impute les crimes les plus horribles.
se mblee est troublee par la nouvelie d’un
Arret pret ä etre execute contre un des
Philosophes , retenu dans les prisons. Du
grand nombre d’anecdotes rapportees par le
Ba ton , nons n’en tracerons que ia sui-
Vante. II fait parier un Philosophe.
» Vous vous rappcllez, dir - il, cette ca-
rieuse Correspondance quiamusa longtemps
tout Paris , hors celui qui en etoic l’ob-
jet. L’homme en place dont il s’agic eroit
Urt de ses plus redoutables ennemis. Ins-
truits par ie laquais dont nous l’avions
investi , nous detacharn.es un des nö.tres
qui s’insinua dans son esprit, &r le pre
mier temoignage qu’ii lui donna de son
Zele, fut de Taverar qu’ii entrerenoir deux
rraitres aupres de sa personne ; il lui donna
pour preuves ses propres di'cours qu'il
croyoir ignores, & finit par lui persuader
que ses confeieres etoient les espions du
Heros de la correspondance, C en fut
alTez : sans vouloir entendre leur justifica-
tion, nos ennemis furent chasies de chez
lui. Depuis cette epoque, nous ,nous som-
mes empares du maitre de la maison, &
la Philosophie dans la suire dut a ce stra-
tageme les plus grands avantages. »
Ensin le Baron ne trouvant qu’cxtra-
vagance dans les Philosophes, les abau-
donne ; un evenemenr tcrrible , la mort
d’une femme Philosophe, & les precep-
tes d’un arai ie ramenenr ä la religion :
mais en verire nous doutons fort de sa
conversion , puisqu'il a publie un libelle
rernpli d imputations si arroces. Dieu nous
preserve d'une pareille devorion ! nous vou-
drions bien savoir cornment i’Aureur con-
cilie dans la. conscience , la charke dont
la religion lui fait une loi , avec le fiel
re'pandu dans milie endroiesde cet ouvrage.
A la verite il ne nomine point les n?as-
ques , mais il designe si bien les per-
sonnes , qu’on ne peut pas s’y meprendre.
L’as.
ANNONCES ET AVISDIVERS.
Hißoire des Campagnes de Henri, de la
Tour d Auvergne , Vicomte de Turenne ,
en 1671.t 1675, 1674, & 1675, conte
nant le detail & les plans des mouvemens ,
des batailles , des combats & des fieges ,
ecrite d’apres les originaux du Marechal
de Turenne ( communiques par la maison de
Bouillon ), la correspondance de Louis XIV,
de fes Ministres & de beaucoup de memoi-
res authentiques ; par tM. le Chevalier de
Grimoard. Les Cartes & les Plans sont de
M. le Chevalier de ßeaurain. Ouvrage pro -
pose par soufeription.
PROSPECTUS.
»Tout militaire qui veut acquerir des
connoissances profondes sür l’Art de la
Guerre, dort etudier l’histoire des grands
Generaux , afin d’en saisir les principes ;
en meditant sür leurs astions, on parvient
a s’approprier les maximes qui ont ete la
base de leur conduite. Le choix des ou-
vrages n’est pas indifferent. Les Histoiiens
n’ont ordinairement aucuneidee de la gier-
te : ils en exposent les Operation« d’une
manicre imparsaire , ou n’en developpent
pas les motifs avec intelligence. Ils ne-
gligenr souvent des circonliances impor-
tantes , pour s’occuper de diseussions mi-
nutieusesou supeissues, qu’ils ccrivent quel-
quefois avec elegante. Les graces de la
didiion captivent 1c Lerfteur , mais ne l’ins-
truisent pas , quand le fonds des choses
manque ; c’est ce qui prouve combicn il
est important que les ouvrages historiques
destines ä faciliter letude de la guerre,
soient choisis avec diseernemenr, & com-
poses par des militaires.
Le Marechal de Turenne est le modele
le plus parfait pour des guerriers» Comrne
ce grand homme posiedoit la science mi-
litaire au supreme degre, toutes ses cam-
pagnes sont admirables : partout on y fe-
connoit i’empreinte du gc'nie ; mais l’e-
poque la plus eclatante de sa vie , est celle
oti il eut a combattre dans Montecuculli,
un rival drgne de lui. Pour bien juger de
se mblee est troublee par la nouvelie d’un
Arret pret ä etre execute contre un des
Philosophes , retenu dans les prisons. Du
grand nombre d’anecdotes rapportees par le
Ba ton , nons n’en tracerons que ia sui-
Vante. II fait parier un Philosophe.
» Vous vous rappcllez, dir - il, cette ca-
rieuse Correspondance quiamusa longtemps
tout Paris , hors celui qui en etoic l’ob-
jet. L’homme en place dont il s’agic eroit
Urt de ses plus redoutables ennemis. Ins-
truits par ie laquais dont nous l’avions
investi , nous detacharn.es un des nö.tres
qui s’insinua dans son esprit, &r le pre
mier temoignage qu’ii lui donna de son
Zele, fut de Taverar qu’ii entrerenoir deux
rraitres aupres de sa personne ; il lui donna
pour preuves ses propres di'cours qu'il
croyoir ignores, & finit par lui persuader
que ses confeieres etoient les espions du
Heros de la correspondance, C en fut
alTez : sans vouloir entendre leur justifica-
tion, nos ennemis furent chasies de chez
lui. Depuis cette epoque, nous ,nous som-
mes empares du maitre de la maison, &
la Philosophie dans la suire dut a ce stra-
tageme les plus grands avantages. »
Ensin le Baron ne trouvant qu’cxtra-
vagance dans les Philosophes, les abau-
donne ; un evenemenr tcrrible , la mort
d’une femme Philosophe, & les precep-
tes d’un arai ie ramenenr ä la religion :
mais en verire nous doutons fort de sa
conversion , puisqu'il a publie un libelle
rernpli d imputations si arroces. Dieu nous
preserve d'une pareille devorion ! nous vou-
drions bien savoir cornment i’Aureur con-
cilie dans la. conscience , la charke dont
la religion lui fait une loi , avec le fiel
re'pandu dans milie endroiesde cet ouvrage.
A la verite il ne nomine point les n?as-
ques , mais il designe si bien les per-
sonnes , qu’on ne peut pas s’y meprendre.
L’as.
ANNONCES ET AVISDIVERS.
Hißoire des Campagnes de Henri, de la
Tour d Auvergne , Vicomte de Turenne ,
en 1671.t 1675, 1674, & 1675, conte
nant le detail & les plans des mouvemens ,
des batailles , des combats & des fieges ,
ecrite d’apres les originaux du Marechal
de Turenne ( communiques par la maison de
Bouillon ), la correspondance de Louis XIV,
de fes Ministres & de beaucoup de memoi-
res authentiques ; par tM. le Chevalier de
Grimoard. Les Cartes & les Plans sont de
M. le Chevalier de ßeaurain. Ouvrage pro -
pose par soufeription.
PROSPECTUS.
»Tout militaire qui veut acquerir des
connoissances profondes sür l’Art de la
Guerre, dort etudier l’histoire des grands
Generaux , afin d’en saisir les principes ;
en meditant sür leurs astions, on parvient
a s’approprier les maximes qui ont ete la
base de leur conduite. Le choix des ou-
vrages n’est pas indifferent. Les Histoiiens
n’ont ordinairement aucuneidee de la gier-
te : ils en exposent les Operation« d’une
manicre imparsaire , ou n’en developpent
pas les motifs avec intelligence. Ils ne-
gligenr souvent des circonliances impor-
tantes , pour s’occuper de diseussions mi-
nutieusesou supeissues, qu’ils ccrivent quel-
quefois avec elegante. Les graces de la
didiion captivent 1c Lerfteur , mais ne l’ins-
truisent pas , quand le fonds des choses
manque ; c’est ce qui prouve combicn il
est important que les ouvrages historiques
destines ä faciliter letude de la guerre,
soient choisis avec diseernemenr, & com-
poses par des militaires.
Le Marechal de Turenne est le modele
le plus parfait pour des guerriers» Comrne
ce grand homme posiedoit la science mi-
litaire au supreme degre, toutes ses cam-
pagnes sont admirables : partout on y fe-
connoit i’empreinte du gc'nie ; mais l’e-
poque la plus eclatante de sa vie , est celle
oti il eut a combattre dans Montecuculli,
un rival drgne de lui. Pour bien juger de