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t 4^?,)
îi soire des Indiens Occidentaux , & parti-
culièrement des nations voifines du Mijfîjfipi,
de la Floride Orientale & Occidentale , de
la Géorgie , de la Caroline Méridionale &
Septentrionale , & de la Virginie. Par M.
James Adair. A Londres 1775 ■> c^ez Dilly.
zs-40.
C’est un syftcme sur l’origine des Amé-
ricains plutôt que leur histoire que l’on
présente ici.; l’Auteur en a imaginé un as-
sinement bien étrange ; il s’est palsienné
pour ce systême -en raison peut être de sa
lîngularité ; c’est des Juifs qu’il fait venir
les naturels Américains. Après quelques
observations sur la couleur de ces peu-
ples, il les appelle d’un air triomphant Zex
Juifs rouges ou cuivrés. Nous ne nous don-
nerons pas la peine de faire des réssexions
sur cette couleur , & sur les causes qui
peuvent la donner aux Indiens Occiden-
taux ; nos leéteurs n’en ont pas besoin , &
nous ne convaincrions pas M. Adair.
Il appuyé sou systême de zj arguments
C’cst ainsi qu’il appelle du moins ses preu-
ves qu’il cherche dans la comparaison sui-
vie des Américains & des Juifs; il y en a
qaelques-unes de carieuses. « D’abord,
3> dit l’Auteur , les premiers prennent les
» noms des animaux que la révélatian
a> nous apprend être ceux dont sont c©m-
3> posés les Chérubins , & souv-ent aussi
î, ceux des créatures animales qui leur
3> sont les plus familières. Il y a des fa-
3, milles de l’aigle, de la panthère , du ti-
3> gre , de l’ours , & même du vent. Si le
« dernier n’est pas dérivé de l’apparition de
î> la gloire divine dont parle Ezechiel ,
3> il est du moins d’origine TTytienne. » On
ne voit point dans tout cela de raison qui
paisse autoriser la supposition de M. Adair.
On lui demandera toujours pourquoi ils
n’ont pas conservé les noms des Patriar-
ches qui diftinguoient les tribus , pourquoi
ils- les ont oubliés ; il répond qu’ils ont
consetyé ceux des figures de chérubins ;
mais cette réponse ne pourrait satisfaire
que l’intelligence bornée d'un Américain ,
3c il faut faire bienqieu de cas de celle
des Européens pour leur en préseater une
pareille.
Dans le sécond argument, l’Auteur essaye

d’établir que les Indiens rendent un cuire
à l’Etre-Suprcme sous le nom de Loak~
Ishtohoollo Abu , ou Yohewah, ce dernier
est manisl.'stement celui de Jéhova. On pré-
tend ici que la pluralité des Dieux n’est pas
connue des Américains ; dans l’argument
suivant ®n leur trouve des idées ds théo-
cratie , & cette découverte est fondée à
peu près comme les précédentes ; dans le
4e. il est question de leur croyance aux
anges ; le fait pur & Ample est qu’ils
croient à deux sortes désprits bons & mau-
vais , & cette opinion est- allez générale.
*Leurs langages fans l’objet du cinquième
argument ; ©k sait qu’il y en a peu , où
l’on ne trouve quelques mets'qui parois-
sent avoir une origine Hébsaïque ■ peut-être
éroit-ceune raison pour ne pas faire valoir
cet argument ; les langues Indiennes n’os-
frent rien de bien particulier sur’ce sujer.
Nous en dirons autaiat de la manière dont
les Américains comptent le temps ; c’est
par mois lunaires,. & quelle est la nation
de la terre qui n’a pas commencé de cette
maniéré î
Les Juifs avoient des Prêtres & des Pro-
phètes. Les Américains en ont aussi ; dans
tous les pays , il y a eu des gens qu’on
croyoit plus éclairés que les autres , & qui
lisoient dans l’avenir.
L’article dans lequel M. Adair traite des
cérémonies rcligieuses est fort étessdu ; il
compare longuement celles des deux peu-
ples qu’il met en regard ; & malgré tous
ses efforts pour faire voir leur exaefte rest
semblance , nous avouons que noûs ne
veyons qu’un usage commun aux Juifs &
aux Américains , celui de danser dans les
cérémonies , & on sait que les payens dan-
soient sussi dans les leurs. Il ne saut pas
s’arrêter davantage aux sacrifices journa-
liers Su matin & du soir des JHébreux ,
qu’on retrouve ici dans l’usage qu’aat les
Indiennes de jeter un morceau de leurs
aliments dans ic feu avant de prendre leurs
repas ; c’est une pratique stjpcrstitieuse qui
relîemblè plus aux libations des payens
qu’aux sacrifices des Juifs.
En général, les coutumes rcligieuses dee
peuples ignorants & payens semblent se
rapprochîr beaucoup les unes des autres ;


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