Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette universelle de littérature — 1777

DOI issue:
[Num. 81-90]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.44757#0708
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
( 7°^ )

eorps a des mouvemens qui Iui Tont pro-
pres , & qu’il existe nne harmonie entre
l’amc & le corps. On y verra de plus
que la logique est destinee ä trouver la
verite , & , par consequent ä ddtruire l’er-
reur ; que la Logique naturelle a pour ob-
jet res quasdam singulares , quam primum
nati sumus nobis proximas, &c. » . Voilä ,
sans contredit , de subiimes decouvertes ,
& que , sans ['anonyme , nous ignorcrionS
profondement , si eiics n’eroient pas con-
nues depuis beaucoup de siecles. Voici des
nouveaures encore plus srappantes , & qui
prouvent que l’anonyme est un des plus
puisTans raisonneurs de son temps , meme
de i’Allemagne eotiere. « La. narute n’cst
point un objet ideal; eile est vivante &
presente ; ain.fi tous les fysiemes ne valent
rien. L’exnerience doir uniquertient nous
guider , & la philosopbie bannilsant les
lpfculations , s’cn tient rigoureusement
aux faits« Nous n’avons d'aurres idees que
celles des objets que nous apprenohs.
Qu and j’ai nne idee , j'ai cctte idee \ car ,
quoniam idea omnis reprefientatione conti ne-
tur , neceffum esi ut aliauid ex cbjello om-
ni percipiatur Quand je ne connois
pas un objet, je ne le connois pas , car,
illa ubi desideratur , h.AC quoque obscura
esi, &c. »
Ces nouveautes philosophiques etonnent
i’csprit humain ; dies Font , comme on
voit, le plus grand honneur a l’anonyme.
On se sent indigne seulement que depuis
Cent ans ou environ, Descartes , Newton,
& plus recemment Leibriitz 8c Locke ayent,
par anticipation , pille quelques-unes de
ces snerveilleuses propositious , 5c qu’ils
n’ayent laiss’e ä l’Autcur que le loin de
gäter & de deßgurer ces remarques > de
maniere que telles qu’il les presente , dies
ressemblent evidemment a des absurdices.
C’est sans doute par adresse, & pour mieux
se cacher, que l’Autcur a tres ingenieu-
sement affcde ce ton niais 8c puerile.
C H Y M I I.
Examen des Eaux minerales de la son-
Saitie de Bujsangi contenant des observa-
üons & resiexions relatives aux mala dies

ou dies convientient. Par M. tftdelot, mens*
bre des Societes Royales Patriotiques dc
Suede & de Helle Hombourg; 8cc. ä Epi-
nal, chez Vautrin , Imprimeur , 1777.
zn-n.
L’eau de BufTang , ä l’extremite de la Lor-
raine , ä sept lieues de Remiremont 8c ä
environ un mille du viiiagc de Bussang s
n’osfre a la vue , qu’une liqueur claire ,
transparente & cristalhne: eile ne differe
en apparence de l’eau commune, que par-
ce qu’elle petilie quelquefois dans le verre,
quand ou la vetse d’iin peu baut; les
parois des basstns de la Fontaine, de
meme que le fond , sont enduits d’une
matiere rougeäcre , ochreuse 5 d’une La-
veur qui n’est pas toujours la meine, mass
qui est souvent acidulc, ä-peu-pres comtne
de la piquerre. Suivant l’analyse de ces
eaux, faire par M. le Maire , Medecin Lor-
rain, membre de l’Academie des Savans
d’Allemagne , analyse adoptee par M. Di-
delot, elles sont martiales, alkalines , 8c
conriennent de l’esprit mineral ou gas.
L’experience & l’observation prouvent que
les principaux eftets des eanx de Bussang,
connstent dans la propriete qu’elles ont
de procurer des urines abondantes dans
l’espace de dcux ou tiois heures , a moins
que les embarras nc soient considerables.
II est des sujets 3 qui elles occasonnent
des evacuations par les seiles; mais ce
cas arrive rarement. Ces eaux sont dis-
solvaates,& produisent des changemens sen-
sibles dans les fondtions vitales, naturel-
les ou animales : elles operent favorable-
menc sür les solides & les ssuides ; on
peut les regarder comme ddlayantes,
incisives , attenuantes , fondantes , reso-
lutives, deterlives, absorbantes, fortifian-
tes, stomachiques , viscerales , antispas*
modiqaes, hepatiques , anodines , carmi-
natives , anthelmentiques , arrftritiques ,
modificatives , lithontriptiques, uterines,
antiphlogistiques » febrifuges & etnmena-
gogues. Elles desobstruent les vaisseaux
latftes , les conduits secretoires & exere-
toires , r^tablissent les fondlions des uns
& des autres; rendent 2 la bile visqueule
& epaisse sa ssuidire naturelle, donuenc
du ton aux fibres foiblcs 8c saches, cn
 
Annotationen