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Gazette universelle de littérature — 1776

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[Num. 101-105]
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https://doi.org/10.11588/diglit.44756#0812
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( 810 )

trin« nue de nom , & qn'il la eonfond avec
Je genre d’etude qui mene ä Lerudition ,
üont le nom revicnt perpdtujHlcment ici ,
qqpiq'.r’i! soit tout ä sait erränget ä la logi-
que, ou meine en opposition avec eile.
Le chapitre premier traue de l’origine
des idees; question purement m^taphysique.
L’cxamen pretendu des forces de l’ame &
des operations des sens , quand il seroit
aussi exaift qu’il est defedhieux , appartienc
a la psychologie & ä la physiologie.
M. R. ne laisse pas de s’engager & de
s’embrouiller veritablement dans tous les
d cails de la neurologie , pour montrer ce
que personne n’ignore , que les nerfs sont
les organes du scntiment , & que la diver-
lite des sensations vienr de celle des nerfs.
Qu’cst-ce que tout cela fair a ia logique j
&. quelle utilite en revient-il a un etu-
diant qui veut de bonne foi devenir Lögi-
eien ?
Le chapitre second traite de l’origine
des jugemens j car notre Auteur en veile
aux origines , qui ne servent de rien dans
la logique , ou il faut (Implement parier
des faits. Er par un deplacement Jingpher,
l’Auteur enchasse ici des Constderationfr sür
Jes prejuges , sür la verite , sür I’erreur
& sür leur cara&ere , qui ne sautoiem etre
Utiles qu’ä celui qui ayanr termine un bon
cours de logique theoretique , passeroit ä
Ja logique pratique. Les traces des pensees
cccupent le troisieme chapitre, & ame-
rent les do&nnes du Jangage & de l’ecii-
ture , qui sont egalement deplacees & an-
ticipees. Mais on est bien plus en pays
perdu dans le chapitre suivant , qui a pour
titre de ingenii habilitate & cultura. L’Au-
tcur le donne comme un supplement ä
ce qu’il a dit dans le chapitre i des forces
de Laine ; m«is il ne dir pas qu’il en a
tir« la substance d’un ouvrage Allemand ,
i>,ecenr & connu de M. Fscegel , inti.ule :
hiftoire de l'entendement humairi. Quelle
erränge coufusion d’ailleurs que celle qu’on
fair ici enrre l’enrendement 3 l’espiic & le
geni:,, entalFes & entrelalse's sans la moin-
dre ombre de distin&ion & de definition ;
ä moins qu’on ne veuille adopter celle de
l’espiit , suivanr laquelle il consiste dans
l’arr dc uouves des combmaisons d’idccs

qui font rite, ou du meins sourire ?
sum teneatis.
Dans les chapitres suivans , 1’erucsirion
est continüellement substituee ä la seie nee.
Ainsi le ciuquieme a pour titre : de adqui-
renda cognitione , avec cette subdivision ;
1°. de eru.dd& cognitionis extensone ; r°.
de erudite. cognitionis verdate ; de df-
tincta cognitionis erudita claritate ; 4”. de
certitudine ac probabitate. O11 entaffe pele-
mele , sous ces rubriques , plufieurs r.o-
tions Leibnitiennes , mais tres etonnees de
se trouver en st mauvais lieü ; & l’on arrive
enfin ä ce merveilleux rclultat, c’est que
tout Tart syllogistique est parfaitemenr
inutile. Se seroit-on atrendu ä entendre
prononcer cette senrence par un Profesteur
de philosophie , par un Auteur de Logi-
que ? C’est ä peu pres comme li i’on disoit
a un teneur de hvres : vous n’avez pas be-
soin de l’arirhmetique ; comptez sür vos
doigts , & vous viendrez ä bouc des.cal-
culs les plus difficiies.
Les deux derniers chapitres de la Logi-
que du P, R. , sont intitules , de variis eru.-
ditionis partibus , &c de eruditis siudiis. Ain st
aimeZ-vous l'erudftion , 011 en a rais par-
tout ; mais pour de la Logique , n’en cher-
chez poifit. Pour Göusonrier löpvrage, il
y a un appendice de artis Logic& feriptori-
bus, qui restenrble absolqmrnt au petic
ecrit Allemand de M. Feder , sür l’histoire
de la Logique.
C H Y M I E«
Tlijsertation für la nature dit sroid aVe.C
des preuves , fondees für de nouvelles ex-
periences chymiques. Par M. Hc-.ke roih ,
Apoticaire , Aid-e-Major des c. mps & ar-
mees du Rot. A Paris T776 s chez Mo-
nori.
C’est l’exploson , le petillement , la1 d£-
crepitation des boisdes pierres , du chat-
ten , des seis & autres co ps , qui out
donne lieu au systeme de l’Auteui. C n’est,
dir-il , ni ä Fair , nt a. 1 eau qu’il faut at-
tribuer ces eftets ; mais au chaud & au
froid , deux agens uoiversels de la nature.
Ce ne sont psinr deux qualites 5 mais deux
substanccs leclks & adives. Lc fioid n’cst
 
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