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Gazette universelle de littérature — 1775

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[Num. 41-50]
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https://doi.org/10.11588/diglit.44755#0325
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le il lévrier , à ï’Auteur Anglois
qui lui avoir fait passer Ton plan & quelques
essais.
P~iro spefàatlfllmo, amiciffimo Domino J.
Miller, S. P. D. Car. V. Linné. Qu& tua
amicitia ad me mifit die quartâ Octobres
ultimi accepi i. F ebruari hujus anni , pro qui-
bus grattas ago habeoque maximas. Tabulas
tuas , siupendi. pulchritudinis opus , miratus
sum , nec vidi unquam pulchriores. Anato-
miam partium fructifie ationis nullus mor-
talium tant vividè tamque accuratè expofnit.
Opéré tuo magnifie entifiimo documentum ami
citi& tUA 'in me fummum reliqutsii , pro quo
Ce , dam vixero , sanctiffimè colam. Tale, vir
amicijfime , & me tuum efc fine.
Dans une autre lettre plus récente , M.
de Linné écrit encore à Ï’Auteur : Accepi an-
rea tua dona : tabulas , puto alterius fafei-
£ula , quibus fimiles nunqunm orbiS vidât,
sive Cpeciet ssorum anatomiam , five totius
plant& iconem & pidchritudïnem.
Après ce jugement , nous n’avons rien à
ajouter.
BELLES-LETTRES.
Biogra p h i e.
La vie du Pape Clément XIT ( Ganga-
gselli ) Avec cette Epigraphe :
In tempore iracundia faSus ess reconciliatio
Eccl. Cap. 44. v. 17..
A Parz’x 177J , chez la veuve Desaint , Li-
braire, rue du foin S. Jacques, z’zz-iz.
Cette vie de Clément XIV a suivi de très
près la perce que l’Eglise en a faite ; on
saura gré à ï’Auteur de s’être hâté de met-
tre sous les yeux du public tout ce qu’il a
pu recueillir de la vie publique & de la
vie privée de ce Pontife $ on aime à jouir
promptement , & ce volume en répondant
à l’emprelsement général, met en état d’at-
tendre une histoire plus soignée , & rem-
plie de plus de détails.
Jean-Vincent-Antoine Gatrganelle naquit
en I7oy au bourg de Saint Archange'o ,
près de Rimini 5 son pere étoit un Médecin ;
on a vu des hommes parvenir de plus loin-
encore à la thiare. Dès Ion enfance il mon-

tra d'heureuses dispositions ; îî entra sis
bonne heure dans l’Ordre de S. François ;
lorsqu’on combattoir son inclination pour
le cloître , & qu’on lui conseilloit de se
contenter d’etnbraffer l’état Ecclésiastique ,
il répondoit gaiment , mais sans attacher
sans doute, beaucoup d’importance à ses
paroles : « Si c’est la piété qui vous fait
„ parler , vous conviendrez qu’elle brille
» éminemment chez les disciples de S. Fran-
» çois , où je veux me retirer ; si c’est sarn-
?> bition , où peut elle être mieux que dans
» un Ordre qui sit la fortune de Sixte-Qua-
j? rte & de Sixte-Quint. » Ganganelli ne
pensoit pas que cette plaisanterie dut être
un jour sérieuse ; on raconte plusieurs
traits qui ont annoncé de bonne heure
son exaltation ; mais quelques-uns ne pa-
rodient avoir été imaginés qu’après coup ;
telle est , par exemple , la prétendue pré-
diétion du frere George de Viterbe, Capu-
cin , mort en odeur de Sainteté, qui, dit-on,
lui demandant un jour sa bénédiction , lui
dit : « C’est à raison de ce que vous serez
■ » un jour que je vous supplie de me bénir j
n car vous deviendrez Pape , & après avoir
» régné autant de temps que Sixte-Quint,
w vous monterez de mort violente , & vous
7? n’ouvrirez point la porte sainte. r> Ce
n’est que sur la fin du Pontisicat de Clé-
ment XIV , lorsqu’il étoit déjà malade , Sc
que tout annonçoit sa sin prochaine , que
cette prédiction a été répandue ; le saine
Capucin avoir déjà fait tourner bien des
têtes; on avoir vu des Ecclésiasttques gra-
ves , compter sut le chapeau de Cardinal
qu’il leur avoir promis ; d’autres , se ser-
vir de son bâton , & en toucher des mala-
des pour les guérir, &c. &c. Le trait le
plus plaisant qu’on raconte avec les autres
prodiges qui préparoient la grandeur de
Ganganelli, est celui-ci; il alloit un jour
à Aslîse ; il rencontra un paysan dont il
fit sa compagnie pendant plus d’une heure 5
le Manant , après l’avoir entendu parler ,
lui dit : ' « C’est dommage que vous hé soyez
» qu’un frere Convers ( il en jugeoit par
» son extérieur malpropre & négligé) car
»> il me paroît, mon srere que si vous aviez
” étudié , vous pourriez bien, être comme
» Sixte-Quint j j’onsis son portrait chez
S s a
 
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