Gazette universelle de littérature (1774)

se dann« ä eile pour un de ses £tres sc*
xiens; quclques tnachincs simplcs l’aident
ä en impoler ä la credule cabaliste ; apres
avoir eu avcc eile plusieurs convcrsations
pendant la nuit,oü avec beaucoup d’a-
inour, il s’est condait commc ua etre im-
pftssible & aericn, il se montre ä eile; sa
vue cst propre ä interesser son amante > on
croit que la piecc va etre sinie; point du
tour , Julie , c’c'i le nom de la Dame ,
ne veut pas que prenant un corps le Syl-
phe deseende jusqu’ä eile ; eile veut qu’il
l’cleve a iui , en la rendant Sylphide , & en
subtilisant son corps ; meidest ingenieux
qui embarrasse fort son amant , recule le
denouement qui devient difficile ; mais
que l’Auteur ameiae d’une maniere plus in-
genieuse encore; la Dame ne peut deve-
uir Sylphide sans quitter son corps cora-
pol« d’un melange d’elemcnts qui en fait
Ja beaure , que ce corps perdra ; cette idee
l’effraye ; eile se trouve bien eomme eile
est ; eile ne desire plus dedevenir tine subs-
tancc aerienne; eile voudroit, au contraire,
que son amant auquel eile s’attache da-
vantage , ne fut qu’un simple mortel commc
eile ; & ce souhait eft rempli.
Toutesces pieces fournissent des tablcaux
ausTi fraix aussi agreables ; nous ne nous
etendrons pas sür les unes ni sür les au-
tres; quel est celui de nos Le&eurs qui
ne les cormoit pas ? s’il yeaa, ils les li-
ront ; une analyse n’en presenteroit qu’un
Iquelettc bien froid 5 eile ne donneroit pas
une idee- du dialogue , toujours vif, rapide
bien coupe , enrichi dc details multiplies
par une Imagination brillante , Sc varies
par le goür.
Cetrc edition qui est la plus complette
que nous ayons du theätre de M. dc Saint-
Foix , elf sortie de Flmprimerie Royale >
comme la plupart des pieces qu’elle con-
tient ont ete faires pour etre d’abord rc-
presentees ä la Cour , le Roi a bien voulu
permettre quelle y für imprimee > eile
est dediee ä Madame la Dauphine ; on
trouve ä la fin du dernier volumeplusieurs
fragments de pieces que Ion regrette que
M. de Saint Foix n’ait pas donnees toures
entieres. Les complcctcs , sont au nombre
de yingt.

L* )
A R T S.
Jardinagb.
Chrift. Ludwig Krausens. . . Unterricht
von der Gartnerey , Scc. Inßruclions sur le
jardinage , fondees fur une experience de
cinquante ans. Par M. G. L. Kiause , Jardi-
nier-Artiste, Membre de laSociete desBelles-
Lettres de Budissin. A Berlin. & ä Leipßck t
chez Decker, Az-8®.
Ilcxiste deja beaucoup de livres de ce gen-
re;maisceux qui ont paru en Allemagne ne
sont presque que des compilations tirees des
ouvragesAnglois Sc Francois,ils ont peud’cn-
scmble, & ossrent l’inconvenient plus grand
eneöre d’indiquer des pratiques qui ne con-
vrennent point au climär. Les Jardiniers
Allemands qui ont publie quelque choto
de leur fond, n’avoient pas une assez bon-
ne theorie ou u.n allez grand fond d’ex-
perience. On n’a point ces rcproclies a
faire ä M. Krause , il fait a ses compa-
triotes un present qui merite leur recon-
noissance. Il est domicilie a Berlin , oü d
polsede un grand jardin , dans lequel de-
puis un demi-siecle , il a fait une infinite
d’elsais , dont les produits ont excite l’at-
rention des curieux ; les fiuits de cette
longue assiduite de la part d’un homme
tres intelligent , se trouvenc rcunis dans cc
volume.
L’Auteur donne d’abord dans le premier
chapitre, les regles qu’on doic suivre quand
on veut formet un grand jardin ; il parlc
des arbres qu’on peut y placcr, de la cul-
ture des diverses espcces d’arbres fruitiers
& d’arbustes propres a Ferrit d’ornements,
des faisanderies , des bosquets Anglois ;
ces details sent suivis de l’explication des
principaux tennes du jardinage. Cette no-
menclature ne peut qu’etre utile aux ama-
teurs qui ne sont pas verses dans les langnes
Fran^oisc & Latine.
Le second chapitre contient les details
de tout ce qu’il faut faire peut elever 3c
conserver les arbres fruitiers de route es-
pcce. On paffe dans le troisieme aux ac-
croissements artificiels que procurent les
couches , les cloches & les serres ; & 2
cette »ccasian en fait connoicrc une sorte