Gazette universelle de littérature (1774)

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fivement , & dans le meilleur ordic, com-
n-.cnt il faudroic s’y prendre pour la re-
tablir , & la ^emecrre en valeur. 11 insiste
d’abord sür la neceslite d’avoir la quan-
tite de betcs de somme , doat an a besoin ,
auili bien que ceile du furnier qui doit
etre proportionnee a l’ecendue & a la na-
ture des terroirs. L’Auteur ne veut point
qu’on -enterte les troncs & les großes ra-
cincs, comine le conleillent plusieurs Au-
teurs Ecbnotniqucs ; 1’expdriencc i’a con-
vaincu quc cecte pratique ne vaut ricti; il
fait au conrraire arracher soigneuscment
ces troncs & ces racincs ä l’aide des nu-
chines invcnrecs pour cet cffcc , & tirecs
par des chcveaux.
Un des grands inconveoients de I’eco-
nomie , c’est que tres frequemmen-t, on
en eonfie l’ädmmistration, a de ptetendus-
Cültivareurs , qui ne sont que des einpy-
riqucs, saas aucuns principes ,qui bien
loin de recourir aux lumietes des habiles
T'hysiciens , les mepriscnt & les tournen:
cn ridicule. Ces sortes d’Agricultenrs con-
vertiss'ent quelques eßais particuliers cn
docftrines generales , & crcusent Icur cer-
vcan oour en tirer des spdculations inuti-
les. On en doune ici divers exemples qui
meritent detre lus , 5c cntre autrcs, ceux
qui concernent le veritablc temps des se-
jnailles.
La seconde scction roule sür les Fcr-
miers , i& farc connoirre les precautions
qu’on doit observer, & les defaurs qu’il
faut eviter a cet egard , avec divers con-
seils tendants ä I’amelioration des pra-
tiques usitees. L'Auteur prerend, par exem-
ple , que dans les cconomies les mieux
reglees, on ne sair pas encorc bien s’y
prendre pour convertir la paille cn fu-
rnier. En chassaut le betail dans les champs,
& sür - tour , dans les bois , Fcconoiue
perd la plus grande & la meilleurc partie
de son furnier > ii est eßentiel d’en melan-
ger les differentes especes M. Sch®en-
ANNQNCES ET
Nous avons ptomis quelques pieces fu-
gitives de M. Betnard ; nous nous empres-
£ons de degager notre promeste; celle que
öQtjs allons transerire n’cst point indigne

Feld avertit qu’il faut mettre celui de vache.
Sc celui de, cochon cn monceau , sür le-
quel il fair jeter enuiite joutne-Ileraerit des
brouerees de furnier de cbeval. Celui qui
est trop pourci ne conlcrvc gucrcs de force.
La chaux est van'tie comnie engrais
par l.s uns, & rejeree par les autrcs ; la
verite est qu’elie rend de bons ou dc mau-
vais services, suivant ia maniere'dont on
s’en sjrr. Dans les annces seches , eile elf
rres bonnc ; mais c’ell le conrraire dans
les annees humides. Il y a cncore les Fu-
rniers des vegetaux , des ecangs , des sa-
vonneries, &c, qui peuvenc trouver leur
place.
Tons les deiails de l’agriculture se trou-
vent dans la troisieme fedion. Une des
choses les plus dignes d’attention , est le
soin de preserver les terres de la trop
grande humidite qu’y causcnt des eaux ersu-
pissantes, dont il faut procurcr I’ecoule-
ment , par des coupures & des saignees,
conduires avec intelligence. La niellc ne
vient presqae pmais que dc l’bumidite con-
tracäee par les semences dans le sein de la
terre.
La controverse sür la preference a don-
ner aux bceufs ou aux chcvaux dans le
labour, est exposee ici avec la plus grande
nertetd ; on discuce les avanrages , & les
ineonvenients de part & dauere , & l’on
deride enEn cn faveut des bceufs , dont la
multiplication est si importante; cet ani-
mal nous nonrrir de ses travaux , taut qu’il
ar la force necöss'aire pour s’y livrer ; il fs.
nit par nous fourhir un nouvel a’irnenr cn
mourant, lorsque sa vie celle dc nous etre
utile.
Il n’y a rien a perdre dans cet ouvrage,
de tour ce qui est dir sür les paturages ,
qui, apres les moi(Tons , Font la grande
richelTe des Econömes. Mais encore une
fois, on ne sauroit extrairc & abreger
cet ouvrage ; il doit etre lu & consultd
souvent. , k
AVIS DIVERS.
de ce!les qui ont precede ; eile sera suivie
de plusieurs autres , quc nous avons encorc
& qu'on nc verra pas avcc meins dc plaisir.