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Gazette universelle de littérature — 1776

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[Num. 21-30]
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https://doi.org/10.11588/diglit.44756#0166
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plus gravement 8c plus sensement a Ton
Eveque.
Dans toute cette lettre , on reconnoit le
Theologien ; ä chaque ©bjestion, il ramene
le dogme, hors de 1’Eglise point de salut.
II fait voir qu’il fallt toujours s’occuper du
soin d’y faire rentier ceux qui en sont sor-
tis , que pour cela il ne faut point leur
laisser d’encouragement ; <c nous ne pou-
vons vous niarier licitement qu’en vous
donnant le sacrement de manage , puisque
les loix de la religion Sc de l’Etat nous de-
fendent de vous marier autrement , & vous
ne pouvez licitement recevoir le sacrement
de mariage sans etre convertis. Convertis-
sez-vous donc , cornme vous le devez 8c
comme vous le pouvez avec la grace de
Dieu qui vous appelle , qui vous pr^vient,
qui vous recherche en mille manieres , 8c
que vous rejetez par la plus criminelle obs
tination. Cessez enfin de lui resister , cedez
ä ses attrairs > rendez vous , convertisiez-
vous j ou bien , si vous voulez persider
dans votre endurcidement volontaire , nous
vous declarons que nous ne pourtions vous
marier sans p^cher contre les loix de Dieu,
de 1’Eglise 8c de l’Etat, que si vous vous
mariez vous meine ä votre mode , nous ne
regarderons vos mariages que comme des
concubinages, 8cc. n Cette reponse revient
sans cesse , 3c sous toutes sortes de formes ;
mais nous demanderons a l’Auteur pour-
quoi les Protedants ne pourroient pas etre
maries comme les Lutheriens le sont a
Strasbourg; le contrat 8c le sacrement de
mariage sont unis , dit-il, par J. C. Les
Princes Chretiens se sont toujours confor-
mes ä la disposition de la loi de Dieu 8c
de 1’Eglise sür le point dont il s’agit , Sc
ne se sont jamais cru en droit d’affranchir
leurs sujets de ce joug necesiaire 8c indis-
pensable. Mais en disant tout cela, il a
eublie Strasbourg , 8c il eut convenu de
faire voir , non pourquoi ce qui est permis
lä , ne l’ed pas ailleurs > mais pourquoi
il ne pourroit pas l’etre.
BELLES-LETTRES
CORRISPOHDAMCII,
Retters dritten by the late Right kono-

*4 )
rablelady Luxborougk, He. lettres ecrites put
feue Mylady Luxboroug ä Guillaume Shens-
tone, Ecuyer. A Londres, chez Dodsley.
z/z-8°.
La Dame , Auteur de ces lettres etoit
soeur du feu Duc de Bolingbroke; comme lui
eile tenoit de la nature des talents peu
communs , 8c eile les cultiva par des etu-
des agreables 8c utiles. Sa correspondance
avec M. Shendone , teile qu’on l’a recueillie
dans ce volume , commence a l’annee 1739
8c finit ä une epoque tres pres de sa morc
arrivee en 1736, Elle s’etoit retiree depuis
long-temps ä Barrell, endroit eloigne de
15 milles de Leasowes ou demeuroit M.
ShenQone.
On ne contestera point a l’Edireur de
ces lettres qu'elles sont ecrites avec facilite,
avec elegance^ mais on ea trouvera beau-
coup qu’on auroit pu retrancher de la col-
ledlion 5 ce que Ton publie doit etre d’un
interet general, & nous en voyons plusicurs
qui ne devoient interesser que celle qui les
ecrivoit, 8c celui ä qui elles etoient ecri-
tes. Les protestations generales d’estirae Sc
d’amirie , qu’on repete perpetuellement, les
compliments honnetes qu’on adre/Tc a M.
Shenstone , I’eloge de son goüt , de les
produftions poetiques , de ses senriments
nobles 8c gdnereux , celui qu’on fait des
beautes du chäteau de Leasowes , les ob-
servations que la Dame fait sür sa propre
maison , sür ses jardins , les conseils qu’elle
demande sür les projets d’embellissements
qu’elle forme ; tout cela n’elf gueres pro-
pre ä amuser un Lcdteur qui n’a connu ni
1’un , ni l’autre des correspondants , qui
n’a pas vu leurs demeures, la position Sc
l’etat des lieux qu’on cherche a decorer.
Il y a aussi beaucoup d’autres details mi-
nutieux d’affaires qui leur etoient person-
nelles. On trouve quelque fois des critiques
de divers Ecrivains , 8c ces critiques ecri-
tes clegamment ne le sont pas toujours
avec julfice. En retranchant toutes ces let-
tres , celles qu’on eut pu conserver se re-
duisent a peu de chose ; on y trouve quel-
ques anecdotes relatives ä Pope 8c ä My-
lord Bolingbroke , qui eurent un demele
serieux au sujet des ouvrages de ce der-
nier, vendus, dit-on , par le premier ä uo
 
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