LES ARTS MUSULMANS
DE L’ORNEMENTATION ARABE
DANS LES ŒUVRES DES MAITRES ITALIENS
’Académie des Beaux-Arts de Florence
possède un excellent tableau de Gentile
da Fabriano, que ce maître peignit en
l/r23 pour les religieux Vallombrosani
de la Sainte-Trinité : c’est une Adora-
tion des mages. Simple et grande à la
fois, pleine de naïveté et de charme,
cette œuvre excita à son apparition le
plus grand enthousiasme, et valut à son auteur le titre de magister
Magistrorum. C’était un maître, en effet, que ce Gentile, qui compta les
deux Bellin pour ses élèves. Le sévère Michel-Ange admirait la compo-
sition et la couleur de ses ouvrages, et Raphaël allait dans une petite
église de village en étudier le sentiment et la grâce; Venise le récom-
pensa magnifiquement des travaux qu’il exécuta pour la République et
l’honora de la robe patricienne. Mais je n’ai pas dessein de rappeler ici
les mérites du Fabrianese et les qualités qui assignent à son chef-d’œuvre
un des premiers rangs dans la peinture italienne au commencement
du xvü siècle. Paulo minora : je dois faire abstraction de la valeur
réelle de ce maître tableau et je ne veux m’arrêter que sur une seule de
ses parties, la moins importante. Je n’examine que quelques points secon-
daires de son ornementation. Cette recherche des infiniment petits dans
les œuvres élevées de l’art paraîtra mesquine sans doute; mais les petites
choses ont aussi leur intérêt, et les observations de détail conduisent
parfois à de curieux résultats.
DE L’ORNEMENTATION ARABE
DANS LES ŒUVRES DES MAITRES ITALIENS
’Académie des Beaux-Arts de Florence
possède un excellent tableau de Gentile
da Fabriano, que ce maître peignit en
l/r23 pour les religieux Vallombrosani
de la Sainte-Trinité : c’est une Adora-
tion des mages. Simple et grande à la
fois, pleine de naïveté et de charme,
cette œuvre excita à son apparition le
plus grand enthousiasme, et valut à son auteur le titre de magister
Magistrorum. C’était un maître, en effet, que ce Gentile, qui compta les
deux Bellin pour ses élèves. Le sévère Michel-Ange admirait la compo-
sition et la couleur de ses ouvrages, et Raphaël allait dans une petite
église de village en étudier le sentiment et la grâce; Venise le récom-
pensa magnifiquement des travaux qu’il exécuta pour la République et
l’honora de la robe patricienne. Mais je n’ai pas dessein de rappeler ici
les mérites du Fabrianese et les qualités qui assignent à son chef-d’œuvre
un des premiers rangs dans la peinture italienne au commencement
du xvü siècle. Paulo minora : je dois faire abstraction de la valeur
réelle de ce maître tableau et je ne veux m’arrêter que sur une seule de
ses parties, la moins importante. Je n’examine que quelques points secon-
daires de son ornementation. Cette recherche des infiniment petits dans
les œuvres élevées de l’art paraîtra mesquine sans doute; mais les petites
choses ont aussi leur intérêt, et les observations de détail conduisent
parfois à de curieux résultats.