Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette universelle de littérature — 1776

DOI issue:
[Num. 1-10]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.44756#0079
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
»dfe, n’avoit ete qu’un simple anachro- on doit desirer qtie I’Aateur ne Borne
» nisme ; Josephe ayant pu renverser l’or- pas Ces travaux ä ceux qu’il vient de pu-
n dre des faits Cans älterer la verite. Mais blier.

» Arrien dit simplement que toure la Pa-
»lestine s’etoic Coumise ä l’exception de
«Gaza ; conscquemment Alexandre n’a-
» voit pas besoin d’entreravec son armee
» dans la Judee pour la reduire sous Jon
» obeissance , & de se detourner par lä de
»> son chemin. » M. S* * * C*** exa-
mine le recit de Josephe 5 la question qu’il
fait faire ä Alexandre par Parmenion en
prouve la fauslete ; il lui demande pour-
quoi il sc profterne devant le grand Pretre
des Juifs , lui que tour le monde adore.
On sait que ce ne fut qu’apres le meurtre
de Clytus qu’Alexandre exigea des marques
de veneration de la part de ses sujets ; le
grand Pretre Jadduah etoit mort d’ailleins
qtielques annecs avant que Darius für monte
sür le tröne. « Les circonstances de ce:
» evenement, continue i’Auteur , ne sau-
» roient etre aussi glorieuses ä la Religion
i> que quelques perlonnes plus pieuses qu’e-
»clairees pourroient d’abord le croire ;
» la main qui prostitua son eneens sür les
» les autels d'Apis & de Belus pouvoit eile
„ honorer le culte du vrai Dieu ? Les Juifs
»lesauronr, sansdouce, imaginees apres
j> la morc d’Alexandre , afin de meriter la
« proteäion de ses successeurs. Ce fut par
» le meme motif que dans des siecles fort
»posterieurs , les Chretiens d’Orient in-
»venterent une histoire ä peu pres sem-
j« blable. Gengiskhan y joue le meme röle
qu’Alexandre , & la vision du Prince
» Tartare est au(Tt avantageuse aux Chre-
» ticns que celle du Roi Macedonien l’a-
voit ete aux Juifs. n
Cet ouvrage interessant est termine par
des notes ou eclaircissements , historiques,
gfegraphiques & philosophiques. L’Auteur,
apres avoir montre combien Diodore bou-
leversc la Chronologie des dernieres an-
nees d’Alexandre , se propose de discuter
quelque jour cette matiere avec plus d’e-
tendue ; e’est une elpece de promesse qu’il
fait au public, qui sera sans duute , em-
pressd de la lui voir remplir, & qui la lui
rappellera. Les ouvrages de l’espece de ce-
lui ci, sont un peu rares de nos jours, Sc

T H E A T R E.
William Shakespears Sckauspiele , &c«
Theätre de Guillaume Shakespeare. Nouvelle
editioti , par M. Jean-Joachim Eschenburg,
Proselieur au College Carolin de Bruns-
vzick. A Zurich. 1775 > chez Osell & Com-
pagnie , Tomes I-IV. gr. z7z-8®.
L’attention semble se reveiller de toutes
parcs en faveur du pere du theätre An-
glois. Ses comparriotes ont jom seuls pen»
danc long-temps du depöt de ses txuvres,
& ont goüre seuis les plailirs qui peuvenc
naitre de la ledlure & de la r^pr^sentation
de ses pieces. A present a les Allenaands &
les Francois , presque en meme temps ont
ete mis ä portee de partager ces avantages,
s’ils les envisagent comme tels.
Dans la nouvelle Edition de la traduc-
tion Allemande que nous annon^ons , M»
Eschenburg a conserve les pieces qui ont
ete traduites par M. Wieland , mais en s’ar-
rogeant le droit de les revoir & de les cor-
riger ; il a rempli les lacunes, autant que
le gfeie des deux langues le permer, & il
a ajoute la quatorzieme picce qui man-
quoit encore.
Pour faciliter l’explication de divers paß.
sages , qui sont obseurs pour les Anglois
niemes, & qui doivent l’etre doublement
pour les autres nations, l’Editeur a eu re-
cours aux meilleurs Interprfees de ce Poete,
& en a tire des remarques interessantes ,
placees sous les endroits du texte qu’elles
concernent. Mais il a renvoye ä la fin de
chaque volume des observations generales
sür chaque piece , ou I on indique les sour-
ces dans lesquelles I’Auteur avoit puiß &
les imitations posterieures , d’ou r&ulte une
bonne histoire critique de chacune de ces
pieces , ou Fon diseute aussi ce qu’elles ren-
ierment d’esthetique , e’est ä-dire , les beau-
tes de Centimen: qui en font le principal
prix.
M. Eschenburg temoigne sa reconnois-
sance d’une manicre qui lui fait beaucoup
d’honntür,pour fes fecours qu’ii a iegus
 
Annotationen