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Gazette universelle de littérature — 1775

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[Num. 41-50]
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https://doi.org/10.11588/diglit.44755#0344
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- C ? 4
&' qui! s’en félicitott comme d’un grand

bonheur. Ceci ressemble au propos connu
du Prince Eugene ; fi Villeroi commande les
François , je le battrai. Si ce si Vendôme ,
nous nous battrons ; mais fi c’esi Catinat , il
pourrait bien me battre. L’ouvrage est ter-
miné par la relation des honneurs funè-
bres rendus à Maurice ; & l’on n’y oublie
pas le magnifique mausolée où Pigalle a dé-
ployé tant de génie. M. le B. d’E. desire
qu’il soit placé aux Invalides ; & il araison.
On azprpposé sussi de le placer, à l’Ecole
Royale militaire , où il ne seroit pas moins
bien. Mais quelque part qu’il soie , ce sera
toujours un chef-d’œuvre de sculptare, sur-
cout quant à l’invention.
Il nous reste à dire quelques mots de
l'exécution typographique. Elle est belle
quant au caraétere. On defireroit que la
correction des épreuves , sur-tout, quant à
la partie de la ponctuation eût été plus
exaéte. Les cartes & plans auraient pu sussi
être rendus avec plus de goût : une édition
sussi magnisique méritait ces soins. Nous
ne relèverons point les négligences du style
qui ne déparent point l’ouvrage d’un mili-
taire 5 il y en a cependant une que nous
ne pouvons taire , & qui est échappée à
l’Auteur par une inadvertance pardonnable
dans un aussi grand ouvrage. Il dit que le
Comte de Saxe s’étoit rendu si profond dans
les mathématiques que c’éteit lui qui diri-
geoit les travaux des tranchées dans lessiéges
donc il a été chargé. Mais M. le B. d’E.
sait bien que cette opération ne suppose
que des connoissances de la géométrie
la plus élémentaire ; & Vanban même qui
a inventé l’attaque des places , & qui a
conduit tant de siéges n’étoit pas prosond
en mathématiques. Ces légères taches qui
peuvent disparoître dans une troifieme édi-
tion n’empêchent point que l’ouvrage ne
soie lu avidement par tous les François
qui retrouvent ici avec grand plaisir les dé-
tails des saits qu’ils ne lavoient qu'en géné-
ral , & qu’il n’ajoute à la réputation de
l’Auteur qui dès ses plus tendres années
s’est également distingué par ses services
& par ses écrits.

Mélangss.
Mifcellanien , &c. Mélanges , premier pa-
quet ; par quelqu’un qui veut & qui peut
A leipsick 177Ç j chez Jacobæern in 8®,
Ce sont des véritables mélanges , où tout
est tellement entasie & consondu , qu’il se-
rait difficile de. débrouiller.cette elpéce de
chaos , & d’en daller le contenu d'une ma-
niéré bien précise. Cependant sous une ap-
parence de frivolité & de dessrdre , ont
trouve quelquefois par ci , par là, des remar-
ques solides , 3c même des diseussions assez
approfondies. Telle est celle , par exemple,
qui concerne le projet d'une République
Savante, imaginé par M. Klopstock , 8c qui
a déjà donné lieu à bien des dits & des
contredits. Ce qu’on trouve ici sur ce sujet
notas paroît plus digne d’attention que touE
ce qui est dispersé ailleurs.
Ce n’est pas dans un seu! pays seulement
qu’on a imaginé , & die que la langue latine
étoic absolument inutile ; on a été plus loin
en Allemagne , où cette langue est en gé-
néral mieux cultivée , mieux sue qu’elle
ne l’est en France ; quelques personnes
ont prétendu qu’on pouvoir la proserire
tout à fait ; cette idée aumoias singuîierene
méritoit peut-être pas d’être combattue; &c
ici on ne ia combat que foiblement ; l’Au-
teur se contente de dire que cette pros-
cription ne lui paroît pas praticable , du-
moins si on l’exécuroit tout à la fois ; les
Sciences en resientiroient un trop rude con-
tre coup. Un préliminaire absolument néces-
saire, leroit de procurer dans chaque langue,
les Traductions les plus parsaites de tout
ce qui mérite d‘être connu & étudié. Mats
on n’aura jamais de pareilles traductions
faites par des gens à gages ; il saudrait des
Savants & même distingués pour s’en bien
acquitter; & ces Savants n’existeroient plus
si l’on avoir commencé par abolir ce qu’on
nomme les humanités.
Les remarques de l’Auteur de ces mélan-
ges sur le livre.élémentaire de M. Basedow
sont sussi fort judicieuses ; mais noss avons
a siez souvent parlé des chimères de ce pré-
tendu réformateur; il est inutile d’y reve-
nir.
 
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