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Gazette universelle de littérature — 1777

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[Num. 11-20]
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https://doi.org/10.11588/diglit.44757#0106
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. f Io4 >
eer ä Anette , tnais i! ne pent soutenir l’i- l’apper^oit venant a esle, & Iance sür lui
dee de la voir posseder par un autre. . .. une sseche mortelle , eile entre triomphante
Nous sommes Europeens , dir il , la pa- & montre ä ses cnfans leur ennemi ren-
trie nous appelle , abjurons un amour mal- verse , ils fremissens ■ -Dieux ! mon frcre!
heureux , suivez moi, je suis votre chef, s’^crie ZuZscdr———son frcre ? die Z.uma. On

votre sort maintenant ne depend .'que
de moi , die Zulicar; ta durece m’a rendu
mon audace , je voulois obrenir de ton
coeur ce que deja la force auroit-pu t'arra-
eher. Si je disois un mot mitte sseches lan-
cees....■"”'■■■ Crois-tu m epouvantcr ? va je
vous brave tous, dans la main de Psarre
ilsusßtd'une epee;-.Inhumain, mon exem-
ple auroit du t’instruire ä la vertu , le tien
ne pourra m’entrainer au crime. Puisqu’il
ne me refle plus qu’a choisir entre l’escla-
vage , le paricide & la mort ; mon choix
est fair. Zes sers sont trop honteux , ils sse-
triroient mes mains, le parricide est horri-
ble, & je choisis la mort; frappe, voiiä mon
coeur, ou si ta main baiance, donne-moi
cette epec.
Psarre ne peutresister a ce derniertrair,
il jette son epee & se precipite dans les
bras de Ion frere. Me pardonne-tu mes
fureurs ? peux-tu serrer cette main meur-
tricre , qui s’arma mille fois pour re per-
cer le sein ? jette toi dans le mien dir.
Zulicar,
Les deux freres se tiennent longtemps
embrasses ; Psarre sort dansle delsein de
rendre Asttie ä son frere & d’instruire
Zuma du changement de son sort. Amelie
vole dans les bras de Zulicar, leur coeur
est partage entre le sentitnent de leur bon-
heur & l’admiration que Psarre leur ins.
pire ; mais Zuma, libre depuis le desi des
deux rivaux , ayant rasserable ses
amis , marchoit a leur rete ; & l’arc en
main chcrchoit le ravilleur de sa fille : eile

apporre Psarre mourant—”—-Mon repentir
fut trop tardif & le Ciel men pumt, dit-
il ’,Zuma je ne suis plus ton ennemi : vaincu.
par la nature & de l'amour vainqueur , je
•volois dans tes bras quand tu percas mon
coeur.... mon frere, vivez pour faire le bon-
heur A'Aslie, ne quitt.z point cette iste
& qu’une douce paix vous console des
maux que je vous ai causes. . . . Espagnols
retournezen Europe & lailsez goüter ä ce
peuple innocent le bonheur que le Ciel
semble avoir relegue aux borncs du monde.
Il meuit.
Cette Trggedie est pleine d’int&et & de
situations vraiment tragiques ; le caratftere
de Zuma est grandement dessine , & Ma-
demoiselle Sainval l’ainee a rendu le röle
superieurement. Celui d’^eZ/e a paru foi-
ble & l’atftrice aulsi. Le rer. & le pme.
ade de cette Tragedie sont vraiment beaux ,
peut-ecre pourroit-on delirer plus d'ordre 8c
de darre dans le plan , plus d’art dans la
contexture & dans la succetlion des Icenes;
le sty’e y est neglige dans quelques en-
droits , plein de hardiesse & de poeliedans
d’autres. Mais l’Aureur que le public de-
mande ä chaque representation he paroit
pas avoir plus de 30 ans , on sait d’ail-
leurs qu'il n'est pas rare qu’une piece at-
tende 7 ou 8 ans son tour au theätre Fran-
cois , & l’on doic d’aptes cela applaudir au
ralent precoce de M. le Fevre & au cou-
rage qu’il a de travailler pour une troupe
de despotes indolens. Quand donc auront-
ils des emules & de i’cmuiation 2

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