eile leur fit regierter ses anciens voilins ,
& les soaleva contre eile. II recommande
aux Anglois d’employcr une autre politi-
que 5 leur interet nc l’cxige pas moins
que Thumanite.
On verra avec piaisir la justification
qu’il presente du General Braddock qui
pdrit dans l’expedirion du fort Duquesne ,
& dont la memoire a ete peu resp’e«ft«*c
de ses compatriotcs , qui or.t montre quel-
quefois qu’ils ne poüvoient pardonncr leurs
defaites ä leurs Generaux ; on l’accusoit
de s’dtre ecarte des instrmftions qu’il avoi?
recues du feu Duc de Cumberland . oa
transerit ici ces instruftions , & on prou-
ve qu’il les avoit suivies. « Si cet Ossicier
les avoit meprisees , s’il eut neglige ses
devoirs , & qui’en mtme temps il eut
reulli , toutes les voix se seroienc rdunies
pour 1‘applaudir 5 la censure n’eut jamais
ouvert sa bouche enpoisonnee contre lui.
Mais il fut malheureux , il mourut , & la
mcchancetc se plait souvent a troublcr les
ccndres des morts. «
r ?7)
eontre les Indiens, Par M. Thomas Mante,
Ingenieur pr^sent au susge de laHavanne,
& Major d’unc Brigade pendant la Cam-
pagne de 1764, A Londres 1773 , chez
Cadcll. zn-40.
La vanit^ qui a prtFside a la composition
de cette histoire,a un peu inssu^ sür la
veritd dc quelqucs faits ; M. Mante s’est
attache ä rclever les triornphes de sa na-
tion auxqueis il a eu part ; il commence
par en impos.r sür l’ongine de la guerre,
qui fut moins entreptise pour alTurcr les
colonies Britanniques dans l’Amerique sep-
tentrionale , que pour y faire des con-
quetes ; il eslayc de pallier les bostiiites
cotnmencees' avant la declaration dc la
guerre , & il vante beancoup des victoircs
sür des ennemis qui furent d’abord surpris.
On ne peut cepeadant lui contester le
roerite d’avoir ete instruit, d’avoir eu de
bons memoires 3 adeur pendant quelque
temps sür cette seene sanglante , il a vu
tous ceux qtrf y ont joue un röle ; il les
aconsultes, il a ramalie leurs journaux,
il les a joints aux siens , 8c avcc toutes
Ces ressources il n’a du rien oublier , &
n’a rien oublid en efifet. On peut lui rc-
procher seuiement d’etre entre dans une
multitude de ddtails minucieux , & dont
il est inutile d’etre informe 5 qu’importe
au Le<fteur le detail precis du nombre des
forces employees chaque fois , & pour les
plus petites expeditions ? les itineraires
qui n’ofFrcnt chaque jour que la repetition
de ce qu’on a fait la veille , de savoir
que de tel point on s’eft porte sür tcl au-
tre , pour aller de-lä plus loin , qu’on a ve-
CU, tantot des provisions apportees avec soi,
tantot de la chalFe qu’on a faite chemin
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Font cncore fastidicuses par leurs details j
on y trouve presque jusqu’au nom des
soldats blesies ; qu’on falle connoitre les
hommes qui se sont distingues ; cela ap-
partient ä l’histoire j mais qu’un liomme
obsetir , pour une blcsiurc qu’il a re^ue ,
voie son nom ä cote de celni de ses
Commandants , c’est multiplier sanS pre-
ßt pour les Lefteurs le nombre des pages
qu’il achette j il n’oublie pas nori plus les
jicrcs qu’on donne aux pcisonnes en pla-