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Gazette universelle de littérature — 1776

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[Num. 51-60]
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https://doi.org/10.11588/diglit.44756#0407
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iavans & les plus considerable? du vol.
de 177)- II y detruit quantire de prejuges
au sujet de cet habile homme qui a tant
contribue aux progres de la medecine; 8c
entre autrcs celui d’avoir fait cesser les cau-
ses de la sterilite de Catherine de Medicis,
qui n’enfanta que dix ans apres son mariage.
Depuis que M. Goulin a forme son en-
treprise il a para un volume m-40. de la
bibliotheque litteraire , historique* Sccriti-
que de la medecine ancienne 8c moderne ,
par M. Carrere , ancien' Professeur de la
Faculte de m-decine; cet ouvrage qui se
distribue par souscriprion chez Ruault ,
& qui doit forrner huit vol. in-if. paroit
avoir le meme objet , que celui dont s’oc-
cupe M. Goulin. 11 peut se faire que la
meme idee soit venue ä l’un 8c ä l'autre :
M. Goulin , qui d’ailleurs donne beaucoup
d’eloges a M. Carrere, quoiqu’il ne les pro-
digue pas indifteremtnent ä tout le monde,
ne reclame que la priorite. « Nous annon-
§ämes notre projet , dit-il , en 1770 , lors-
que nous donnämes le dixieme volume in-
4°. de la bibliotheque de medecine. Nous
pouvons deja compter plus de vingt mille
articles , notices , observations ou anec-
dotes. Notreprojet eß de donner une courte
vie de ceux qui ont travaille pour le progres
de l’art ; d'indiquer leurs ouvrages & d'y
joindre une notice ; d'en marquer exadiement
' les disserentes editions , les tradudiions qui
s’en sont faites , & en quelle langue ; ce qui
a donne Heu aux ouvrages polemiques • les
raisons qui etablissent la preserence d'une edi-
tion sür une autre • en un mot, de debrouiller
ce qui regarde la litterature medicinale , fi
peu connue jusqua present, 6* meme ß con-
sufe. Voilä le projet qu’execute aujourd’hui
M. Goulin , 8c auquel il a ajoute la notice
des ouvrages nouveaux ; partie qui n’est
pas la moins intdrelsante. Il tombe a bras
racourci sür les charlatans. Il en veut lur-
tout a M. Lefebure, Baron de St. Ildephont,
dont il analyse les ouvrages , sür la gue-
rison des maladies veneriennes , du cancer
occulte , ouvert 8c ulcere ; sür un rouge ä
l’usage des Dames , 8cc. M. Lefebure na
* Le plan de cet ouvrage avoit ete forme en 1770,8c
il etoit digne du plus grand succes, quelques tcuilles
parurent.

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pas repondu ; il cpntinue a se faire annon«
cer dans les papiers publics , 8c travaille
sans reläche a ses Etrennes du goüt , ä per-
feftionner son chocolat antivenerien 8c son
eau fondante.
ANECDOTES HISTORIQUIS.
Anecdotes du regne de Louis XVI. A
Paris 1776, chez J. F. Baslien , Libraire ,
rite du petit Lion fauxb. S. Germain, zn-ii.
?> Si les anecdotes qui concernent notre
jeune Souverain , dit l’Auteur , sont toutes
ä sa louange, c’est parce que nous n’en
connoissons point d’autres. S’il etoit posli-
ble qu’il en eut existe d’un autre genre ,
nous aurions ose les rapporter avec la me-
me franchise. » L’Auteur nous permettra de
n'en rien croire , ou du moins de lui aslu-
rer qu’il ne lui eut pas ece permis de la
publier. Il seroit afTurement bien a desirer9
que l’histoire des Rois fut ecrite de leur
vivant, & publice peu de jours apres leur
mort ; mais comme malhcureusement les
bons Rois , qui n’onr rien ä craindre de
leurs contemporains , ui de la posterite , ne
forment pas le plus grand nombre, 8c que
la plupart ont de tres bonnes raisons pour
empecher que leur veritable histoire soit
connue , il est ä prelumer que l’histoire
conternporaine, a charge & d decharge,
ne sera jamais de mode.
Cet ouvrage est divise en trois parties,
la premiere contient un detail du sacre du
couronnement 8c de tout ce qui s’est paße
a Rheims; la seconde , l’extrait des ouvra-
ges qui ont paru ä ce sujet; 8c la troisieme
ce que l’Auteur appelle plus particuliere-
ment les anecdotes de Louis XVI. L’Au-
teur proteste qu’il n’a d’autre but que de
rappeller au Roi , ses atftes de bienfaisance,
afin de lui montier ce qu’on a lieu d'at-
tendre de la siiite de son regne. Comme ces
anecdotes sont prises des journaux 8c des
papiers publics , il est inutile de les rappor-
ter ; elles sont touchantes , 8c il n’y en a
aucune qui ne respirc l’humanite. L’Auteur
ne les a pas toutes rapportees. On en ra-
conte a Versalles quantite qui honorent
ie coeut du Monarque & de son auguste
cpouse.
 
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