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parti de leuren imposer une, parce qu’ils
seroient difficilement convenus de cel’e qu’ils
auroient du creer & adopter. On connoit
la maniere dont se tiennent les assemblees
des Didtes, & dont se font les deliberations ;
rien n’est plus tumultueux, parce que trop
de monde a le droit de s'y trouver , d*y
parier & d’y donner sa voix; on n’y dis-
cute rien, on y dispure ; & les hommes
charges des interets de la patrie , occupes
trop frequemment de leurs inteiers parti-
culiers, fimlsent presque toutes. leurs sean-
ces en sabranr ceus qui ne sont pas de
leur avis, & qui aulli opiniätres ne man-
quent pas de leur cöte d’essayer de trairer
de meme leurs adversaires. Les armees etran-
getes ont mis un peu de police dans la
derniere Diete, qui a reste assez long-temps
convoquee , & a renu peu de seances parce
quelle ne s’assembloit, pour ainsi dire , que
pour les proroger a un autre temps.
L’ouvrage de M. Wielhorski auroit pu
etre utile dans des temps moins orageux ;
mais a en juger par l’esprit gdneral de la
nation , eile y auroit fait une attention
mediocre. II trace ici la forme primitive du
Gouvernement de la Pologoe, & expose ä
•cctte occasion les projets de r^fcrme qu’il
propose; on ne peut disconvenir qu’ils ne
soient tres necelsaire'S ; mais on ne les adop-
tera point encore 5 dans ce moment, sur-
sout, on ne peut pas y penser ; il est vrai-
semblable , que les Auteurs de la nouvelle
constitution voudront defendre leur ou-
vrage , & ils en ont les moyens.
Parmi les loix nouvelles que M. Wiel-
horski propose, il y en a une qui seroit
tres interessante 5 ce seroit qu’ä chaque
nouveau regne , la nation s’asFemblät ex-
«raordinairement , & qu’clle nommät des
Commissaires , dont la fondion seroit d’e-
xaminer tout ce qui a de fait pendant le
?£gne prdedent, de voir quelles sont les
atteintes qui auroient pu avoir ete portees
a la Constitution, pour retablir ensuite la
sorme ancienne. Le Gouvernement , tout
Etat mixte, sur-tout, comme celui de Pologne
auroit besoin d’un pareil Tribunal; la plu-
part des Lcgissateurs multiplient les loix,
& croient remedier par ce moyen aux abus;
als dsyrokas songer plutöt a abrog« «eilet
t )
qui ont entrang des abus, remettre le Gou-
vernement au point oü il etoit avant la
publication des loix qui les ont occa-
sionnes; c’est un malade auquel il faut
donner le temps de se retablir , & qui n’a be-
soin que de secours ; la sagesse doit pr£-
sider ä ceux qu’on lui presenre ; tout est
perdu , si l’on croit en un instant lui ren-
dre sa force & sa vigueur; une refonte
totale est un rem^de violent, qui ne peut
etre employe que par degres , & avec beau-
coup de prudence.
Cette rradudion n’est pas sans mdite;
mais eile en auroit peut-etre davantage , fi
Fon n’avoit pas tronque quelques endroits
de l’original, oü l’on rapporte des faits ,
suivis d’observations que l’on ne ’retrouve
point ici : ce n’est pas la faute du Traduc-
ceur; on sait qu’on n’est pas toujours le
maitre de faire ce que l’on veut.
Nous connoilTons une autre tradudion
plus complette, & qui s’imprime aduelle-
ment en Suisse ou en Hollande ; le style en
est un peu rüde , parce quelle est l’ouvrage
d’un etranger, qui a ecrit en Francois ;
mais aussi la tradudion n’a point ete genee 5
nous pourrons entrer dans quelques details
piquants de cet ouvrage, lorsque l’e'dition
qu’on en fait a present aura paru.
Mora le»
Wahre Maximen , &c. Vraies maximes de
la vic pour les perfonnes de condition. A
Leip sick 1776. in-3°. ,
C’est la tradudion d’un ouvrage Fran-
cois ; le Tradudeur s’estdesigne par les let-
tres J. G. B. Il aspire a la gloire d’etre
original ; & pour cet effet il a use d’une
grande liberte ä legard de son Auteur, en
retouchant , rctranchant, ajoutant & mo-
difiant sür ses propres idees tout ce qui hc
s’y est pas trouve conforme. De semblables
tradudions ne sont peut-etre pas dans la
bonne police Littdaire ; dies sont des at-
tentats sür la proprietc d’autrui. Quelquc
ouvrage que l’on traduise , le premier but
doit etre de le representer aussi fidelement
qu’il est possible : apres quoi l’on a mille
moyens de faire connoiac ce que Fon en
parti de leuren imposer une, parce qu’ils
seroient difficilement convenus de cel’e qu’ils
auroient du creer & adopter. On connoit
la maniere dont se tiennent les assemblees
des Didtes, & dont se font les deliberations ;
rien n’est plus tumultueux, parce que trop
de monde a le droit de s'y trouver , d*y
parier & d’y donner sa voix; on n’y dis-
cute rien, on y dispure ; & les hommes
charges des interets de la patrie , occupes
trop frequemment de leurs inteiers parti-
culiers, fimlsent presque toutes. leurs sean-
ces en sabranr ceus qui ne sont pas de
leur avis, & qui aulli opiniätres ne man-
quent pas de leur cöte d’essayer de trairer
de meme leurs adversaires. Les armees etran-
getes ont mis un peu de police dans la
derniere Diete, qui a reste assez long-temps
convoquee , & a renu peu de seances parce
quelle ne s’assembloit, pour ainsi dire , que
pour les proroger a un autre temps.
L’ouvrage de M. Wielhorski auroit pu
etre utile dans des temps moins orageux ;
mais a en juger par l’esprit gdneral de la
nation , eile y auroit fait une attention
mediocre. II trace ici la forme primitive du
Gouvernement de la Pologoe, & expose ä
•cctte occasion les projets de r^fcrme qu’il
propose; on ne peut disconvenir qu’ils ne
soient tres necelsaire'S ; mais on ne les adop-
tera point encore 5 dans ce moment, sur-
sout, on ne peut pas y penser ; il est vrai-
semblable , que les Auteurs de la nouvelle
constitution voudront defendre leur ou-
vrage , & ils en ont les moyens.
Parmi les loix nouvelles que M. Wiel-
horski propose, il y en a une qui seroit
tres interessante 5 ce seroit qu’ä chaque
nouveau regne , la nation s’asFemblät ex-
«raordinairement , & qu’clle nommät des
Commissaires , dont la fondion seroit d’e-
xaminer tout ce qui a de fait pendant le
?£gne prdedent, de voir quelles sont les
atteintes qui auroient pu avoir ete portees
a la Constitution, pour retablir ensuite la
sorme ancienne. Le Gouvernement , tout
Etat mixte, sur-tout, comme celui de Pologne
auroit besoin d’un pareil Tribunal; la plu-
part des Lcgissateurs multiplient les loix,
& croient remedier par ce moyen aux abus;
als dsyrokas songer plutöt a abrog« «eilet
t )
qui ont entrang des abus, remettre le Gou-
vernement au point oü il etoit avant la
publication des loix qui les ont occa-
sionnes; c’est un malade auquel il faut
donner le temps de se retablir , & qui n’a be-
soin que de secours ; la sagesse doit pr£-
sider ä ceux qu’on lui presenre ; tout est
perdu , si l’on croit en un instant lui ren-
dre sa force & sa vigueur; une refonte
totale est un rem^de violent, qui ne peut
etre employe que par degres , & avec beau-
coup de prudence.
Cette rradudion n’est pas sans mdite;
mais eile en auroit peut-etre davantage , fi
Fon n’avoit pas tronque quelques endroits
de l’original, oü l’on rapporte des faits ,
suivis d’observations que l’on ne ’retrouve
point ici : ce n’est pas la faute du Traduc-
ceur; on sait qu’on n’est pas toujours le
maitre de faire ce que l’on veut.
Nous connoilTons une autre tradudion
plus complette, & qui s’imprime aduelle-
ment en Suisse ou en Hollande ; le style en
est un peu rüde , parce quelle est l’ouvrage
d’un etranger, qui a ecrit en Francois ;
mais aussi la tradudion n’a point ete genee 5
nous pourrons entrer dans quelques details
piquants de cet ouvrage, lorsque l’e'dition
qu’on en fait a present aura paru.
Mora le»
Wahre Maximen , &c. Vraies maximes de
la vic pour les perfonnes de condition. A
Leip sick 1776. in-3°. ,
C’est la tradudion d’un ouvrage Fran-
cois ; le Tradudeur s’estdesigne par les let-
tres J. G. B. Il aspire a la gloire d’etre
original ; & pour cet effet il a use d’une
grande liberte ä legard de son Auteur, en
retouchant , rctranchant, ajoutant & mo-
difiant sür ses propres idees tout ce qui hc
s’y est pas trouve conforme. De semblables
tradudions ne sont peut-etre pas dans la
bonne police Littdaire ; dies sont des at-
tentats sür la proprietc d’autrui. Quelquc
ouvrage que l’on traduise , le premier but
doit etre de le representer aussi fidelement
qu’il est possible : apres quoi l’on a mille
moyens de faire connoiac ce que Fon en