Gazette universelle de littérature (1776)

Annee 1776

A V E C PRIEILiGE

SERENISSIME

GAZETTE UNIVERSELLE

SCIENCES.

De LittHature.

. Num. 11.

AU X DEUX-PONTS.

bondance du grain qui le fournit, & sür
ceux de lc mettre ä ua prix qui soit ä Ia
portee du pauvre. II croit que la iiberte dc
l’exporrer seroic tres utile , & tres propre
ä produirc cet effet, en Ia subordonnanc
cependanc aux variarions qu’eprouvent les
recoltcs, tantot plus 5 tantot moins abon-
dantes. Le bon homme qui ressechit bcau-
coup & raisonne bien, voir sa matiere s’d-
tendre devant iui; il entre dans une grande
question , sür l’agriculture sür les ma-
nufaftures j il ne cherche rien moins qu’ä
mettre d’accord Colbert & Sully; ce qui
n’est asiurement pas une petite besogne. Il
fauc voir ce qu’il dit ä ce sujet; & nous
renverrons ä sa brochure.
Apres avoir parle de l’administration des
bleds, les vues du bon homme se tourneqt
sür un autre objet , celui de la libertd de
la preße, qui fait la seconde partie de sa
brochure. 11 distingue les abus de Ia licence,
& malheureusement on les confond quel-
d’accord sür les moyens dc procurer l’a- quefois crop; il n’y a que les tyrans & les
JL

Philosophie solitique.
es vues simples d'un
bon homme : A Lon-
dres 1776 , & se
trouvent a. Paris t
chez J. Fr. Bastien,
Libraire, ruedupe-
tit Lion, Fauxbourg
Sc. Germain, in 8’.
Le bon homme
qui presente ici ses
vues, n’eft asiurement pas un homme or-
dinaire, & la plupart de ses vues annon-
Cent ce qu’il est. Il coinrnence par parier de
1‘administration des bleds 5 objetimportant
li souvent & si diversement traite : ressechis-
ions , dit-il, il y va de la vie. Il est bien
etonne que depuis six mille ans qu’011 se
nourrit de pain, on ne soit point encore