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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 25.1868

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Nr. 2
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Lefort, Paul: Essai d'un catalogue raisonné de l'œuvre gravé et lithographie de Francisco Goya, 5
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https://doi.org/10.11588/diglit.19886#0187
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176

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

inconnues; tirées, en général, à très-petit nombre, elles n’étaient, à
vrai dire, que des essais que l’artiste conservait dans ses cartons. Si tant
est qu’il en offrit jamais quelques épreuves à ses amis, nous pouvons
affirmer, à constater aujourd’hui leur extrême rareté, qu elles ne durent
jamais être très-répandues du vivant même du peintre.

Quelque multipliées qu’aient été nos recherches, notre catalogue
laissera sans doute subsister ici plus d’une lacune. Éparpillé presque tout
de suite après sa mort, l’œuvre de Goya est aujourd’hui un peu partout :
en Allemagne, en France, en Angleterre autant qu’en Espagne; aussi
bien n’est-ce plus guère qu’en faisant appel au bienveillant concours des
amateurs de toutes les nationalités que nous pouvons espérer d’ajouter
encore quelque pièce nouvelle à la série des essais lithographiques que
nous décrivons.

Les lithographies exécutées à Bordeaux sont les mieux connues des
artistes et des curieux, les Taureaux surtout. Et, puisque nous citons ces
belles pièces, notons en passant un détail qui ne saurait être indifférent
aux amateurs : c’est que le tirage n’en a été fait qu’à 300 exemplaires
seulement.

La Danse espagnole, morceau plein d’esprit et de couleur, dont
l’exécution rappelle les Taureaux, doit dater, comme ceux-ci, de 1825.
Le Portrait cle M. Gardon, l’imprimeur de toutes ces lithographies, et
le Coup d’épée x, pièces rarissimes, ont un caractère de lourdeur que
l’extrême vieillesse de l’artiste ne justifie que trop : elles sont sans doute
des années 1826-1827, et Goya avait alors quatre-vingt-deux.ans !

PIÈCES LITHOGRAPHIQUES.

(Nos 263 à 279).

263. Vieille femme filant sa quenouille, assise sur un banc. A la gauche el au-des-
sous de cette pièce : Madrid, febrero 1819 ; et vers le milieu de la marge : Goya.

Dim. : environ 210 mill. haut, et 140 mill. larg. —Lithographie exécutée au
moyen du pinceau mouillé d’encre et lirée sur papier de couleur.

Des épreuves de cette pièce existent à Madrid dans la collection Carderera, et à
Londres au Cabinet des estampes du British Muséum.

264. Le Duel. Deux personnages, en costumé du temps de Thilippe IV, se battent à
l’épée et à la dague.

Pièce datée : Madrid, marzo 1819, et signée : Goya.

Dim. : environ 220 mill. haut., et 230 mill. larg. —Exécutée à la plume de
roseau. 1

1. Quelques-unes de ces pièces figuraient avec les taureaux à la vente Delacroix, et voici les prix
qu’elles atteignirent : Deux planches des taureaux (nos 829 et 830 du catalogue) 35 francs. — Un portrait
d’homme, M. Gaulon (n° 827 du catalogue), 35 francs.— La danse espagnole (n° 828 du catalogue), 23 francs.
 
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