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Gazette universelle de littérature — 1776

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[Num. 81-90]
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https://doi.org/10.11588/diglit.44756#0693
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6 ans , a d.'ja fair de progres au

posielstons , vous vous felicitiez de
voir unie ä Iui.
qu’il etoic avare ,

t Education.

F. M. Streik Bezeugung der Wahrheit,
&c. ou Expoje de la verite , au fujet del'e-
tabliffentent du l' hilantropinum de Dtfau-,
par M. Stroth de Quediimbourg. A Qued-
iimbourg llTo. in-3°.
La trompene eclatante de M. Basedow
a sak rerentir dans route l’Allemagne l’in-
augurarion du Philantropinum universel.
te fut les iy , 14 & 1 y Mai dernier que
ce Philosophe enthousiaste celebra ensin
cetre solctnnite, au nrilieu d’un graud cöh-
;ours de curieux , qui s’ccoient rassembies

seut insnire lieure & qui faic
partie de leur education j ni cetre passioti
pout les frivolitcs , ni cet amour aveugle
pour les richcsses qui sont ies sculs tnoyens
de satissaire leurs göüts. C’est sür-tont
pour prouver que ies femmes ont tort de
preferer les hoxnmes riches ä ceux qui ne
le sont pas , que ces lettres onc ete faires.
La Duchesse met sür la sccne une jeune
femme que cette soif des richesses a con-
duire ä un mariage malheureux. De qui
vous plaignez- vous, Iui dir-eile ; cet homme
que vous accusez d’etre capricieux & vo-
lage , n’cst pas disserent de cc qu’il etoic,
lorsque charmee dc partager ses immenses
~. ' vous
Vous saviez bien alors
grossier, &c. Vous con-
noissiez son gout pourda debauche qui vous
a exposee a tant d’outrages , ä des inside-
lires aussi deshonorantes pour lui qu’elles
pouvoient l’etre pour vous meine, &c. Le
meilleur parti que vous ayiez ä prendre,
c’est de plaindre sinceremenr la perversite
de votre epoux , c’est d’oublier que vous
etes mariee. II y a tant de nialheureux sür
la terre , soulagez les; protegez les oppri-
anes, defendez l’innocence injustement atta-
quee ; employez ä ce bon usage , les riches.
ses qui 011t ete la source de votre malheur;
c’est le seu1 moyen d’adoucir vos pei-
nes, &c, Ces conseils sont fort bons 5 ils
auroient pu tenir une petite place dans un
livre ; mais leur donner une etendue de
cinq volumes 1 c’est abuser de la permis-
sion.

pere.
Mais M. Stroth assure que les parens
courroient de grands risques en confiant a
M. B. leurs enfans tant de Tun que de
l’autre sexe, II reproche ä ce Precepteur
du genre humain , une haine decidee pour
les Theologiens Protestans ; il l’accuse d’a-
voir au contraire une inclination sitiguliere
pour les Catholiques Romains & les Grecs;
& si ces reproches sont fondes , nous ne
pouvons, malgre le desir sincere que nous
avons de voir les Protestans reunis au gi-
ron de l’Eglise Romaine, nous ne pouvons
nous empecher de convenir que lesinstruc-
tions de M. B. pourroient produire des es-
fets contraires aux intentions des parens
& ä la tranquillite de l’Empire. Les plus
grands Princcs & Jes Theologiens les plus
£> s s s 1

r ?9s ?
lä pour applsudir a sa v'ctotre. On nous
assure qu’un bon nombre de temoins , frap-
pds par l’illnsion du spedbacle , ont ete sai-
sis tout ä coup de 1'enthousiafme du F011-
dateur & dans un mouvement d’admira-
tion,ont crii tout haut, a I’ingracitude«
D’autres spetftateurs plus froids , qui n’a-
voient pas eu le ternps de munter leur ima-
gination au degre necessaire , ont aisemenc
penetre le vuidc de ces operations , & n’y
ont vu qu’un pompeux echaffaudage , plus
brillant que solide. M. Stroth rallemble
ici leurs absetvations & leurs jugemecs ; Sc
ce qui est bien rare , on ne trouve dans
son expose, au.ua gerate de passion, au-
cun levain denvie ni d’inimitid. Mais il
voit a regtet ses compatriores dupes d’une
charlatanneiie qui perce de coutes parts.
Nous n’avons pas eu beaucoup de peuie i
admettre les faits rapportes par M. Stroth;
ie ton pythique , les emportemens de M.
B. sont seuls capables de prevenir contrc
son erablissement; on est plus modeste ,
quand on fait de giandes choles.
Quoiqu'il en soit , M. BaCedow anponcc
aujourd’hui qu’il veur fonder un Caihari-
neum , destine 2 l’education des filles , qui
ne deviendront pas moins nierveilleuses
entre ses mains, que les garcons. On n’au-
ra pas de peme a se le persuader , si l’on
se rappe’ile combien sa petite fflc agee dc
rnoyea
de deux le^ons qu’elie a recties de Ion
 
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