Gazette universelle de littérature (1775)

Année 1775*

Nuïtl j.

AUX DEUX-PONTS
AVEC PRIVILÈGE


»

DE
ALTESSE

GAZETTE UNIVERSELLE
D E L T T T É ”, A T U R E.

SCIENCES.
Théologie.
ke myfteres of God
and meut , &c. Le
myftérede Dieu & de
l'homme ou l'union
de la nature. Divine
& de la nature hu-
maine ; A Londres ,
chez Lewis, in-%9.
Ce titre n’est assiu-
rément pas claprà
il ctt vrai que le sujet sur lequel il
roule a’est pas sans obscurité. L’Auteur pré-
tend cependant i’éclaircij & le mettre à ’s
portée de tout le monde. C’est un de ces
illuminés qui méprisent le savoir , & qui
disent gravement que n le paysan le plus
» st'jpide 3c le plus gresfier , peut concc-
» voir Dieu plus clairement, & avoir des
«preuves de son existence, si non', plus
,3? grandes, damoics égales à celles de l’hom»

jj ma savattt dans la Grammaire, la sogï*
«que, & la physique » C’est ainsi qae
l’on s’exprime. On pourra convenir que le
Philosophc ne se formera jamais de i’Etre
Suprême , une idée digne de cet Etre in-
campréhehfible ; mais telle que sera cette
idée, elle sera toujours plus raisonnablc ,
plus noble , plus décence que celle qu’en
aura un homme gressier, qui ne manquera
pas de donner un corps à Dieu , & de réu-
nir dans ses traits un peu de ceux de son
Seigneur s’il en csb content , & de soa
Curé, s’il1 a de la confiance en lui.
L’Auteur , après avoir fait une sortic
contre les lettres, en fait ene contre les
Théologiens, qu’il appelle les Dofteurs
du menfonge , donnant des idées, saujfes.,
abftirdes , déraifonnables 6* honte, fes de
la Divinité. vÀprès cela oa pourra être
tenté de voir comment il la fait connoî-
tre à son tour : là Divinité, dir-d , cst u.»
abyme obscur & incomprchensible ; ce qu’on
ne connoît pas & relie dans l’obscuriré