Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette universelle de littérature — 1777

DOI issue:
[Num. 81-90]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.44757#0716
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
(714
metiße, ft Fon veut, les plus ridicules. Ce
fut ä l’occasion du doclorat que prit M.
Testa Als , petit Als , arriere petit-Als ,
en un mot , descendant d’une suite in-
nombrable de Medecins , que M. Zec-
chini son Profess'eur composa ce discours,
dans lequel il assure que cet eleve etoit
une excepticn ä la regle universellement
recue , que les peres vigoureux & robustes
n’engendrent pour l’ordinaire que des en-
fans foibles & sans vigueur : regle qui
nous paroit , malgre tout le respecft que
nous devons a M. Zecchini , de la plus
evidente faussete ; regle qui ne fut jamais
reconnue ; au contraire , il est vrai , au-
tant qu’il est naturel, que des hommes
sains , vigoureux , robustes , exempts de
maladies & ä l’abri des expetiences des
Medecins , ayent des Als qui leur ressem-
blent; car quelle seroit la raison qui for-
ceroit ceux-ci a degenerer ? Egalement,
ajoute l’Orateur , des grands hommes , il
ne sort pour l’ordinaire que des ignorans
& des stupides ; padTons sür cette seconde
r^gle, qui n’est pas plus certaine , ni mieux
prouvee que la premiere , & allons aux
grandes raisons de M. Zecchini : le Me-
decin , dit il , doit etre, A non compare ä
l’Athlete, dumoins aussi conßdere , parce
que c’est lui qui procure cec &at ssorissant
de sant£ qu’on exige dans les Athletes.
Avec la permission de M. le Dotfteur de
Fer aie, ä supposer meme qu’un Mede-
ein eut le plus que rare ta’enr de guerir
tou-es les maladies ; a supposer un Mede-
cin tel qu’on n’en vit jamais, on ne pour.
roit pas dire qu’un tel hemme donneröit
la vigueur dc la lante ; atiendu que rien
ne reiscmble moins ä un robuste athlere
qu’un milade convalescenr. Audi les Me-
decins ouilloient ilsjadis , continue M. Z.
des honneurs les plus distingues , & tels
qu’on en accordoit aux athletes les plus ce-
Jebres. C’est bien dommage que ces beaux-
temps pendant lesquels la Gtece accordoit
«ant d’hont.eur aux Medecins , soient
profondement ignor^s ; mais la verite est
qu’on n’en connoit aucune sorte de preu-
▼es , & qu’on sait au contraire quel fut
leur £tat dans la Giece & chez les Ro-
mains, Une nouvclle preuye , dir l’Autcur,

Y
de la verite de ce parallele , c’est l'exem-
ple de Chiron , Precepteur dEsculape , de
Chiron qui unilloit la science de la me-
decine a l’art miliraire ; de ce savanr
Chiron., qui fut ausli l’instrutfteur d’Her-
cule, auquel il euseigna , pour puriAer
l’air, de deßecher les marais de Lemnos ,
& qui lui inspira de vaincre & mettre ä
mort l'hydre & les Lions... Que dirai-je
d’ApolIon qui , pour detourner les Mede-
cins d’une pitid nuisible , ecorcha tout vif
Marßas?... Je ne parlerai pas non plus
des Argonautes, heros & Medecins, ni
de tant d’autres illustres guetriers qui ft.
rent admirer leur habilete en medecine,
autanr qu’ils fi;ent respetfter leur valeur
sous les murs de Troye, Pelee , Patrocle,
Protestlas , Sc tant d’autres Als d’Esculape,
tous grands hommes d'un csprit subli-
me & d’une valeur invincible , &c. M.
Zeccbini est un fort eloquent Orateur ;
nous le croyons meme excellent Medecin j
& en cette quahte, nous avons aAurement
pour lui la plus re'peiftueuse veneration ;
mais enftn ii nous sernblc qu’il n’a pas re-
ssechi qu’il tiroit tous Les exemples de la
fable, & que s’il n’eiir jamais existe de
grands Medecins que Chiron , Esculape ,
Apollon , Peiee , Achille , Patrocle, &c. ,
la Faculte risqueroit beauccup de n’avoir
jamais eu de metnbres. Au reste, il y a
beaucoup a'irnagination dans ce discours ,
cu l’esprit paroit rnenne Pemportcr ,
& de beaucoup , sür la justelsc.
&C ONO MIL
Projet d’un prix d'agriculture in 72. «
Parischez Knapen , Lib. Imp. & chez Ru-
ault, rue de la Harpe. 1777.
»Trouver un moyen, par lequel la per-
» sonne qui voudra remployer, pourra
»dans tel terrain, doubler au moins,
» peut etre tripler la produeftion annuellc
»de sa recolte en bled froment, (ans
» augmenration de peine , de fais & d’a-
» vances ordinaires , & peut-erre avec moins
»des unes & des autres. « Voila le Pro-
bleme qu’on propose de reioudre & qui
doit l’etre par l’invention d’une charrue
qui procure tous ccs csicts. l’Auteur sup-
 
Annotationen