Num. 63,
Année 1775:
GAZETTE UNIVERSELLE
De Littérature.
»h^-ihomme dans cet emploi de les
» moments , qui est beaucoup plus impôt-
«'tant qu’on a coutume de le penser.
« Les hommes sont plus aisés à con-
w duire qu’on ne se l’imagine ordinaire-
» ment ; ils reçoivent aisément les impres-
» sions qu’on leur donne ; ils se plient aux
» habitudes qu’on veut leur faire contrac-
j? ter ; je dirois presque qu’on peut les je-
» ter dans un moûle dont ils prennent
»? exaétemeat la conformation. Il n’y a
j» qu’une précaution esTentielle à oblervcr ,
» c’est d’empêcher qu’ils ne se portent aux
?» extrémités , & de leur faire tenir un juste
js milieu , qu’ils, ont presque toujours une
» peine infinie à garder, C’est ce que je
m pourrois prouver par des exemples sans
jj nombre : un seul suffira. Dans l’enceinte
» d’une contrée fort, peu étendue on voyeit
» autrefois deux Etats dont la consticunon
>3 droit diamétralement opposée , & qui
» avoient poussé l’un la rigidité , l’autre le
«relâchement jusqua leurs dernières bor*
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CI
ALTESSE
SON
SÉRÉNISSIME.
SCIENCES.
FhïLOSOPHIE 1XPSRIMENTAL1.
ovveâux Mémoires
de l’Académie Roya-
le des Sciences &
Belles - Lettres de
. Berlin 3 année 1775.
Nous en sommes à
à la clajse de philoso-
phie spéculative.
Le premier Mémoi-
re est de M. Fornsey,
& a pour titre , EJsai fur les récréations.
L’introduélion suÆ.ra pour en faire connoî-
Ete le plan, & le but ausst bien que le
goût & le style. » Que seroit l’homme
s» sans les récréations ? Une brute ou un
» forçat. Mais à quoi les récréations con-
» duiscnt-elles souvent l’homme ? A être
,»> un automate , ou une girouette. Il est
.»» donc du rdsort de la philosophie de di-