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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 6.1872

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Nr. 1
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Bonnaffé, Edmond: Paradoxes, 1, Les collectionneurs
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https://doi.org/10.11588/diglit.21408#0025

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PARADOXES

Ista paradoxa, quæ stoici appellant, maxime
videntur esse Socratica, longeque verissima.

Cicero.

LES COLLECTIONNEURS.

npoç "Xùpav 8<jtIv ovoç, un âne devant une lyre,
dit une épi gramme grecque, c’est l’image du
collectionneur. Cicéron le compare au dernier
des domestiques ; écoutons ses beaux raison-
nements : « Dans une maison, les esclaves qui
prennent soin des tableaux, des statues, des
vases d’argent ciselé, des bronzes de Corinthe,
qui les nettoient, les frottent, les époussettent,
les mettent en place, sont les moins considérés
parmi leurs camarades; de même, dans un État,
les hommes qui s’adonnent à la passion de ces
objets sont au dernier échelon de l’esclavage...
Quand je vous vois en contemplation devant un
tableau d’Échion, une statue de Polyclète, admi-
rant, poussant des cris, je dis que vous êtes
l’esclave de niaiserie de joujoux bons pour les
enfants... Si Munnnius voyait avec quelle pas-
sion ces gens manient un pot de Corinthe, lui
qui dédaigna Corinthe tout entière, les pren-
drait-il pour des citoyens distingués ou pour
des valets de chambre soigneux1? »

Pline est plus sérieux, et, du haut de sa phi-
losophie escarpée, il foudroie les curieux de son temps, tandis que
Sénèque déplore mélancoliquement cette passion « pour des objets,

1. Cicéron. Par ad.
 
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