r iöj )
rions parier qu’il esl Geutilhomme. II pense
que l’Ordrc du Tiers Etat peur supporter le
principal fardeau d’une imposition qui tend ä
delivrer la plus nombreuse & la plusnecelsi-
teusc des portions qui le ccmposent, de I’o-
bligarion des corvees , & pourque le fardeau
tcurne ä l’avantage de l’ordre il proposc de i’e-
tablir sür lesseulscehbataires. liest vrai qu’il
fait veuir au secours de*cet ordre, & qu’il y
compretid non-seulement toure Nobleß'e
dormante , ou ayant dormi jusqu’a la di-
xieme aunce de la decjararion au Greffe,
mais encore tous les ennoblis ou descen-
dans d’ennoblis, par sinance ou par Char-
ge qui n’auront pas encore atteint la je.
gencration ; les ennoblis ou descendans
d’ennoblis sürs finance , pour serviccs si-
gnales, ou par decoration , soit d’epee .
soit de haute magistrature , jusques au
premier partagc noble , ou ä la troisieme
generation.
Tel est le syileme de l'Auteur : pour
naus vil peuple , assis au dermer rang , nous
pcnsons qu’il seroit d’autanr plus ellentiel
d’alRijettir ä l’impot, les celibataires des-
cendans des plus illustres maisons, que ce
seroit un moyen de les obliger ä se ma-
rkt & ä faire beaucoup d’enfans pour con-
server leurs races , & s’cxemptcr de l’im-
pöt. D’ailleurs n’est il pas evident que si la
haute Noblesse fait valoir ses prerogacives,
le Clerge se prevaudra des siennes ? Au
lieu qu’en imposant tous les celibataires
indislinciement , &. le Roi ayant donne
l’exemple ä la Noblere , peilonne n’auroir
a se plaindre. L’idee de repartir l’impot
sür les celibataires , est heureuse & vrai-
menc patriotique, nous ne pouvons qu’ap-
piaudir ä sort Auceur 5 les raisons qu’il
donne au Cierge pour justisier son asiujet-
tisi'emenc ä l’impot , sont puisces dans la
justice.
Il y a vne addition intcresiante a ce
memoire 5 eile roule sür le rappe! des Pro-
testans. Il eil certain, dit-l’A., que les Fran-
cois , refugies chez l’etranger pour cause
de religion , achetetoient volonriers leur
retour avec tolerance dans leur patrie, au
prix de toures les corvees itineraires du
Royaunjc. A ce sujet, il rcfute l’anonyme.
qui, pour justisier !a revocadon de l’Edit
de Nantes, justifie les Guises, noircit Co-
ligny , calomnie l’Höpital > traite de Thos
de fanatique , pallie les dragonnades , in-
salte aux persecutes , cherche ä fermer les
yeux du Gouvernement sür les emigrations»
& qui apres avoir commence par etre se
complice de la Sc. Barchelemi , finit par
rallumer , pour ne s’eteindre jamais , 1c-
ssambeau du fmatisme. L’Auteur refyte 8t
combat l’anonyme avec le plus grand avan-
tage. En general, ce volume eil d’un bori
patriote, d’un komme eclaire , sage , phi-
losophe & religieux , ä prendre ce mot
dans sa veritable acception.
BELLES-LETTRES
Biographie.
Janociana , ou Melanges biographiques ,
destines d conserver la memoire de divers
Savans 6* Mecenes lolonois 5 par M. Ja-
notzki. A Varfovie 1776. Tom. 1. in 3°.
Il y a long-temps que l’Auteur de ces
melanges est connu pour un des hommes
les plus verses dans l’histoire civile St lit-
teraire de son pays. La garde de la magni-
fique bibliotheque Zalenskienne qui lui
avoit ete corifit'e par son illustre fondateur,
& dans laqueile S. M. Polonoise I’a con-
firme , lui a fourni les occasions de puiser
dans ce tresor & de recouriraux meilleu-
res sources. C’est ici un des fruics de ses
le&ures & de ses recherches. II ne se pro--
pose de donner ni des vies circo..stanciecs,
ni des listes complet es’ des ouv-rages de
ceux qui trouvenr place dans ce recueiL
Ce ne sont que des fragmens, ou des ms-
moires pour servir a leur histoire.
Au reite , par savans Polonois , il en-
tend non seulement ceux qui sont nes ea
Pologne, soit’ qu’il y ayent vecu ou non,
mais les etrangers qui se sont habirues en
Pologne, & y ont eu des emplois, de
quelque nation qu’ils ayent ete. Paimi ces
divers Savans , il y en a probablemenr
plusieurs qui n’interesieront pas beaucoup
les lefteurs du dehots , leur reputadon SC'
leurs produftions n’ayant pas franchi les
rions parier qu’il esl Geutilhomme. II pense
que l’Ordrc du Tiers Etat peur supporter le
principal fardeau d’une imposition qui tend ä
delivrer la plus nombreuse & la plusnecelsi-
teusc des portions qui le ccmposent, de I’o-
bligarion des corvees , & pourque le fardeau
tcurne ä l’avantage de l’ordre il proposc de i’e-
tablir sür lesseulscehbataires. liest vrai qu’il
fait veuir au secours de*cet ordre, & qu’il y
compretid non-seulement toure Nobleß'e
dormante , ou ayant dormi jusqu’a la di-
xieme aunce de la decjararion au Greffe,
mais encore tous les ennoblis ou descen-
dans d’ennoblis, par sinance ou par Char-
ge qui n’auront pas encore atteint la je.
gencration ; les ennoblis ou descendans
d’ennoblis sürs finance , pour serviccs si-
gnales, ou par decoration , soit d’epee .
soit de haute magistrature , jusques au
premier partagc noble , ou ä la troisieme
generation.
Tel est le syileme de l'Auteur : pour
naus vil peuple , assis au dermer rang , nous
pcnsons qu’il seroit d’autanr plus ellentiel
d’alRijettir ä l’impot, les celibataires des-
cendans des plus illustres maisons, que ce
seroit un moyen de les obliger ä se ma-
rkt & ä faire beaucoup d’enfans pour con-
server leurs races , & s’cxemptcr de l’im-
pöt. D’ailleurs n’est il pas evident que si la
haute Noblesse fait valoir ses prerogacives,
le Clerge se prevaudra des siennes ? Au
lieu qu’en imposant tous les celibataires
indislinciement , &. le Roi ayant donne
l’exemple ä la Noblere , peilonne n’auroir
a se plaindre. L’idee de repartir l’impot
sür les celibataires , est heureuse & vrai-
menc patriotique, nous ne pouvons qu’ap-
piaudir ä sort Auceur 5 les raisons qu’il
donne au Cierge pour justisier son asiujet-
tisi'emenc ä l’impot , sont puisces dans la
justice.
Il y a vne addition intcresiante a ce
memoire 5 eile roule sür le rappe! des Pro-
testans. Il eil certain, dit-l’A., que les Fran-
cois , refugies chez l’etranger pour cause
de religion , achetetoient volonriers leur
retour avec tolerance dans leur patrie, au
prix de toures les corvees itineraires du
Royaunjc. A ce sujet, il rcfute l’anonyme.
qui, pour justisier !a revocadon de l’Edit
de Nantes, justifie les Guises, noircit Co-
ligny , calomnie l’Höpital > traite de Thos
de fanatique , pallie les dragonnades , in-
salte aux persecutes , cherche ä fermer les
yeux du Gouvernement sür les emigrations»
& qui apres avoir commence par etre se
complice de la Sc. Barchelemi , finit par
rallumer , pour ne s’eteindre jamais , 1c-
ssambeau du fmatisme. L’Auteur refyte 8t
combat l’anonyme avec le plus grand avan-
tage. En general, ce volume eil d’un bori
patriote, d’un komme eclaire , sage , phi-
losophe & religieux , ä prendre ce mot
dans sa veritable acception.
BELLES-LETTRES
Biographie.
Janociana , ou Melanges biographiques ,
destines d conserver la memoire de divers
Savans 6* Mecenes lolonois 5 par M. Ja-
notzki. A Varfovie 1776. Tom. 1. in 3°.
Il y a long-temps que l’Auteur de ces
melanges est connu pour un des hommes
les plus verses dans l’histoire civile St lit-
teraire de son pays. La garde de la magni-
fique bibliotheque Zalenskienne qui lui
avoit ete corifit'e par son illustre fondateur,
& dans laqueile S. M. Polonoise I’a con-
firme , lui a fourni les occasions de puiser
dans ce tresor & de recouriraux meilleu-
res sources. C’est ici un des fruics de ses
le&ures & de ses recherches. II ne se pro--
pose de donner ni des vies circo..stanciecs,
ni des listes complet es’ des ouv-rages de
ceux qui trouvenr place dans ce recueiL
Ce ne sont que des fragmens, ou des ms-
moires pour servir a leur histoire.
Au reite , par savans Polonois , il en-
tend non seulement ceux qui sont nes ea
Pologne, soit’ qu’il y ayent vecu ou non,
mais les etrangers qui se sont habirues en
Pologne, & y ont eu des emplois, de
quelque nation qu’ils ayent ete. Paimi ces
divers Savans , il y en a probablemenr
plusieurs qui n’interesieront pas beaucoup
les lefteurs du dehots , leur reputadon SC'
leurs produftions n’ayant pas franchi les